Betz-le-Château - Les Effes

Historique du nom: Les Effes (1813, Cadastre F4), Les Effes (1954, Cadastre I5), Les Effes (2013, Carte IGN).

En 1685, Louis de Couhé était qualifié de seigneur des Effes. Il était le fils de Charles de Couhé et d'Anne de Ceriziers.

Betz-le-Château par Tourainissime

Betz-le-Château - L'Aubier

Historique du nom: L’Aubier (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), L’Aubier (1813, Cadastre B1+G3), L'Aubier (1820, Carte de l'état-major), L’Aubier (1834, acte Breton/Loches), L’Aubier (1954, Cadastre B2), L'Aubier (2013, Carte IGN).

En 1834, ce domaine, ayant fait partie de l'ancienne commune de Sainte-Julitte, appartenait à François Jacques Arnault (ou Arnauld), demeurant à Betz.

Betz-le-Château par Tourainissime

Betz-le-Château - Les Bournaichères

Historique du nom: La Bournechair (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Les Bournaichères (1813, Cadastre C1), Les Bournaidières (1820, Carte de l'état-major), La Grande et La Petite Bournaichère (1834, acte Breton/Loches), Les Bournaichères (1954, Cadastre E4), Les Bournaichères (2013, Carte IGN).

En 1834, ce domaine appartenait à François Jacques Arnault (ou Arnauld), demeurant à Betz.

Betz-le-Château par Tourainissime

Betz-le-Château - Le Château

Historique du nom: Betz (1448, Archives nationales, JJ179-180-100), Bez (1449, Archives nationales, JJ180-44-19), La chastellenie, terre et seigneurie de Betz (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Ligueil), Château de Betz en Touraine (1662, Archives, Y202/645-77), Château (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Château de Betz (1813, Cadastre A2), Château (1820, Carte de l'état-major), Le Château de Betz (1834, acte Breton/Loches), Château de Betz (1955, Cadastre), Château (2013, Carte IGN).

Betz était une châtellenie qui relevait, pour une partie, du château de Loches et, pour l'autre, de celui de Reignac auquel il devait foi et hommage simple, un roussin de service à 60 sous, et 25 sous de loyaux aides. En 1639, le fief avait un revenu annuel de 450 livres.

Gilles de Betz, mort en 1037, fut le premier seigneur connu de Betz. Parmi ses successeurs, il y eut, entre autres, Raoul de Betz (cité en 1250-1272), qui fut le premier à être aussi seigneur du Relai, à Sepmes. Guy de Betz, dont les biens furent partagés en 1410, avait un bâtard, Jean, auquel il donna, vers 1370, la terre du Rouvre à Ciran. Celle-ci fut rachetée à ses héritiers, entre 1489 et 1495, par Pierre de Betz qui, par acte du 19 juin 1495, l'abandonna à la cure de Betz pour l'entretien de la chapelle Saint-Jean-Baptiste, fondée par son père, prénommé comme lui, en 1430, pour y recevoir sa sépulture. Pierre de Betz avait épousé, le 27 novembre 1444, à Sainte-Maure, Catherine de la Jaille qui eut 100 livres de rente plus 200 écus. Le 11 mars 1465, il transigea et céda à son frère Jean l'hôtel du Relai à Sepmes, bien que cette terre lui eut été donnée par son père, Pierre de Betz, et sa mère Mathurine de Decé (épousée par lui en secondes noces en 1419) à l'occasion de son mariage avec Catherine de la Jaille. Le 25 juillet 1485, Pierre de Betz obtint des lettres de retenue dans la charge de conseiller de Jean, duc du Bourbonnais et d'Auvergne, comte de Clermont, puis il fut conseiller et chambellan du roi Charles VIII. Il était ainsi qualifié dans des lettres patentes de juin 1490 qui l'autorisaient à établir à Betz deux foires par an pour les bons et agréables services rendus à lui et au roi Louis XI, son père, par le dit Pierre et par Jacques de Betz, valet tranchant du dit seigneur roi. Jacques de Betz eut, de son union avec Madeleine de Brillac, une fille, Renée, aui apporta la châtellenie de Betz à son mari, François de Couhé, seigneur de La Roche Aguet, épousé par contrat du 17 janvier 1503. Cinq générations de leurs descendants s'y succéderont pendant deux siècles.

François de Couhé fut poursuivi aux grands jours de Poitiers en 1531 à propos de divers excès et violences commises probablement contre un prieuré de l'ordre de Fontevrault. Par arrêt du 26 octobre, il fut décrété d'arrestation, comme son fils déjà détenu à Loches, pour être conduit devant le Parlement de Paris. Il mourut avant 1544, laissant plusieurs enfants dont Joachim, seigneur de Betz, qui épousa Antoinette de la Bussière. Le fils aîné de ces derniers, Paul, fut aussi seigneur de L'Isle Savary du chef de sa femme, Denise de Varie. Gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, il aurait été le premier de sa famille à essayer de rattacher celle-ci à la maison de Lusignan. Cependant, quand son petit-fils, Louis de Couhé de Lusignan, second du nom, enseigne aux gardes, comparut, le 4 juin 1668, lors de l'enquête sur la recherche de la noblesse, il mentionna: les dits seigneurs de Couhé ont ajouté le nom de Lusignan à celui de Coué, leur père et ayeul ne les ayant point pris. Il déclara maintenir sa qualité d'écuyer et fit la preuve de sa noblesse depuis 1426 par son quartayeul. Madeleine de Chergé, sa femme, lui donna au moins six enfants, dont Louis, lieutenant des gardes du roi en 1668, cité comme seigneur de Betz en 1702, où il fut le dernier de sa lignée. Il semble qu'il n'eut pas eu de postérité de son épouse Catherine Havard.

