Pocé-sur-Cisse - Fourchette

Historique du nom: Locus qui dicitur Furchetes (1184, Charte de Hugues d’Amboise), Fouchettes (1539, Archives d’Amboise, Notre-Dame en Grève, Saint-Florentin), Fourechette (XVIIe, XVIIIe siècles, Archives 37, C603, E38, E40, E140), Fourchette (1729, Archives d’Amboise), Le fief de Fourchette (vers 1740, Archives 37, C633, État du domaine d’Amboise), Fourchette (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Fourchette (1796, Archives 37, 1Q447-499, Biens nationaux), Fourchette (1809, Cadastre A1), Fourchette (1820, Carte de l'état-major), Château de Fourchette (1935, Cadastre A5b), Château de Fourchette (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait du château d'Amboise, à une paire de gants blancs valant 20 deniers tournois. Son premier seigneur connu serait Jean Ardiller de la Brillonnière cité vers 1545. Dès la fin du XVIIe siècle, il appartenait à une famille bourgeoise d'Amboise, les Bergeron. Un René Bergeron fut docteur en médecine dans cette ville vers 1638. Jean Bergeron, maréchal des logis du roi en 1636, était dit écuyer, sieur de la Goupillère, lors d'un achat de pré en 1669. Antoine Bergeron de la Goupillère, conseiller du roi en son conseil, ci-devant intendant de la Sarre, demeurant à Paris, se fit céder en 1704, en échange d'une créance de 62.027 livres, la terre de Montreuil. Il avait épousé Marie Claude Scarron, propriétaire de Fourchette en 1700. Une sentence des trésoriers de France à Tours autorisa, le 21 janvier 1710, Antoine Bergeron de la Goupillère à changer le chemin sortant de Fourchette près de Montreuil où il habitait. Or, il résidait aussi à Paris, rue de Touraine, paroisse de Saint-Sulpice. Il y était en 1714 puisqu'il se faisait représenter par son homme d'affaires, François Compain. Marie Claude Scarron était dite veuve d'Antoine Bergeron dans un acte du 15 septembre 1720 et, en 1722, elle fit procéder à l'arpentage des terres de Fourchette. Cette même année, deux arpents de vigne furent loués par sa fille, Marie Armande Claude Bergeron de la Goupillère, et son mari. Celui-ci était Charles Paul Jacques Joseph de Bridieu, commissaire ordinaire des guerres. Leur mariage avait été célébré le 16 mai 1719 dans la chapelle du château de Fourchette.
Marie Bergeron de la Goupillère eut au moins sept enfants de son mariage. L'un d'eux, Charles Marie Marthe Joseph de Bridieu, chevalier, succéda à ses parents. Il dut mourir vers 1774, le partage de ses biens ayant eu lieu le 7 mai de cette année. Il s'était marié, le 15 avril 1765, à Catherine le Boucher de Verdun. Celle-ci comparut par fondé de pouvoir à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine, en 1789, comme veuve de Charles de Bridieu, seigneur de Saint-Germain, Rouvray, La Brosse, Montreuil, Fourchette et autres lieux, comme étant commune en biens avec son mari et ayant la garde noble de ses enfants. Ses trois fils ayant émigré, leurs biens furent saisis et vendus nationalement. Le seul survivant, à son retour en France, se fixa au château de Sansac, à Loches.
L'adjudication de biens d'émigrés des de Bridieu eut lieu le 6 janvier 1793. Le château de Fourchette fut acquis par Julien Legendre, notaire public à Amboise. Mais celui-ci n'avait agi que pour et au nom de Mme de Bridieu. Celle-ci continua donc, sans doute, à y demeurer car elle y mourut le 30 janvier 1796. Aussi, le 26 juillet 1796, après expertise, les administrateurs du département d'Indre-et-Loire remirent Fourchette en vente. Le nouveau propriétaire, François Miolard, négociant à Amboise, le céda, le 7 avril 1807, à Raphaël Genty, originaire de Port-au-Prince. La famille de ce dernier posséda le domaine jusqu'en 1873. Le 11 novembre, un jugement du tribunal civil de Tours ordonnait la licitation des biens de leur de leur descendante, Mme Thorin. Le 17 janvier 1874, un général anglais de Folkestone, Robert Cannon, fut déclaré adjudicataire.Dès lors, les ventes vont se suivre en 1878, 1899, 1916 et 1938.
Depuis 1980, le château appartient à Mick Jagger chanteur des Rolling Stones.

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