Cormery - L'Abbaye

Historique du nom: Cella Sancti Pauli (791, Cartulaire de Cormery, charte 1, charte d’Ithier, abbé de Saint-Martin de Tours), Cormaricensi abbatem (800, Cartulaire de Cormery, charte 7), Monachis Cormaricensis monasterii (807, Gallia Christiana, XIV), Cella Sancti Pauli (820, Gallia Christiana, XIV), Cella Sancti Pauli (837, Archives 37, H75), Cormariense coenobium (843, Actes de Charles II le Chauve), Ex monasterio Sancti Pauli Cormaricensis (978, Cartulaire de Cormery, charte 29), Monasterium cujus vocabulum est Cormariceni (1189), Homines Monasterii Sancti Pauli de Cormeriaco (1247, Querimoniae Turonum), Patronatum abbatis de Cormeriaco (vers 1300, Cartulaire de Cormery), Patronatum abbatis Cormeriacensis (vers 1300, XIVe siècle, Cartulaire de Cormery), Abbacia de Cormeriaco (vers 1330, Cartulaire de Cormery), Saint Pol de Cormery (1372), Ad abbatem Cormeriacensem (XIVe siècle, Pouillé de Tours), Abbatia de Cormeriaco (XIVe siècle, (Pouillé de Tours), Abbati de Cormeriaco (fin XIVe siècle, Pouillé de Tours), Abbaye de Cormery (1476, Archives nationales, P716-184), Abbaye de Cormery (1490, Archives nationales, P716-214, P12-449), Abbaye de Cormery (1685, Archives 37, C603), L’Abbaye (1933, Cadastre B1a). Ce lieu ne figure pas sur la carte IGN de 2014.

Cette abbaye fut fondée, en 791, par Ithier, abbé de Saint-Martin de Tours, qui la nomma Celle de Saint-Paul (Cella Sancti Pauli) et lui donna divers domaines, entre autres la terre de Courçay. Son œuvre fut continuée par Alcuin qui obtint de Charlemagne divers privilèges pour la nouvel établissement. Sous le règne de Louis le Débonnaire, les religieux eurent l'autorisation d'élire leur abbé. Toutefois, il fut stipulé, dans le diplôme de concession, qu'avant de prendre possession, l'élu aurait à obtenir l'assentiment de l'abbé de Saint-Martin de Tours. Le même acte disait que le nombre de moines résidant à Cormery ne pourrait s'élever au delà de cinquante.

Au milieu du IXe siècle, les Normands détruisirent le cloître et l'église construits par l'abbé Ithier et qui avaient été restaurés et agrandis par l'abbé Fridegise. Ces édifices furent relevés par les soins de l'abbé Audacher, en 856, et trois ans après, Hérard, archevêque de Tours, fit la dédicace de la nouvelle église.

Au début du XIe siècle, les bâtiments tombaient en ruines. L'abbé Robert Ier les releva et y employa des sommes considérables. Mais il mourut en 1048 avant l'achèvement de son entreprise. L'église qu'il avait fait bâtir et qui était aux trois quarts construite à l'époque de son décès, avait de grandes proportions et présentait une ressemblance avec celle de l'abbaye de Preuilly. Le sanctuaire était entouré de chapelles dédiées à la sainte Trinité, à la sainte Vierge, à saint Benoît, à sainte Marthe, à saint Martin, à saint Symphorien, à saint Jean, à sainte Anne, à saint Éloi et à saint André. Le maître-autel était sous le vocable de saint Paul. A l'entrée du cœur se trouvaient deux autres autels, dont un fut attaché à la cure du Crucifix.

Entièrement achevée par l'abbé Robert II, l'église fut consacrée, le 13 novembre 1054, par Barthélemy de Faye, archevêque de Tours, assisté de Martin, évêque d'Aleth, et d'Eusèbe Brunon, évêque d'Angers.

A la fin du XIIIe siècle, l'abside, le chœur et une partie du transept s'étant écroulés, l'abbé Thibault de Châlon en entreprit la reconstruction qui, commencée en 1296, ne put être terminée que vers 1310. De grandes réparations furent faites par Guillaume de Hotot, de 1412 à 1417, et en 1463, par Pierre Berthelot. Ce dernier bâtit la tour Sain-Jean à l'une des extrémités du transept, du côté du parc dépendant de l'abbaye.