Le fief, en effet, dès le début du XVIIIe siècle, était passé à Jacques Chaspoux, lieutenant, pendant 40 ans, des gardes de Monsieur, trésorier de France au bureau des finances de Tours, qui mourut en 1707. Son fils, Eusèbe Jacques, fut conseiller ordinaire, secrétaire de la chambre et du cabinet (1717-1747), introducteur des ambassadeurs et des princes étrangers. Louis XV reconnut ses services en érigeant en marquisat sa terre de Verneuil. Ses titres étaient les suivants: marquis de Verneuil, comte de Loches, vicomte de Betz (qui n'était pourtant qu'une simple châtellenie), baron du Roulet, seigneur de Sainte-Julitte, Chaumussay, La Roche Bertaud, Saint-Flovier, L’Étang et autres lieux... Mais, il ne vécut certainement jamais au château de Betz.

Eusèbe Félix, qui succéda à son père comme introducteur des ambassadeurs, fut pourvu, le 23 juillet 1756, de la charge de Grand Échanson de France qu'il garda jusqu'en 1790. Il comparut en personne avec ce titre à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789. Il mourut, paroisse Saint-Eustache à Paris, le 27 janvier 1791. D'Anne Adélaïde de Harville, épousée en 1749, il n'eut que des filles. L'une d'elles, Anne Élisabeth Michelle, se maria, le 30 janvier 1769, avec René Louis Charles, marquis de Menou, seigneur de Boussay. Cela explique que ce fut le marquis de Menou qui vendit le château de Betz, le 19 février 1833, en l'étude de Ferrière-Larçon, à François Jacques Arnault. Celui-ci, qui avait eu neuf enfants dont quatre décédèrent en bas âge, fit le partage de ses biens aux survivants, le 27 décembre 1834, devant Me Breton, notaire à Loches. En dehors de sa maison du bourg de Betz, il en possédait aussi le château, les domaines de La Petite-Bournaichère, de La Grande-Bournaichère, du Vivier, de L'Aubier, de La Ricardière, de La Courtinaie avec la borderie du même nom et celle de L’Étang, la métairie de La Maison-Neuve. Le second lot fut constitué par le château de Betz et attribué à François Arnauld. Celui-ci le transmit à sa fille Perpétue Esther, le 21 juin 1869. Cette dernière avait épousé Joseph Berthelot et le ménage vendit la propriété, le 5 janvier 1874, à Jules Louis Gaultier dont les descendants la cédèrent, le 1er août 1939, à Jean-Pierre Vignal, retraité des chemins de fer à Courbevoie.

Le 24 décembre1946, M. Vezin acheta le château pour 100.000 francs. Il décéda, le 29 août 1961, au château de La Vienne au Grand-Pressigny. Ses héritiers vendirent le château, en 1974, à Daniel Vaucamp.

Betz-le-Château par Tourainissime

Azay-sur-Cher - Le Haut-Thuillay

Historique du nom: Le Hault Thuillay (1427, acte Huet/Azay-sur-Cher), Le fief de Thiollay (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Montbazon), La châtellenie de Thuillay (1750, acte Delaporte/Tours), La seigneurie de Thuillay (1793, acte Fourcault de Pavant/Paris). Ce lieu ne figure plus sur le cadastre et la carte IGN.

Au début du XVe siècle, ce fief appartenait à Arnould du Puy et à sa femme Jacqueline. Leur succession fut partagée, le 15 juin 1427, entre trois de leurs enfants et ce fut Jean, seigneur des Roches Saint-Quentin, qui hérita de ce fief. En 1750, il appartenait à André Portier qui rendit aveu au duc de Luynes le 29 août.

Azay-sur-Cher par Tourainissime

Athée-sur-Cher - Gatinelle

Historique du nom: Gatinelle (1773), Gatinelle (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Gatinelle (1820, Carte de l'état-major), Gatinelle (1826, 1947, Cadastre C1), Gâtinelle (2014, Carte IGN).

Ce domaine a été habité par Martin Bullot, marchand, décédé avant 1773. Il était marié à Marthe Millet.

Athée-sur-Cher par Tourainissime

Anché - Château-des-Brétignolles

Historique du nom: Bertignolles (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Château des Bertignolles (1820, Carte de l'état-major), Château des Brétignolles (1832, Cadastre B2), Château des Bertignolles (1972, Cadastre AE), Château des Brétignolles (2013, Carte IGN).

Le premier seigneur connu des Basses-Brétignolles serait le chevalier de Sazilly vivant en 1277. Ce domaine releva longtemps de Sazilly, à foi et hommage simple, et un roussin de service du prix de 50 sols tournois. Le 15 février 1451, Raoul de Sassay, seigneur de Sazilly, vendit cet hommage à Pierre de Beauvau, seigneur de Jaulnay et du Rivau. Depuis cette époque et jusqu'à la Révolution, Les Basses-Brétignoles relevèrent de Jaulnay.

