Historique du nom: Saçay (1485, Archives nationales, P12-438+439), Sassay (1528, Archives nationales, P13-53), Sassay (1548, Archives nationales, P13-100+102), Sassay (1571, Archives nationales, P13-142), Sassay (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Sassay (1774, Archives 37, 2C, Chinon), Sassay (XVIIIe siècle, Archives 37, E216, E219), Sassay (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Château de Sassay (1820, Carte de l'état-major), Château de Sassay (1836, Cadastre B1), Sassay (1957, Cadastre B1), Sassay (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait du château de Chinon, a foi et hommage simple, et un marbotin d'or à muance d'homme. Guillaume de Varie, écuyer, conseiller du roi, aurait été seigneur de Sassay en 1464 quand il acheta le fief du Rouilly à Jean Barbin. Après sa mort, sa veuve, Charlotte de Bar, épousa Pierre d'Oriole, chevalier, seigneur de Loiré-en-Aunis, chancelier de France de 1472 à 1483, premier président des Comptes, qui décéda le 14 septembre 1485. Charlotte de Bar continua à jouir de ses biens qui passèrent, vers 1494, à un autre Guillaume de Varie. En 1528, Charles de Varie, écuyer, seigneur de L'Isle-Savary, panetier du roi, était propriétaire de Sassay. En 1531, il fit exécuter, en vertu des lettres de François Ier données à Paris le 21 février, le terrier de la seigneurie par Jacques Juete, avocat à Chinon. En 1571, René de Varie, était seigneur du Rouilly et de Sassay. Le 13 juin 1582, il échangea Sassay, avec d'autres terres, à Jean de Beaufort qui, le même jour, les céda à François de Bourbon, duc de Montpensier, seigneur de Champigny. Il s'ensuivit un long procès qui n'était pas fini en février 1635, alors que la famille de Varie réclamait encore Sassay qui, à la suite d'un nouvel échange, venait de passer au cardinal de Richelieu qui le transmis à son neveu Armand Jean Vignerod du Plessis. Mais, le 18 mai 1646, un arrêt du Parlement donna gain de cause à la famille de Varie.
Le 13 septembre 1647, par une donation entre vifs, Gilberte de Varie et son mari, qui n'étaient pas encore rentrés en possession de Sassay, en accordaient la propriété, avec Le Rouilly, La Basse-Chancelée, Le Raineau, à René de la Chastre, trésorier général de France à Bourges. Celui-ci rendit hommage en1656, pour la terre de Sassay, au duc de Richelieu. Il dut mourir en 1667 puisque, le 14 novembre de cette année, ses enfants se partageaient sa succession évaluée à 201.550 livres 14 sols. Sassay, Le Rouilly, La Basse-Chancelée et Le Raineau, estimés à 70.000 livres, furent attribués à Nicolas et François de la Chastre. Par la suite, François racheta la part de son frère. L'aîné de ses enfants, prénommé aussi Nicolas, eut, en vertu de la coutume, les deux tiers de ses biens, plus la maison principale, c'est-à-dire Sassay, avec 3 arpents de terre autour. Il rendit hommage au duc de Richelieu le 6 juillet 1703. A sa mort survenue peu après 1716, son unique héritier fut Étienne Damours qui, le 15 mars 1717, vendit Sassay et Le Rouilly à François de Mondion, seigneur de Mépieds, pour 9.000 livres. François Adolphe de Mondion, après le décès de ses parents, vendit, le 26 janvier 1762, pour 15.840 livres, à Fortuné Bouin de Noiré, chanoine de la collégiale Saint-Mexme de Chinon, qui en prit possession le lendemain. Il laissa Sassay à son petit-neveu, Armand de Ruzé, comte, puis marquis d'Effiat, qui fut maire de Chinon sous la Restauration. En 1830, leur neveu, Michel Menou, baron Dujon, maréchal de camp, chevalier de Saint-Louis, vivant aux Tuileries avec ses huit enfants, refusa de servir Louis-Philippe. Sans fortune, il fut accueilli avec sa famille par le marquis d'Effiat qui le logea à Sassay. Le 18 décembre 1831, une vente, sans doute fictive, le rendait propriétaire de Sassay où il mourut le 6 septembre 1841. Son fils aîné étant mort sans postérité en 1850, la baronne de Dujon vendit Sassay à son gendre, mari de sa fille aînée, Edmond de Pascal, le 9 février 1857. Ce fut ce dernier qui, en 1869, céda Sassay au vicomte Henri de Saint-Exupéry, grand-oncle de l’écrivain.
La propriété était de nouveau à vendre le 7 décembre 1876 et acquise par un cultivateur, M. Olivier, dont la famille la garda jusqu'en 1969.
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