En 1299, une chapelle fut fondée, sous le vocable de sainte Catherine, par Guillaume du Puy, moine de Cormery. On la construisit entre les autels de Saint-Jean et de Saint-Martin. Le fondateur la dota de divers biens situés dans la paroisse de Saint-Branchs.

L'année suivante, une chapelle, dédiée à saint Jean, fut construite par un religieux nommé Martin. Il existait déjà dans l'église une chapelle placée sous le vocable de ce saint. En 1301, le nouveau bénéfice fut conféré à Jean de Beaulieu.

En 1322, Pierre de la Charpraie et Philippe, sa femme, léguèrent à l'abbaye diverses rente pour la fondation d'une chapellenie attachée à la chapelle de Saint-Martin.

Une autre fondation eut lieu en 1338. Jacques Guidol, prieur de Vonte, fit construire dans l'église abbatiale une chapelle qui fut consacrée à la sainte Vierge. Il lui légua des rentes assez importantes assignées sur des biens situés à Cormery, à Esvres et dans les paroisses voisines.

Par acte du 22 septembre 1492, Guillaume de Besenville, curé de Massy, diocèse de Rouen, fonda une chapelle dédiée à saint Nicolas, et qui fut érigée en bénéfice. En 1512, il ajouta au revenu qu'il avait d'abord attribué une rente de 12 livres.

Près du grand autel, du côté de l’Évangile, on voyait le tombeau de Guillaume de Hotot, abbé de Cormery. Le défunt y était représenté par une statue de marbre blanc couchée sur une table de marbre noir. Dans la chapelle de Saint-Jean était la tombe de Bernard, abbé de Cormery. Dans le transept se trouvait le tombeau de Jean du Puy, abbé de Cormery, avec la date de sa mort: 1517. De chaque côté de l'inscription funéraire, la armoiries de Jean du Puy avaient été gravées: De sinople,à une bande d'or, accompagnée de six merlettes de même. Le tombeau de René du Puy, également abbé de Cormery et neveu du précédent, était placé près du grand autel, du côté de l’Épitre. Près de là, on voyait un tombeau de marbre, élevé à la mémoire de Thibault de Châlon, abbé de Cormery, décédé en 1332.

Dans la chapelle de Sainte-Catherine, située à droite du chœur, était une tombe de pierre sur laquelle on ne voyait aucune inscription. Au centre, était représentée une épée, recouverte d'un écusson portant trois lions, accompagnés d'une barre. Ces armes sont probablement celles de la famille de la Barre, qui résidait dans la paroisse de Veigné, au XVIIe siècle.

Depuis sa fondation jusqu'en 1789, l'abbaye de Cormery resta soumise à la juridiction de la collégiale Saint-Martin de Tours. Pour marquer cette soumission, les religieux étaient tenus, à la mort de chacun des abbés, de déposer le bâton pastoral sur le tombeau de Saint-Martin,où il était repris, en présence de tout le Chapitre, par le nouveau titulaire, aussitôt après son élection.

Par bulle de mars 1456, le pape accorda à l'abbé de Cormery le droit de porter la mitre l'anneau et la crosse, ainsi que les autres insignes des évêques. Il l'autorisa aussi à donner la bénédiction pontificale aux religieux et au peuple après la messe et les vêpres.

La cérémonie du Jeudi-saint, dans l'abbaye, donnait lieu à quelques particularités, qui sont indiquées dans un ancien rituel. Avant l'office du matin, on plaçait au milieu de la nef un petit bûcher composé d'écorce d'arbres et de sarments. Les lampes et les cierges étaient éteints, puis l'abbé, ou, en son absence, le prieur, bénissait le bûcher, auquel ensuite, on mettait le feu. On rallumait les cierges et les lampes à la flamme bénite et l'on célébrait la messe avec le cérémonial accoutumé. Lorsque celle-ci était terminée, tous les religieux se rendaient au cloître où les attendaient, pour le lavement des pieds, 63 pauvres, dont trois étaient appelés les Apôtres. L'officiant lavait et baisait les pieds des pauvres et donnait à chacun des apôtres deux pains noirs et un pain blanc, deux harengs, deux seiches et quatre deniers tournois. Les autres recevaient deux pains noirs, une seiche, un hareng, deux deniers tournois et une certaine quantité de vin. Le même jour, à quatre heures du soir, l'abbé lavait les pieds des moines et baisait le pied droit et la main droite de chacun d'eux. Le plus âgé des religieux, au nom de ses confrères, lavait ensuite les pieds de l'abbé et les baisait. A la suite de cette cérémonie, on passait au réfectoire où avait lieu une distribution d'échaudés. L'abbé offrait lui-même le vin aux religieux et, après avoir versé, leur baisait la main droite pour marquer leur confraternité. Les moines lui rendaient le même devoir.