Les noms des successeurs de Pierre de Sazilly sont inconnus jusqu'au XVe siècle. A cette époque, ce domaine rentra en possession de la famille Bernard qui était bien connue en Anjou et en Touraine. L'un de ses membres, Jean Bernard, fut archevêque de Tours. Maître des requêtes du roi Charles VII en 1424, il résigna cet office en faveur de son neveu, Guy Bernard, qui fut évêque de Langres, premier chancelier de l'ordre de Saint-Michel à sa fondation le 1er août 1469. Nommé au siège épiscopal de Tours, le 13 décembre 1441, Jean Bernard fit son entrée dans sa ville métropolitaine le 27 mai 1442 et y mourut le 27 avril 1466. Il fut enterré au milieu de la cathédrale dont il avait édifié, à ses frais, la dernière travée et où ses armes se voient sur la seconde clef de voûte. Il était né à Écueillé comme son frère Étienne Bernard (dit Moreau), receveur des aides à Angers. Ce dernier fut mis, par Yolande, au service du futur Charles VII en février 1413, puis nommé trésorier et receveur général de la reine en Sicile de 1417 à 1444. Il la représenta en 1435 au traité d'Arras. Il revint en seigneur dans son village d’Écueillé, grâce au désistement de Jacques Pot, chevalier bourguignon, qui lui vendit la terre et le titre le 12 janvier 1449. Son fils Jean, premier du nom, fut un des exécuteurs testamentaires de son oncle, l'archevêque de Tours. Seigneur de La Mothe d'Artannes et des Brétignolles, il fut le valet de chambre du Dauphin, puis du roi Charles VIII. Gouverneur de Loches de 1447 à 1450 et grenetier du grenier à sel à Chinon, il épousa Jeanne de Ballan, fille de Guillaume de Ballan, seigneur de Maulévrier. Le gendre et son beau-père furent anoblis ensemble en janvier 1447. Il eut au moins huit ou neuf enfants. L'aîné, Antoine Bernard, licencié en lois, chanoine et archiprêtre de Loches, seigneur des Brétignolles et du Vau. Il possédait en outre les fiefs et seigneuries de Chéniers, du fief Gentilz et de La Taconnière. Il avait ratifié, le 25 octobre 1481, le mariage de son frère Étienne dont le contrat avait été signé devant Denis Clément, tabellion royal en la prévôté de Provins, le 7 novembre 1480. Par ce contrat, Étienne Bernard, licencié en lois, seigneur de La Mothe d'Artannes, prit pour épouse Anne, fille de Jehan Legoux et de Catherine de Croizet. Jehan Legoux donnait au futurs époux la moitié de la terre et de la seigneurie de Champigny-sur-Yonne, l'autre moitié appartenant en propre à Anne. Étienne Bernard fut donc l'auteur de la branche dite de Champigny qui garda Les Brétignolles jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Peu de temps après ce mariage Jean Bernard mourut et sa femme, Jeanne de Ballan, vendit la terre et seigneurie de Chavigny près de Loches.

Par un acte du 28 novembre 1502, Antoine délaissa son droit d'aînesse en faveur de son frère puiné Étienne. Quelques années plus tard, Antoine Bernard décédait et il fut procédé à la liquidation de la succession. Une transaction intervint d'abord à ce sujet en Étienne Bernard, seigneur de Champigny, et son neveu Gilles Berthelot, notaire et secrétaire du roi, le 1er aout 1510 et le partage définitif des biens eut lieu le 15 décembre entre les mêmes, plus les autre frères: Légier, chanoine en l'église collégiale de Saint-Mexme de Chinon, prieur de Turpenay, tant pour lui que comme tuteur de Louis Legoux, fils de feue Jeanne Bernard; Jean, seigneur de La Herpinière; leur sœur Guillone, dame d'Usaige et de Villegron, veuve de Jean Billard, juge de la prévôté royale de Chinon; les enfants de Guillemine, épouse en secondes noces de Louis Trudo, président au Parlement de Bordeaux et ceux de feue Françoise, femme du défunt Martin Berthelot: Gilles, maître des comptes du roi et sa soeur Perenelle dont le mari, Charles Lecocq, était maîtres des monnaies du roi. Ces derniers auront Le Grand et Le Petit Chénier, La Taconnière allait à Jean, le fief Gentilz à Légier, et au sieur de Champigny serait baillé porcion en la terre et seigneurie des Brétignolles et ses dépendances.

Jean Bernard, second du nom, seigneur de Champigny, des Brétignolles et du Parc, fut valet de chambre de Henri II, puis échanson de François II. Il épousa, par contrat du 14 novembre 1533, Jeanne Hurault. Ce fut leur arrière-petit-fils, Louis Bernard, second du nom, qui, avec sa femme Claude Camus, vendit Les Brétignolles, le 15 mai 1640, à Guillaume de Bordeaux. Le 22 octobre 1640, celui-ci achetait Les Hautes-Brétignolles et, le 13 février 1642, Le Bois-de-Veude. Son gendre, Pierre de Martineau, y ajouta, en 1684, La Garde. Par alliance, tous ces fiefs passèrent ensuite à la famille Turgot. Le 22 mars 1811, Marie Victoire Turgot, veuve de René d'Angerville d'Auvrecher, vendit Les Hautes et Basses Brétignolles, Le Bois-de-Veude, La Garde, les moulins de l'Arche et l'Argenson, à Pierre Jean René de Pierres de Fougeray. Toutes ces terres lui constituèrent son majorat lorsqu'il fut créé vicomte héréditaire le 20 juillet 1816. Étienne Stéphane, baron de Pierres, premier écuyer de l'impératrice Eugénie, et sa femme, qui en était dame d'honneur, moururent aux Brétignolles, l'un en 1876, l'autre en 1873, et tous deux reposent dans la chapelle du château. Ce fut en 1932 que les héritiers de la famille de Pierres vendirent Les Brétignolles qui revinrent à l'un des descendants de l'une des nombreuses branches des Bernard: le comte Bernard de la Fosse. Au cours de la seconde guerre mondiale, un détachement allemand, pendant 17 mois, occupa le château.

Anché par Tourainissime

Varennes - Château-de-Saint-Senoch

Historique du nom: Le fief et seigneurie de Saint Senoch (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Loches), Château de Saint Senoch (1820, Carte de l'état-major), Le Château de Saint Senoch (1832, Ordonnance royale du 8 mars, Archives nationales, F2 II Indre-et-Loire 1), Chateau de Saint Senoch (1832, Cadastre B1+B2), Château de Saint Senoch (1933, Cadastre B1), Château de Saint-Senoch (2013, Carte IGN).

