Chaveignes - Le Verger

Historique du nom: Le Verger (1493, Archives nationales, JJ226A-235-138), Le Verger (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Le Verger (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Verger (1820, Carte de l'état-major), Le Verger (1836, 1956, Cadastre C1), Château du Verger (2013, Carte IGN).
Ce fief, situé sur le territoire de l'ancienne paroisse du Sablon, appartenait au XIVe siècle, à une famille de Mausson Au siècle suivant, Pierre de Mausson aurait partagé ses biens entre ses enfants, l'un eut Le Verger, alors que l'autre eut La Pichardière.
Au XVIIe siècle, Le Verger appartenait à la famille du Carroy dont le nom se retrouvait souvent dans l'histoire locale à cette époque. En 1533, René du Carroy avait cédé, dans le bourg de Braye, une maison à François du Plessis. Ses descendants furent de bonne heure en relation avec la famille de Richelieu. Le procès-verbal du 13 avril 1621 indiquait d'Armand du Plessis, évêque de Luçon, fit prendre possession du domaine de Richelieu qu'il venait de se voir adjugé après un long procès sur la succession de son frère Henri, tué en duel, par Jacques du Carroy. Le 2 septembre 1629 est baptisé à Braye, Jean, fils de Jehan Lamourrou et de Claude du Carroy. Le parrain Clément Méteseau y était dit architecte du cardinal de Richelieu (il n'était en fait qu'entrepreneur des travaux). François du Carroy, écuyer, possédait les domaines du Verger et de Grand-Pré, ce qui lui valait le nom de seigneur de Grand-Pré. De son mariage avec Louise Durand, dont le père devint président de l'élection, il eut plusieurs enfants. Armand, baptisé le 28 avril 1621, eut pour parrain l'évêque de Luçon qui se fit représenter par Patrice Meusnier, chanoine de Luçon. L'enfant dut disparaître jeune car un autre garçon reçut le même prénom deux ans plus tard. En 1631, naît une fille, Marguerite, et en 1634 François du Carroy fut cité comme capitaine du chasteau et ville de Richelieu. Le cardinal ne l'oubliera pas dans son testament où il donna: à Grand-Pré, capitaine de Richelieu, 3.000 livres. Au baptême d'une autre fille, Marie, furent parrain et marraine: Nicolas Prévost, peintre du roi, et Véronique Tabourier, femme de Pierre Mercier, architecte du roi. Il eut aussi deux autres garçons, Jacques et Louis, et ce fut ce dernier qui eut les seigneuries du Verger et de Grand-Pré, et reçut plus tard le titre de Gentilhomme de la Vénerie de sa majesté très chrestienne en la paroisse de Braye. Quand il décéda en 1683, son fils Pierre-François hérita de ses biens.
François Archambault du Verger était titulaire du fief eu XVIIIe siècle. Il avait épousé Anne Françoise, née en 1752, troisième fille des huit enfants de Noël Paul Motet de Chizeray, conseiller du roi et officier au grenier à sel.
Au XIXe siècle, Le Verger fut la propriété des Torterüe de la Cour. Louis Torterüe, maire de Richelieu en 1823, eut au moins deux fils. Le premier, Louis Torterüe de la Cour, né le 3 avril 1816, membre du conseil municipal de Chaveignes, résidait au Verger en 1867. Il épousa en 1864 Marie Suzanne, fille de François Temple, amiral anglais de la branche cadette des Buckingham. Le château fut vendu ensuite à une famille Michaud qui, 25 ans plus tard, le céda vers 1895 à Georges Pays Mellier, résidant à La Pataudière. Celui-ci le donna à sa fille unique, Alix, à l'occasion de son mariage avec le comte Galbaud du Fort qui y mourut le 18 août 1931. Le domaine passa à son petit-fils, M. Eygun, dont le père fut un membre de la Société des Antiquaires de l'Ouest, dont il fut à deux reprises le président.

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