Ce fief relevait du château de Sainte-Maure. Son premier seigneur connu, vers 1242, fut Hugues Peloquin. Un registre de cens de Puygarreau donnait, au XVe siècle, les noms de Huguet Muquetin puis de Jean Barbin. Celui-ci devint conseiller au Parlement de Paris et fut l'un des juges de Jacques Cœur. A son décès, le 22 novembre 1469, sa veuve, Françoise Gillier, lui succéda. Elle fonda à Poitiers, le 7 janvier 1478, le collège dit du Puygarreau. Décédée le 13 mai suivant, ses biens passèrent à son neveu, Pierre Gillier. Le fils de ce dernier, Joachim Gillier, épousa Isabelle du Bueil, de la famille du poète Racan. Dans un aveu du 15 mai 1517, à Renée du Fau, dame de Nouâtre, il rendit hommage pour son domaine, forteresse et hostel de Ports, ainsi qu'il est fortifié et emparé de tours, créneaux, arbalétriers, canonnières, foussés, avec ses appartenances et dépendances esve, garenne, fuye, justice, juridiction haute, moyenne et basse... Lorsqu'il mourut, le 3 octobre 1535, ses descendants devinrent seigneurs de Ports.
Dans les premières années du XVIIe siècle, son arrière-petite-fille, Claude Gillier, épousa Philippe de Périon, seigneur de Thais à Yzeures, de La Grande et Petite Caillère à Chaumussay. Dans un titre de 1637, il se qualifiait de gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et de mestre de camp. Dans son testament de 1648, il demandait expressément que son corps, après son décès, soit transporté du château de Port, qu'il habitait, pour être inhumé dans l'église d'Yzeures, dans un cercueil de plomb. Il décéda le 15 novembre 1655. Son corps fut exhumé en octobre 1660 pour être transporté en l'église d'Yzeures.
Son fils, né à Ports le 3 novembre 1617, lui succéda et prit le titre de marquis. En 1717, la fille de Jean Périon, seigneur de Ports, épousa à Pussigny François Arnault, garde de corps du roi. Par la suite, le domaine dut changer de possesseur puisque le propriétaire, en 1773, se nommait Guillemot de l'Espinasse. Le château ne fut plus habité que par le fermier de la seigneurie. Celui-ci, François Barboteau, était le fils d'un sergent de la baronnie de Marmande. Il vécut 30 ans au château, où il éleva une nombreuse famille. Après la mort de sa femme, il se retira à La Jacquerie où il mourut en 1795.
Après la Révolution, le château fut transformé en exploitation agricole. Dans les années 1970, il fut acheté par l'une des animatrices de l'atelier de La Martinerie.
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