Le fief et seigneurie de Gueffaut et Saint-Senoch figurent sur le rôle de 1639 pour un revenu annuel de 24 livres. Mais, il existe peu de renseignements sur son histoire avant le XVIe siècle où il appartenait à la famille Nepveto. Colas Nepveto était dit seigneur d'Aizes (Azay-sur-Indre ?). Sa fille Jeanne épousa à Loches, le 16 juin 1483, André de Quinemont, écuyer, archer de la garde du corps de Louis XI. Leur fils Jean, premier du nom, porta le titre de seigneur de Saint-Senoch. Il se maria vers 1532 avec la fille de François Fumée, seigneur des Fourneaux, et en eut au moins un fils, Senoch de Quinemont. En s'unissant à Jeanne de Saint Père, fille unique du seigneur de Varennes, il devint possesseur de ce dernier fief, dont il rendit aveu le 1er juin 1575, et qui resta à ses descendants jusqu'à la Révolution. Mais dans une transaction du 29 juin 1576, on voit que, si Senoch de Quinemont était seigneur de Varennes, Jean de Quinemont était celui de Saint-Senoch. Les deux seigneuries restaient donc distinctes et les Quinemont de Varennes, dont le logis seigneurial était au centre du bourg, ne furent sans doute jamais seigneur de Saint-Senoch qui, dès la fin du XVIIe siècle, sortit de la famille. Un échange avait eu lieu, le 7 juin 1592, entre Claude de Quinemont, seigneur de Saint-Senoch, et François Pénissault, procureur du roi à Loches. 

Quand, le 31 octobre 1678, Alexandre Haincque épousa Louise Pénissault, le père de celle-ci, François Pénissault, conseiller du roi, procureur du roi au siège royal de Loches était dit seigneur de Saint-Senoch en Touraine. Désormais cette branche de la famille Haincque posséda la seigneurie de Saint-Senoch pendant plus d'un siècle, mais n'y résida guère qu'à la belle saison. Alexandre Haincque décéda le 7 décembre 1712, et fut inhumé le 8. Un de ses fils, Jean Senoch Haincque, l'avait précédé dans la tombe, mort à Saint-Senoch le 6 septembre 1699, âgé de 14 ans. Alexandre Haincque, qui succéda à son père, épousa, par contrat du 8 août 1720, Marie Couët de Montbayeux. Conseiller du roi, auditeur en sa Chambre des Comptes, il mourut le 20 février 1756, à 76 ans, et fut inhumé le 22 à Saint-Eustache. Il laissait un fils, Alexandre Bernard, qui fut seigneur de Saint-Senoch, La Loge et Gueffaut, fermier général des poudres et salpêtres, et quatre filles. L'une d'elles, Anne Marie, née le 15 décembre 1730, épousa en 1757 Julien Oré, entrepreneur des bâtiments du roi.

A la Révolution, Alexandre Haincque quitta Paris et se réfugia, le 15 décembre 1792, avec son épouse Marie Louise Véron, dans une petite maison qui leur appartenait à Saint-Senoch. Le 2 mai 1793, la municipalité le considérant comme suspect décida de le désarmer. La garde nationale se rendant à son domicile n'y trouva que deux fusils dont l'un était à deux coups. Le 20, on lui établit un certificat de résidence valable trois mois. Alexandre Bernard Haincque mourut le 25 octobre 1798, à Varennes, sans laisser de postérité. Ce fut une de ses sœurs, Jeanne Angélique, épouse de Jean Guesnard, qui, sous bénéfice d'inventaire et en raison des renonciations des autres sœurs, fut déclarée seule héritière. Elle vendit le domaine à son cousin le 15 mai 1800. Celui-ci, Pierre Marie Haincque, ancien magistrat et procureur du roi à Loches, avait épousé Félicité Nolleau, fille de Louis Nolleau, procureur en la maîtrise des eaux et forêts de Loches, qui lui donna une nombreuse descendance. Sous le second empire, un de leurs petits-fils, auditeur à la Cour des Comptes, obtint du Conseil d’État l'autorisation d'ajouter à son nom celui de Saint-Senoch.

Pierre Haincque céda le château, le 28 mai 1809, en l'étude de Me Gallicher, notaire à Beaulieu, à Fleury Emery, négociant à Bordeaux. La veuve de ce dernier, remariée à M. Ducasse, le vendit le 5 juillet 1831, pour 287.200 francs, par acte passé devant Me Gauvain, notaire à Ciran, à Parfait Victor Luce, ancien receveur général d'Indre-et-Loire. Son fils Jules, en se mariant avec Louise Florine Foisy de Trémont, obtint l'autorisation d'ajouter à son nom celui de son épouse. Le 12 décembre 1865, M. Luce de Trémont fut tué au cours d'une partie de chasse par M. Leddet, président du tribunal de Loches.

Avant le décès de Mme Luce de Trémont, née Élisabeth Mélanie Fournier de Boisayrault d'Oyron, survenu le 28 février 1881 à Varennes, le domaine, qui comprenait encore 3.500 hectares, avait été partagé entre les enfants, le 6 mai 1876. Amédée Luce de Trémont eut six fermes avec le château qu'il vendit, le 28 septembre 1920. L’acquéreur le revendit en 1922. Le 26 juillet 1930, il fut acheté par le fils du professeur Robin de la faculté de médecine de Paris. Le 11 juin 1951, René et Thérèse Planiol acquièrent le château de Saint-Senoch.

Varennes par Tourainissime

La Tour-Saint-Gelin - Le Château

Historique du nom: Le seigneurie de la Tour Saint Gelin (1665, Archives 37, C600), La maison et domaine appelé La Tour Saint Gelin (1795, Archives 37, 1Q132-734, Biens nationaux), Le Château (1836, Cadastre C2), Le Château (1947, Cadastre C4a). Ce lieu ne figure pas sur la carte IGN de 2013.

