Historique du nom: Rive (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Rives (1820, Carte IGN), Rives (1833, 1958, Cadastre), Rives (2013, Carte IGN).
Ce prieuré de l'ordre de Fontevraud fut fondé par Robert d'Arbrissel. Solficia Rainfredis qui, la première, reçut l'habit monastique dans cet établissement, appartenait à une puissante famille du Poitou. En entrant dans le nouveau couvent (vers 1117), elle lui fit plusieurs dons.
La libéralité des seigneurs voisins ne tarda pas à augmenter les biens de la nouvelle communauté. Vers 1130, Archembaud d'Argy et Béatrix, sa femme, lui donnèrent la dîme de la terre de Rives. Plus tard, Geoffroy IV, vicomte de Châteaudun, accorda aux religieuses le droit de faire paître leurs troupeaux dans la forêt de l’Épinat. En 1217, un seigneur résidant dans le voisinage de La Haye (Descartes), et dont le nom est resté inconnu, créa en leur faveur une rente, à condition que, tous les jours, le chapelain du couvent irait, revêtu des habits sacerdotaux, jeter de l'eau bénite sur la tombe du fils du donateur et de sa mère, nommée Damète, enterrés dans le cimetière de la communauté.
A la fin du XIIIe siècle, on comptait, à Rives, 81 religieuses, un prieur, deux chapelains, un clerc et 16 serviteurs. Le revenu s'élevait alors à 16.000 sous. Au XVe siècle, il y avait 45 religieuses.
En 1509, en septembre, une troupe de huguenots, revenant du siège de Poitiers, s'empara du couvent, le mit au pillage et l'incendia ensuite, par ordre de son capitaine, Claude de la Motte. Le jardinier, nommé Jean, qui avait voulu s'opposer à leurs excès, fut massacré.
L'église, ornée d'un beau clocher, construit depuis 5 ans à peine, le cloître et le logement dit de l'Habit, furent détruits. La perte fut estimée à 40.000 écus.
Le prieuré fut supprimé vers 1640, Selon la tradition, cette suppression aurait été amenée par des scènes scandaleuses qui se produisaient assez souvent dans cette communauté. On y enlevait des religieuses qui, en fait, donnaient un peu la main aux ravisseurs.
Les biens de Rives furent réunis à la mense de l'abbaye de Fontevraud.
Prieures de Rives: Solficia Rainfredis (1117); S. (1166); Mahaut (1190); Ascomburge (1192); Agnès (1196); Lætitia (1199); Ricardis, citée dans un acte de 1200, avec le chapelain Jourdain; Marie de Tours (1203); Eustache de Chambon (1211); Aenors (1217); Hymberge (1257); Dionysa (1265), Jeanne Guenand des Bordes (1289); Ameline de Beauçay (1290), Marguerite de Bellin (1378); Marguerite Dulliers (1421); Jeanne Ouvrard; Louise de Montemaleure; Adrede, morte à Fontevraud le 10 février 1499; Michelle Baudoyn (1501); Isabeau de Beaumont (1506); Madeleine de Villeblanche (1507); Jacqueline-Catherine Burgensis (1513); Catherine Bourgoin (1516); Radégonde de Sancerre (1529); Gabrielle le Roy (1536); Marie de Fresne (1547); Charlotte de Chamberydon (1560); Françoise de Brossin (1566); Françoise d'Argy (1567); Charlotte de Chamberydon, réélue (1572); Barbe Brodeau (1576); Charlotte de Chamberydon, réélue (1582); Renée Ribault (1585); Anne de Broglie (1593); Jeronime Doron (1640); Jeanne de Mons (1622); Marguerite Orfray (1628).
En 1820, une importante minoterie fut créée à Rives par M. Conty.
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