Le 6 août, avait lieu, avec une grande solennité, la fête ou bénédiction des raisins. Après la bénédiction de ces fruits, qui étaient offerts aux habitants, le jus était exprimé dans le calice et il servait à dire la messe ce jour-là.

A l'occasion de la procession des Rogations, les prieurs de Vonte et de Truyes étaient tenus à certaines redevances envers les religieux. Le lundi, de bon matin, ceux-ci ayant un bâton à la main, se rendaient à l'église de Vonte et y célébraient l'office, après lequel le desservant de ce prieuré leur servait une collation composée d’œufs, de beurre et de lait. Au moment du départ, le prieur devait verser à l'abbé la somme de 25 sols tournois. Le lendemain, la procession allait faire une station à l'église Saint-Martin de Truyes. Après l'office, les choses se passaient absolument comme la veille au prieuré de Vonte.

D'après leur règle, les moines avaient l'obligation d'aller, le jour de Pâques, à l'issue de la messe ou des vêpres, chanter le Salve regina devant l'église Notre-Dame-du-Fougeray.

Le 25 janvier, fête de la Conversion de saint Paul, un incident assez singulier se passait à l'office. A l'offertoire, le sous-diacre, qui assistait le célébrant, se tournait vers les fidèles et répétait trois fois ces paroles: Y a-t'il aucune personne céans pour le seigneur de Montbazon, qui ait apporté cinq sols de cens en une bourse, qu'il doit par chacune année à l'église de céans, à l'heure de l'offrande de la grand'messe, à cause du château de Montbazon ? Après un instant de silence, le sous-diacre prononçait trois fois aussi cette autre formule: Y a-t'il aucune personne céans qui ait apporté six deniers de cens dus par chacun an à l'église de céans à cette heure de l'offrande de la grand'messe, à cause du fief de Vaux ? A la suite de ces sortes de sommations, les représentants des seigneurs de Montbazon et de Vaux venaient présenter à l'officiant les sommes indiquées.

L'abbaye de Cormery rentra dans la Congrégation de Saint-Maur en 1663.

Les prieurés suivants dépendaient de l'abbaye de Cormery: Diocèse de Tours: Saint-Bauld, Saint-Eutrope-de-Forges, Saint-Geniez-de-Perrusson, Saint-Jean-du-Grès, Saint-Laurent-de-Bossée, Saint-Martin-de-Truyes, Saint-Pierre-de-Vonte, Saint-Pierre-de-Rivarennes, Saint-Maixent-de-Veigné, Saint-Martin-de-Bournan, Saint-Symphorien-d'Azay-le-Rideau, Saint-Venant-de-Dolus, Saint-Vincent-de-Monts, Sainte-Foy-d'Ussé, Notre-Dame-de-Villaines, Notre-Dame-de-Montbazon, Notre-Dame-du-Fougeray, Notre-Dame-de-Louans, Saint-Martin-de-Tauxigny, Saint-Symphorien-d'Anché, Les Roches-Saint-Paul; Diocèse de Poitiers: Arçay, Courçay, Scorbes, Saint-Paul-sous-Parthenay; Diocèse de Sens: Bouy, La Chapelle-Péan, Passy, Trayns; Diocèse de Coutances: Bois-Roger, Marchésieux, Saint-Germain-des-Vaux, Sainte-Hélène; Ponts-sur-Seine, en Champagne.

En 1762, le revenu total de l'abbaye était évalué à 33.000 livres. Elle possédait la seigneurie des Étangs, les métairies d'Aubigny, de Montchenain et de La Gitourie, les dîmes d'Arsay, près de Loudun, de Coussay, près de Mirebeau, des Roches-Saint-Paul, près de Chinon, de Truyes, de Veigné, de Louans, de Tauxigny, de Cormery, d'Esvres, de Saint-Branchs, des Pins, près de Véretz, et une assez grande quantité de terrains situés à Cormery, à Veigné et à Vonte.