Le fief de La Tour-Saint-Gelin relevait de Faye-la-Vineuse, à foi et hommage lige, 30 jours de garde au château de Faye et 60 sols de loyaux aides. Parmi les divers droits assurant au châtelain, sous le règne de François Ier, environ 200 livres de revenus annuel, il y a ce curieux privilège: A chaque repas de noces, le premier potage du festin, accompagné de deux poulets rôtis ou autre viande équivalente, devait lui être apporté par le marié, sur sa table, en sa demeure de la Tour-Saint-Gelins.

Ce fief, pouvant avoir appartenu à une famille Savary, serait passé à celle de la Jaille, par succession, vers 1380. Charles II de la Jaille, né avant 1400, hérita de son père vers 1424. Il était dit seigneur des Roches et Palluau en Loudunois, La Mothe-Yvon, Draché, La Tour-Saint-Gelin en Chinonais, Le Châtelier et Les Bournais près de Loches, général de Charles VII et son homme lige à Faye-la-Vineuse. Son fils, Pierre IV, qui vivait encore en 1490, se remaria en secondes noces avec Jeanne de Raillay qui lui donna deux garçons dont Simon de la Jaille, premier du nom. Ce dernier ne porta plus le titre de seigneur des Roches, de La Petite Jaille et de La Tour-Saint-Gelin. Il décéda avant le 1er mars 1509, car, à cette date, sa veuve était en procès avec le curé de la paroisse au sujet du partage des dîmes. Ceci permit de connaître le nom de ses fils, Gilles et Pierre qui fut sans doute un clerc. Gilles produisit, en 1540, au château de Saumur, devant le sénéchal d'Anjou, la déclaration des fiefs qu'il tenait de la seigneurie de la Faye. Simon II, qui lui succéda, n'était plus que seigneur de La Petite Jaille et de La Tour-Saint-Gelin. Il épousa, en 1542, Simone de Montléon. Le 22 juin 1544, il était porte-enseigne, lors de la revue à Montrichard, d'une compagnie revenant du Piémont et commandée par son cousin M. de la Jaille. Une altercation violente qu'il eut avec Hector d'Availloles, seigneur de Roncé, commissaire des guerres, provoqua un long procès qui le mena, en 1548, dans les prisons de la Conciergerie. Ramené à Saumur, il fut remis en liberté, le 13 octobre 1549, par le sénéchal d'Anjou. Mais, peu de temps après, son adversaire le fit assassiner par un nommé Yves Billard. Le 23 décembre 1549, sa veuve introduisit, devant le Parlement, une instance qui ne devait aboutir que plusieurs années plus tard. Yves Billard fut condamné à mort et exécuté au printemps de 1555 sur les lieux mêmes de son crime où fut plantée une croix, la Croix Billard. Sur ses biens confisqués, 1.600 livres furent remise à Simone de Montléon et 400 furent consacrées à la fondation d'une chapelle et à la pose d'une plaque commémorative.

Le fief passa ensuite à Louis de Brossin qui en était propriétaire quand il y mourut en 1570. Lorsqu'il dota la sœur de Simon, Madeleine, pour son mariage avec Joachim de Razilly, son père emprunta une somme d'argent garantie sur les revenus de La Tour-Saint-Gelin. Le prêteur devait être Olivier Brossin car il se qualifia, en 1532, sans doute comme créancier privilégié, de seigneur de La Tour-Saint-Gelin, alors que Gilles de la Jaille en restait cependant le détenteur effectif.

A la famille de Brossin succéda celle de Rigné. François de Rigné, en 1665, rendit hommage à Armand Jean du Plessis, seigneur de Richelieu et de Fronsac, reconnaissant tenir de lui sa maison et seigneurie de La Tour-Saint-Gelin. Louise de Tusseau, veuve de Charles de Rigné, fut citée en 1689; François de Rigné en 1700; Marie Anne de Rigné, veuve de René Hilaire de Boivin, en 1754.

En 1763, le seigneur de La Tour-Saint-Gelin était Gabriel Louis du Chilleau, conseiller du roi, sénéchal d'épée de la sénéchaussée de Châtellerault. Son successeur fut Gabriel Jean Baptiste du Chilleau qui présida, en 1789, l'assemblée des trois ordres du pays châtelleraudais. Et ce fut à Châtellerault que La Tour-Saint-Gelin envoya ses délégués. Si cette paroisse, du point de vue religieux, dépendait du diocèse de Tours, ses habitants se réclamaient du Poitou où l'on ne payait pas la gabelle. La Tour-Saint-Gelin fut pourtant l'une des 17 paroisses poitevines rattachées par la Constituante au nouveau département d'Indre-et-Loire.

La Tour-Saint-Gelin par Tourainissime

La Roche-Clermault - Château-de-la-Roche

Historique du nom: La seigneurie de la Roche de Clermau (1480, Archives nationales, P16-132), La seigneurie de la Roche Clermault (1485, Archives nationales, P12-435), La Roche Clermault (1638 (acte Lesergent/Chinon, Archives de Sonnay), La chastellenie et seigneurie de la Roche Clermau (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Chastel de La Roche Clermault (1640, Archives 37, G10), La terre et seigneurie de la Roche Clermeau (1715, Archives 37, G10), La terre et seigneurie de La Roche Clermault en Anjou (1748, acte Cherbonnier/Savonnières), La terre, fief et seigneurie de La Roche (1770, acte Gueret/Paris), Château de la Roche (1837, 1957 Cadastre B1). Ce lieu ne figure pas sur la carte IGN de 2013.

