Varennes - Château-de-Saint-Senoch

Historique du nom: Le fief et seigneurie de Saint Senoch (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Loches), Château de Saint Senoch (1820, Carte de l'état-major), Le Château de Saint Senoch (1832, Ordonnance royale du 8 mars, Archives nationales, F2 II Indre-et-Loire 1), Chateau de Saint Senoch (1832, Cadastre B1+B2), Château de Saint Senoch (1933, Cadastre B1), Château de Saint-Senoch (2013, Carte IGN).

Le fief et seigneurie de Gueffaut et Saint-Senoch figurent sur le rôle de 1639 pour un revenu annuel de 24 livres. Mais, il existe peu de renseignements sur son histoire avant le XVIe siècle où il appartenait à la famille Nepveto. Colas Nepveto était dit seigneur d'Aizes (Azay-sur-Indre ?). Sa fille Jeanne épousa à Loches, le 16 juin 1483, André de Quinemont, écuyer, archer de la garde du corps de Louis XI. Leur fils Jean, premier du nom, porta le titre de seigneur de Saint-Senoch. Il se maria vers 1532 avec la fille de François Fumée, seigneur des Fourneaux, et en eut au moins un fils, Senoch de Quinemont. En s'unissant à Jeanne de Saint Père, fille unique du seigneur de Varennes, il devint possesseur de ce dernier fief, dont il rendit aveu le 1er juin 1575, et qui resta à ses descendants jusqu'à la Révolution. Mais dans une transaction du 29 juin 1576, on voit que, si Senoch de Quinemont était seigneur de Varennes, Jean de Quinemont était celui de Saint-Senoch. Les deux seigneuries restaient donc distinctes et les Quinemont de Varennes, dont le logis seigneurial était au centre du bourg, ne furent sans doute jamais seigneur de Saint-Senoch qui, dès la fin du XVIIe siècle, sortit de la famille. Un échange avait eu lieu, le 7 juin 1592, entre Claude de Quinemont, seigneur de Saint-Senoch, et François Pénissault, procureur du roi à Loches. 

Quand, le 31 octobre 1678, Alexandre Haincque épousa Louise Pénissault, le père de celle-ci, François Pénissault, conseiller du roi, procureur du roi au siège royal de Loches était dit seigneur de Saint-Senoch en Touraine. Désormais cette branche de la famille Haincque posséda la seigneurie de Saint-Senoch pendant plus d'un siècle, mais n'y résida guère qu'à la belle saison. Alexandre Haincque décéda le 7 décembre 1712, et fut inhumé le 8. Un de ses fils, Jean Senoch Haincque, l'avait précédé dans la tombe, mort à Saint-Senoch le 6 septembre 1699, âgé de 14 ans. Alexandre Haincque, qui succéda à son père, épousa, par contrat du 8 août 1720, Marie Couët de Montbayeux. Conseiller du roi, auditeur en sa Chambre des Comptes, il mourut le 20 février 1756, à 76 ans, et fut inhumé le 22 à Saint-Eustache. Il laissait un fils, Alexandre Bernard, qui fut seigneur de Saint-Senoch, La Loge et Gueffaut, fermier général des poudres et salpêtres, et quatre filles. L'une d'elles, Anne Marie, née le 15 décembre 1730, épousa en 1757 Julien Oré, entrepreneur des bâtiments du roi.

A la Révolution, Alexandre Haincque quitta Paris et se réfugia, le 15 décembre 1792, avec son épouse Marie Louise Véron, dans une petite maison qui leur appartenait à Saint-Senoch. Le 2 mai 1793, la municipalité le considérant comme suspect décida de le désarmer. La garde nationale se rendant à son domicile n'y trouva que deux fusils dont l'un était à deux coups. Le 20, on lui établit un certificat de résidence valable trois mois. Alexandre Bernard Haincque mourut le 25 octobre 1798, à Varennes, sans laisser de postérité. Ce fut une de ses sœurs, Jeanne Angélique, épouse de Jean Guesnard, qui, sous bénéfice d'inventaire et en raison des renonciations des autres sœurs, fut déclarée seule héritière. Elle vendit le domaine à son cousin le 15 mai 1800. Celui-ci, Pierre Marie Haincque, ancien magistrat et procureur du roi à Loches, avait épousé Félicité Nolleau, fille de Louis Nolleau, procureur en la maîtrise des eaux et forêts de Loches, qui lui donna une nombreuse descendance. Sous le second empire, un de leurs petits-fils, auditeur à la Cour des Comptes, obtint du Conseil d’État l'autorisation d'ajouter à son nom celui de Saint-Senoch.

Pierre Haincque céda le château, le 28 mai 1809, en l'étude de Me Gallicher, notaire à Beaulieu, à Fleury Emery, négociant à Bordeaux. La veuve de ce dernier, remariée à M. Ducasse, le vendit le 5 juillet 1831, pour 287.200 francs, par acte passé devant Me Gauvain, notaire à Ciran, à Parfait Victor Luce, ancien receveur général d'Indre-et-Loire. Son fils Jules, en se mariant avec Louise Florine Foisy de Trémont, obtint l'autorisation d'ajouter à son nom celui de son épouse. Le 12 décembre 1865, M. Luce de Trémont fut tué au cours d'une partie de chasse par M. Leddet, président du tribunal de Loches.

Avant le décès de Mme Luce de Trémont, née Élisabeth Mélanie Fournier de Boisayrault d'Oyron, survenu le 28 février 1881 à Varennes, le domaine, qui comprenait encore 3.500 hectares, avait été partagé entre les enfants, le 6 mai 1876. Amédée Luce de Trémont eut six fermes avec le château qu'il vendit, le 28 septembre 1920. L’acquéreur le revendit en 1922. Le 26 juillet 1930, il fut acheté par le fils du professeur Robin de la faculté de médecine de Paris. Une nouvelle mutation intervint le 11 juin 1951.

Varennes par Tourainissime

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