Tous les sept ans, l'abbé était tenu de verser aux mains du receveur des deniers du roi, à Loches, une rente de 200 livres.

Abbés de Cormery:

  1. Ithier, fondateur de l'abbaye, en 791, décédé dans la même année.
  2. Alcuin, 791, décédé à Tours le 19 mai 804. Il fut inhumé dans l'église Saint-Martin de Tours.
  3. Fridegise, 804, 831.
  4. Jacques, est cité dans des chartes de 831-837. Il fit achever les bâtiments claustraux et l'église, dont la construction fut commencée par son prédécesseur. Il fut inhumé dans l'abbaye.
  5. Audacher, 838, mourut en 868 ou 869.
  6. Ives, 893-897.
  7. Aimon, cité en 900.
  8. Ingenald.
  9. Adalbad.
  10. Godefroy.
  11. Raimbault.
  12. Gosbert.
  13. Guy d'Anjou, 965-976, fut ensuite évêque du Puy.
  14. Daniel, cité en 978.
  15. Thibault I, 997-1006. Il était le fils d'Aimon, comte de Corbeil.
  16. Richard, 1007-1026.
  17. Robert Ier, surnommé Infernus, 1026-1040.
  18. Robert II, dit l'Angevin, est cité dans des chartes de 1047, 1054, 1060.
  19. Bernard Ier.
  20. Guy II, 1070-1111. Il était le frère du comte Geoffroy.
  21. Mainard, est cité dans des chartes de 1123-1130.
  22. Thibault II, 1133-1189.
  23. Guillaume Ier, est cité dans une bulle du pape Innocent II, en 1139.
  24. Jean Sabard, 1145-1146.
  25. Roger, cité en 1147, 1164, 1172.
  26. Sulpice, cité en 1174.
  27. Gérard Ier, cité en 1180, 1182.
  28. Philippe, cité en 1188, 1199.
  29. Turpin.
  30. Simon, cité en 1201, 1211.
  31. Geoffroy de Milay, 1212.
  32. Mathieu, 1214.
  33. Jean II, 1214, 1221.
  34. Regnault, cité en 1228.
  35. Adam, est mentionné dans une charte de 1230.
  36. Jean III, cité en 1231, 1241.
  37. Geoffroy II, cité en 1241,1244.
  38. Bernard II, cité en 1256, 1259, 1260.
  39. Bernier, cité en 1261.
  40. Jean de Brosse, 1268, décédé en 1271.
  41. Jacques II, est cité dans des chartes de 1271 et 1272.
  42. Jean V, cité en 1276, 1280.
  43. Pierre d'Ussé, cité en 1283, 1293.
  44. Thibault de Châlon, nommé vers 1293, mourut en 1332 et fut inhumé dans l'église abbatiale, près du grand autel.
  45. Michel de la Roche, dit Rupin, 1333, décédé en 1334.
  46. Jean Le Chat, prieur de Bournan, élu le 14 novembre 1334.
  47. Gérard Potier, 1352, décédé le 23 octobre 1376.
  48. Pierre d'Azay, 1377, mourut le 4 mai 1411.
  49. Humbert, 1411.
  50. Guillaume Bachelier, 1412, décédé le 11 septembre 1429.
  51. Guillaume de Hotot, évêque de Senlis, mourut le 7 mars 1434 et eut sa sépulture dans l'église abbatiale de Cormery.