La châtellenie et seigneurie de La Roche-Clermault relevait, à foi et hommage lige, de l'archevêque de Tours. En 1639, le fief avait un revenu annuel de 300 livres. Le plus ancien seigneur connu fut, en 1142, le chevalier Maingot. Bouchard de Marmande possédait le fief en 1256. Un siècle plus tard, l'une de ses descendantes, Marguerite de Marmande, fit passer La Roche-Clermault, par son mariage, à la famille de Sancerre. En 1490, Edmond de Bueil, chevalier, baron de Marmande, seigneur de La Roche-Clermault et de Faye-la-Vineuse, rendit aveu pour sa terre de Marmande. On lui donna alors le titre de chambellan du roi. Il accompagna Charles VIIII à Naples en 1495 et mourut pendant le voyage. De son mariage avec Françoise de Laval, il eut une fille, Isabelle, qui, en épousant le 10 janvier 1509 Joachim Gillier, lui apporta La Roche-Clermault. Mais, entre temps, Jehanne de France, fille naturelle de Louis XI et de Marguerite de Sassenage, épouse de Louis, Bastard de Bourbon, était dite dame de La Roche-Clermault en 1500. Une nouvelle alliance fit passer le fief à Balthazar le Breton, seigneur de Villandry. En 1584, le fief était possédé par son petit-fils, Balthazar Léonard le Breton, marié à Marie Claude Bonneau de Rubellez. En 1713, il appartenait à Louis François, comte d'Aubigné, qui rendit aveu le 20 mars 1715. Dans les années qui précédèrent la Révolution, Fortuné Bouin de Noiré, chanoine de Saint-Mexme de Chinon, possédait la terre de La Roche-Clermault.

Le château de La Roche-Clermault a été immortalisé par Rabelais qui en fit l'enjeu de la lutte entre Picrochole et Gargantua.

La Roche-Clermault par Tourainissime

Restigné - La Mare

Historique du nom: La Mare (1830, 1936, Cadastre F1). Ce lieu ne figure pas sur la carte IGN de 2016.

En 1674, cette terre appartenait à Pierre Potier, sieur de La Mare et de Louy, conseiller du roi, trésorier de France en la généralité de Poitiers, qui décéda le 8 janvier 1675, à 73 ans, et fut inhumé le 9 à Restigné.

Restigné par Tourainissime

Perrusson - La Haute-Brosse

Historique du nom: Les Brosses (1273, Archives 37, H168), Villa dicta Bodin (1283, Archives 37, G, Notre-Dame-de-Loches), Super terra domini Petri de Brocia, In villa et territorio de villa dicta Bodin (1278, Cartulaire de l’archevêché de Tours, charte 75), La Broce, Broce de Peruçon (1293, Archives 37, H168), Les Brosses, XVIIIe siècle, Archives 37, E703, E706), Haute Brosse (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Haulte Brosse (1794, Archives 37, 1Q222-144, Biens nationaux), La Haute Brosse (1820, Carte de l'état-major), La Haute Brosse (1825, Cadastre B3), La Haute Brosse (1939, Cadastre B2a), La Haute Brosse (2013, Carte IGN).

Charles Paul Joseph de Bridieu et Charles Marie Marthe de Bridieu étaient seigneurs de la Haute-Brosse, le premier en 1732, le second en 1780-1789. A la Révolution, ce domaine fut vendu comme bien national.

Perrusson par Tourainissime

Paulmy - Château-de-Paulmy

Historique du nom: Paumiz (1335, Cartulaire de l’archevêché de Tours, charte 178), Dominus de Paumiz (XIVe siècle, Cartulaire de l’archevêché de Tours, charte 272), Le fief de Paulmy (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôe de Chinon), Le Château de Paulmy (1659, Décret de l’Archevêque de Tours, Archives 37, H621), Paulmy (1662, 1669, Archives de Descartes-Balesmes), Paulmy (1688, Archives de Beaumont-en-Véron), Château de Paulmy (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Château de Paulmy (1812, Cadastre A2), Château (1820, Carte de l'état-major), Château de Paulmy (1939, Cadastre A1b), Château de Paulmy (2013, Carte IGN).

L'histoire du château de Paulmy est, en fait, celle de la famille Voyer de Paulmy d'Argenson. Le premier seigneur connu, en 1244, fut Étienne Voyer. L'un de ses descendants, Pierre Voyer, rendit aveu au roi, pour sa terre de La Roche-de-Gennes, le 25 octobre 1461. Ce fut lui qui reconstruisit, en 1440 et 1450, la forteresse détruite par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans. Sous le règne de François Ier, Jean Voyer se distingua aux batailles de Pavie et de Cérisoles et aurait participé aux négociation pour la libération du Roi. Charles IX, en récompense de ses services, lui octroya, en janvier 1569, les lettres patentes érigeant La Roche-de-Gennes en vicomté. De son mariage avec Jeanne Gueffault, il eut de nombreux enfants dont deux fils: Pierre fut l'auteur de la branche d'Argenson et René, l'aîné, continua celle de Paulmy. René Voyer, en 1585, construisit une chapelle qui deviendra église paroissiale en 1659. Il avait obtenu l'autorisation d'entourer de fossés et de murailles le bourg de Paulmy en 1579.

Jean Armand de Voyer, gouverneur de Châtellerault, qui mourut à Charleville en septembre 1674 des suites de ses blessures, laissa deux enfants. Mais, la mésentente de ses héritiers amena la vente aux enchères du château. Ce fut à leur mère, Anne Radegonde de Mauroy, qui se remariera à François de Crussol, qu'il fut adjugé pour 133.000 livres, le 6 mai 1680. Par le mariage de sa fille, le domaine passa alors à la famille de la Rivière.

En août 1750, le marquis d'Argenson faisait état dans ses Mémoires d'une lettre de son frère, Marc-Pierre, ministre de la Guerre, l'informant que le roi l'aidera dans l'acquisition de Paulmy. A la date du 9 septembre 1750, il note: Le roi a donné 200.000 livres à mon frère pour acheter la terre de Paulmy, qui était anciennement dans notre famille. Le brevet du roi du 4 septembre 1750 est très honorable pour nous. Mon frère doit substituer ce terre, à défaut de descendance directe et masculine à mon fils et à ses enfants mâles, afin d'éviter que les filles ne la fassent sortir par mariage de notre maison comme cela a eu lieu. Il mentionnait que Paulmy fut acheté 500.000 livres.