  52. Pierre Berthelot, nommé en 1434, obtint, en 1456, du pape Calixte III, le droit de porter la mitre, le bâton pastoral et l'anneau. Il mourut le 4 octobre 1476 et fut inhumé dans l'église abbatiale, devant le grand autel.
  53. Jean Bouchard, docteur en théologie, aumônier du roi, évêque d'Avranches, fut nommé abbé de Cormery en 1476. Il mourut le 28 novembre 1484.
  54. Jean Conseil, 1484, mourut le 7 septembre 1490.
  55. Jean du Puy, 1490. Il donna sa démission, en 1507, en faveur de René du Puy, son neveu. Il mourut en 1517 et fut inhumé dans l'église abbatiale.
  56. René du Puy de Nazelles, 1508; En 1519, il céda son abbaye à Denis Briçonnet et eut, en échange, l'évêché de Lodève.
  57. Denis Briçonnet, évêque de Lodève et de Saint-Malo, nommé abbé commendataire de Cormery en 1519, mourut le 18 décembre 1535.
  58. Jean du Bellay, évêque de Bayonne, puis de Paris, abbé de Cormery en 1536, donna sa démission de ce bénéfice en 1545. Il mourut le 17 avril 1560.
  59. Jacques de Jaucourt, 1545, 1547, mourut le 17 avril 1547 dans l'abbaye de Fontenay, diocèse d'Autun.
  60. Charles de Lorraine, cardinal de Guise, 1548. En 1550, il céda l'abbaye de Cormery à Robert de Lenoncourt. Il mourut le 23 décembre 1574.
  61. Robert de Lenoncourt, abbé de Saint-Denis de Reims, prit possession de l'abbaye de Cormery le 28 décembre 1550. Il mourut le 4 février 1561 à La Charité-sur-Loire. En 1559, il avait donné sa démission en faveur du suivant.
  62. Jean de la Rochefoucault, 1559, mourut le 25 mai 1583.
  63. Geoffroy du Pin, 1583, donna sa démission en 1586. Il était originaire de Touraine.
  64. Charles Miron, évêque d'Angers, abbé de Cormery en 1586, donna sa démission en 1596.
  65. Louis Ancelon, 1596.
  66. Louis Gouffier de Boissy de Caravas, 1627, donna sa démission en 1630 en faveur du suivant.
  67. Armand-Jean du Plessis, cardinal de Richelieu, donna sa démission d'abbé de Cormery le 11 avril 1631, en faveur de son frère Alphonse-Louis.
  68. Alphonse-Louis du Plessis de Richelieu, 1632, mourut à Lyon le 23 mars 1653.
  69. Henri de Béthune, archevêque de Bordeaux, nommé abbé de Cormery en 1653, mourut le 11 mai 1680. Il était fils de Philippe de Béthune, baron de Rosny, conseiller d’État et ambassadeur, et de Catherine le Bouteiller de Senlis.
  70. Nicolas-Guillaume Bautru de Vaubrun, docteur en Sorbonne, fils de Nicolas de Bautru, marquis de Vaubrun, lieutenant général des armées du roi, et de Marguerite Thérèse de Bautru, fut nommé abbé de Cormery le 28 juin 1680. Il mourut à Paris le 14 novembre 1746.
  71. Marc-Antoine Bertet de la Clue, vicaire général du diocèse de Chartres, licencié en théologie, fut le dernier abbé de Cormery (1747-1789).

Prieurs de Cormery:

  • Gautier, 1047.
  • Thibault, 1123.
  • Alain, 1172.
  • Guillaume, 1334.
  • Aimery Cholet, 1419.
  • Pierre Dusault, docteur en théologie, 1536.
  • Joachim Périon, nommé le 22 juin 1542, décédé le 28 juillet 1557.
  • Thomas Lebreton, 1557.
  • François Martin, 1560, remplacé en 1657. Il mourut le 7 janvier 1580 et fut inhumé dans l'église abbatiale, devant l'autel de Saint-Martin.
  • Annet Raynier, ancien prieur de Veigné, 1578-1579.
  • Dimanche Legoulx, 1585, décédé en mai 1592.
  • Pierre Brochereul, 1592, mort le 24 juillet 1622. Il eut sa sépulture devant l'autel du Crucifix.
  • Pierre Perret, 1622, démissionnaire en 1625. Il mourut en 1633.
  • François Buisson, 1625. Il mourut le 18 juillet 1640 et fut inhumé dans l'église abbatiale, devant l'autel de Sainte-Marthe.
  • Louis Menard, 1640, 1653. Il était originaire du diocèse du Mans.
  • Jean Deodeau, 1653.
  • Pierre-Célestin Chotard, nommé le 25 juin 1666, remplacé en 1669. Il mourut à Vendôme le 25 mai 1696.
  • André Billot, 1669, 1675.
  • Étienne Demont, nommé le 11 juin 1675.
  • Charles Turpin, ancien prieur de l'abbaye de Beaulieu, nommé prieur de Cormery le 6 juin 1678, remplacé en 1684. Il mourut à l'abbaye de Tiron le 19 décembre 1695.
  • Thomas Jouneaux, nommé le 27 mai 1684, remplacé en 1690. Il mourut à l'abbaye de Saint-Martin-de-Vertou le 23 novembre 1702.
  • Georges Terriau, originaire de Tours, prieur de Villeloin en 1678, de Cormery le 20 mai 1690, remplacé en 1693. Il mourut à l'abbaye de Marmoutier le 12 octobre 1707.
  • Jean Poirier, nommé le 14 mai 1693, décédé le 12 janvier 1696.
  • Altin Jumeau, nommé en janvier 1696, remplacé en 1702. Il mourut à l'abbaye de Redon le 18 septembre 1721.
  • François Maury, prieur de l'abbaye de Noyers en 1699, de l'abbaye de Cormery le 10 juin 1702, mourut le 5 octobre 1707.
  • François Saulnier, nommé le 22 octobre 1707, passa au prieuré de Noyers en 1708.
  • Louis-Joseph Auffret, prieur de l'abbaye de Villeloin en 1705, de Cormery le 1er juin 1708, remplacé en 1712. Il mourut à l'abbaye de Saint-Florent-le-Vieil le 10 novembre 1713.
  • Jean-Baptise Navières, nommé le 10 mai 1712, remplacé en 1721. Il mourut à Saint-Jean-de-Meaux le 26 septembre 1722.
  • Jean-Baptiste Gaubert, prieur de Noyers en 1711, puis de Cormery le 1er mai 1721, remplacé en 1723.
  • Jean-François Murault, nommé le 2 juin 1723, passa au prieuré de Bourgueil en 1726, puis à celui de Saint-Florent de Saumur où il mourut le 5 novembre 1752.
  • Gilles Didon, nommé le 14 juin 1726.
  • Pierre-Marie Lelièvre, nommé le 3 août 1733, remplacé en 1736, mourut à l'abbaye de la Chaise-Dieu le 14 août 1782.
  • Joseph Legault, nommé le 27 mai 1736, remplacé en 1742.
  • Julien Guillotel, nommé le 14 mai 1742, remplacé en 1748.
  • Jean-Baptiste Chambellan, nommé le 31 mai 1748, passa au prieuré de Villeloin en 1751. Il mourut à Marmoutier le 26 février 1782.
  • Julien Debos, nommé le 28 mai 1751, remplacé en 1754.
  • Pierre Cailhava, nommé le 31 mai 1754, remplacé en 1757, mourut dans l'abbaye Saint-Vincent du Mans le 19 décembre 1786.
  • Pierre-Joseph Hutru, nommé le 4 juin 1757, remplacé en 1760.
  • Étienne Delangle, nommé le 29 mai 1760.
  • Claude-Marie Hermans, prieur de Saint-Julien de Tours en 1757, fut nommé prieur de Cormery en 1763.
  • Barthélemy du Gast, 1766, remplacé en 1769.
  • Antoine-Jean Quinquet, 1769, remplacé en 1775. Il mourut à Paris le 3 septembre 1793.
  • Joseph-Marie Baron, 1775-1781.
  • Toussaint Roussel, 1781-1783.
  • François-Pierre Courtois, nommé en septembre 1783, fut le dernier prieur de Cormery (1790).

En l'an III (1794-1795), on forma le projet d'établir dans l'abbaye une manufacture d'acier, d'armes et de limes, qui devait être dirigée par M. Ducruzel, directeur d'une fabrique d'acier et de limes à Amboise. Une expertise eut lieu et l'on dressa des plans. Mais ce dessein fut abandonné.

Le 29 messidor an VII (17 juillet 1799), les bâtiments du monastère furent vendus comme bien national et adjugés pour 27.100 livres à Henri Amoureux qui déclara que cette acquisition était pour le compte de la compagnie Bodin, à Paris.

Il ne restait alors de l'antique monastère qu'une partie des bâtiments claustraux qui avaient été reconstruits presque en entier de 1691 à 1700, et l'ancien clocher qui se terminait par une flèche en pierre.

L'abbaye de Cormery portait pour armoiries: D'or, à l'aigle à deux têtes couronnées, de sable; mi-parti, à fleur de lis d'or et une demi-fleur de lis, de même, mouvante du parti, l'une et l'autre sur un champ d'azur; et sur le tout, une épée, d'argent, la poignée d'or, posée en pal, la pointe en bas.

Cormery par Tourainissime

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