Les descendants du ministre de la Guerre possédèrent Paulmy jusqu'à la fin du XIXe siècle. Le marquis d'Oyron en était devenu propriétaire par son mariage, le 6 septembre 1827, avec Élisabeth de Voyer d'Argenson. Dans la première moitié du XXe siècle, intervinrent plusieurs mutations. En 1940, la ferme et le château furent vendus séparément. Le château fut alors acquis par la librairie Hachette qui le céda, en 1921, aux services sociaux de la ville de Paris. Il devint une colonie de vacances du personnel de la Préfecture de Paris.

Paulmy par Tourainissime

Marigny-Marmande - L'Ardoise

Historique du nom: L’Ardoise (1798, Archives 37, 1Q459-948, Biens nationaux), L'Ardoise (1820, Carte de l'état-major), L’Ardoise (1836, Cadastre C2). Ce lieu ne figure plus sur le cadastre de 1954 et la carte IGN de 2014.

L'Ardoise fut le logis seigneurial de Marigny qui était mentionné dans la liste des fiefs composant la baronnie de Marmande. Ce lieu était cité dans des chartes de l'abbaye de Noyers de 1082 et 1145 sous les noms de Marigniacus, puis de de Mariniacus. La paroisse relevait de Châtellerault, à foi et hommage lige, une paire d'éperons dorés du prix de 15 sols à chaque changement de titulaire.

En 1488, le seigneur était Guyon de Saint-Julien. En 1684, Marc-Antoine de la Viaillière, écuyer, est cité comme seigneur de Marigny, puis ce fut, en 1691, Pierre de la Viaillière. Au XVIIIe siècle, la châtellenie entra dans le domaine de l'une des branches de la famille Bouin dont les membres furent à la fois seigneur de Noiré et de Marigny et occupèrent d'importantes fonction à Châtellerault.

Marigny-Marmande par Tourainissime

Marçay - Le Château

Historique du nom: Le fié de Marçay (1348-1398, Cartulaire de l’archevêché de Tours, charte 180), Le fief de Marçay jadis appelé Beauçay (1405), L’hostel noble, fief, terre, seigneurie et justice de Marçay (1525, Aveu), Le château fort de Marçay (1619, Archives nationales, Y160-77), Le fief et seigneurie de Marçay (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Marcé (1685, Archives 37, C603), La seigneurie de Marsay (1725, Archives 37, C603), La seigneurie de Marsay (1745, Archives 37, C603), Le fief, terre et seigneurie de Marsay (1749, Archives 37, C603), Le fief et seigneurie de Marçay (1775, Archives 37, C587-9-10), Chateau (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La maison et métairie de Marçay (1802, acte Herion/Chinon), Château (1820, Carte de l'état-major), Château de Marçay (1834, Cadastre B1), La terre de Marçay (1861, acte Scoumanne/Tours), Le Château (1957, Cadastre B1), Le Château (2013, Carte IGN).

Ce château constituait un fief relevant de Loudun, à foi et hommage lige, et 30 jours de garde. En 1639, ce fief avait un revenu annuel de 25 livres. Gaudin de Ramefort, chevalier banneret de Touraine en 1213, fut le premier seigneur connu. Hugues de Beauçay était, en 1260, possesseur de la seigneurie qui portait alors son nom. Dans un aveu du 12 mars 1405, Jean de Faye, écuyer, rendit hommage pour son fief de Marçay jadis appelé Beauçay, au duc d'Anjou, roi de Sicile et de Jérusalem, seigneur de Loudun. René de Faye et sa femme, Jeanne de Vertou, vendirent de fief, le 9 avril 1525, à René Bastarnay, baron du Bouchage, seigneur de Montrésor et de Bridoré. Les Bastarnay possédaient encore Marçay à la fin du XVIe siècle, puisque Françoise de Bastarnay fit dresser, le 3 mars 1599, un estat du chastel lez Chinon, à la suite des événements de 1597 qui l'avaient sérieusement endommagé.

Simon le Bossu, conseiller du roi, maître ordinaire en la Chambre des Comptes de Paris, rendit hommage à Henri IV le 6 juillet 1606. Son fils, Séraphin le Bossu, se maria, le 27 décembre 1629, avec Élisabeth Tronson. Il mourut en avril 1657 à peu près ruiné et laissant de grosses dettes. Lors de l'enquête sur la recherche de la noblesse, Alexandre Louis le Bossu, l'un de ses héritiers comparut le 5 octobre 1667 en tant que seigneur de Marcé et de Bois du Chillou et maintint sa qualité d'écuyer. Mais, le 21 mars 1668, ses propriétés avaient été saisies à la demande des religieuses de Champigny qui réclamaient le montant de la pension des ses sœurs, religieuses en ce couvent, qui n'avait jamais été payée, ainsi que des Ursulines de Loudun et du seigneurs de Bellefontaine, ses créanciers. Le procès qui s'ensuivit dura plus d'un demi-siècle et aboutit à la mise en adjudication du château par le bailliage de Loudun. Le 7 avril 1723, Françoise Dreux, veuve de Charles Odart, et Marie Dreux, filles du seigneur de Bellefontaine, furent déclarées adjudicataires de la terre de Marçay que leur famille garda pendant tout le XVIIIe siècle. Toutes deux rendirent foi et hommage au roi, pour raison de la terre et seigneurie de Marçay, le 3 mars 1724, par procuration spéciale donnée à Étienne Petiteau. En 1760, la marraine d'une cloche de l'église de Marçai était Geneviève Marie de Beaulieu, veuve de Pierre de Dreux, écuyer, seigneur de Marçay, conseiller secret du roi, et le parrain était Antoine Charles Henry d'Arcemalle, chevalier, baron du Langon, marquis d'Arcemalle, seigneur de Marçay. Il avait épousé, le 18 mai 1737, Marie Anne Dreux qui était veuve lorsqu'elle rendit aveu le 1er avril 1775. Elle y déclarait avoir reçu Marçay à titre successif de feu messire Charles Dreux son frère. Elle décéda le 12 février 1799 et ses héritiers mirent ses biens aux enchères. La vente eut lieu le 15 juillet 1802 en l'étude de maître Pean, notaire à Chinon. Luc Gilbert de Fontenay se porta acquéreur de la terre et du château de Marçay. La propriété passa ensuite à la famille d'Espinay, héritière de Luc Gilbert.

De 1968 à 1971, René d'Espinay et son associé M. Gangnat, architecte, restaurèrent le château qui, devenu un hôtel, ouvrit ses portes au public le samedi 3 avril 1971.

Marçay par Tourainissime

💙 Hôtel 4 étoiles

Crissay-sur-Manse - Le Château

Historique du nom: Domina de Crisseio (début XIIIe siècle, Cartulaire de l’archevêché de Tours, charte 312), Hostel de Crissé (1367, Cartulaire de l’archevêché de Tours, charte 245), Crissy (vers 1380, Bibliothèque nationale, Armorial Urfé), Ceulx de Crissé (1454, Bibliothèque nationale, Armorial Berry), Le fief et seigneurie de Crissay (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Crissé (1656, Archives de Saint-Benoit-la-Forêt), Château de Crissay (1831, Cadastre B2), Le Château (1953, Cadastre C), Château (2013, Carte IGN).

Le fief et seigneurie de Crissay relevait de L'Île-Bouchard, à foi et hommage lige, une paire d'éperons dorés, et 50 livres tournois. En 1639, il avait un revenu annuel de 300 livres.

Au IXe siècle, Crissay appartenait à l'abbaye de Cormery qui fut confirmée dans cette possession par Charles le Chauve en 850. Le premier seigneur connu fut Bouchard de l'Isle cité en 1084. Puis, dès la fin du XIe siècle, apparaît la famille Turpin qui en restera propriétaire jusqu'au 1er juillet 1632. A cette date, Charles Turpin, quatrième du nom, vit ses terres saisies, vendues et adjugées à Michel d'Evrard, gouverneur du château de Chinon et protégé du cardinal de Richelieu. Ce fut peut-être à cette époque que fut démantelée la forteresse dont la ruine ne fit que s'accentuer avec les Beauvau et les Choiseul qui n'y résidèrent guère, se contentant de faire payer les redevances par leur procureur fiscal Michel Joseph Martineau ou leur intendant Michel Allain.

Crissay-sur-Manse par Tourainissime

Courcoué - Le Grand-Pré

Historique du nom: Le Grand Pré (1836, Cadastre B2), Le Grand Pré (1949, Cadastre B3). Ce lieu ne figure pas sur la carte IGN de 2013.

En 1621, François du Carroy était qualifié de seigneur de Grand Pré. Son fils, Louis, puis son petit-fils, Pierre-François, héritèrent ensuite de Grand Pré.

Courcoué par Tourainissime

Beaulieu-lès-Loches - La Tour-Chevaleau

Historique du nom: La Tour Chevaleau ou Mazère (XVe siècle, Archives 37, H, Cordeliers de Loches), La Tour Chevalleau (1827, Cadastre C1), La Tour Chevalleau (1959, Cadastre AH). Ce lieu, ne figurant pas sur la carte IGN de 2013, était situé dans la paroisse Saint-André.

Vers 1588, Yves Frangeul, dit le Moineton, seigneur de La Tour Chevaleau, était valet de chambre de Catherine de Médicis. Il avait épousé Bartholomée Facet, femme de chambre de la reine, fille de Claude Facet, garde du corps de la reine-mère. Il eut plusieurs enfants dont Louis Frangeul, seigneur également de La Fontaine (paroisse de Chambourg) et de La Tour Chevaleau qu'il aurait vendue, mais à réméré, en 1627 à Gilles Sabré. Il avait épousé Jeanne Dubois qui, devenue veuve avant 1635, se remaria avec Nicolas Sauvage, seigneur de La Bouchardière, lieutenant général en l'élection de Loches. Elle lui donna trois fils, baptisés à Saint-Ours, qui, en 1670, possédaient La Tour Chevaleau et La Bouchardière.

En 1902, un directeur d'usine nantais, M. Cosson, acheta La Tour Chevaleau. En 1920, il la vendit à François Xavier Reumont de Poligny qui la garda jusqu'en 1934. Plus tard, elle fut de nouveau vendue le 28 février 1938.

Beaulieu-lès-Loches par Tourainissime

Saint-Quentin-sur-Indrois - Le Bout-du-Pont

Historique du nom: Le Boutdupont (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Bout du Pont (1820, Carte de l'état-major), Le Bout du Pont (1827, Cadastre C3), Le Bout du Pont (1935, Cadastre C4), Le Bout du Pont (2014, Carte IGN).

L'histoire de ce lieu est totalement inconnue. Cependant, la présence, dans une des maisons, d'un petit blason aux armes des Fumée semble indiquer qu'il pouvait dépendre du château des Roches. De plus, dans un aveu rendu par Antoine Fumée en 1580, il est écrit: Une maison séant près le pont de Saint-Quentin, le long du chemin tendant à aller de Saint-Quentin à Chédigny. Le logis (📷) aurait pu être habité par un des officiers de la seigneurie.

Saint-Quentin-sur-Indrois par Tourainissime

Maillé - Les Rajeaux

Historique du nom: Les Rajeaux (1827, 1957, Cadastre B2). Ce lieu ne figure pas sur la carte IGN de 2013.

En 1668, Claude Thion, procureur fiscal de la seigneurie de Roziers, était qualifié de sieur des Rajeaux.

Maillé par Tourainissime