Divers

La Prévôté-d'Oé

Cette prévôté, créée en 1119, constituait une dignité et un bénéfice dépendants de la collégiale Saint-Martin de Tours. Elle s'étendait dans les paroisses de Notre-Dame-d'Oé, Saint-Paterne-Racan, Sonzay, Neuillé-Pont-Pierre, Bueil-en-Touraine, Chemillé-sur-Dême et Neuvy-le-Roi. La châtellenie d'Availly lui fut réunie en 1785. Les mairies de La Roche, du Bois, du Plessis et de Launay relevaient du prévôt. Aux XIVe, XVe et XVIe siècles, celui-ci tenait ses assises à Langennerie, à Saint-Paterne-Racan, à La Bodulière et à Vouvray.

En 1219, il y eut un accord entre le chapitre de Saint-Martin et Robert de Brenne, seigneur de Rochecorbon, au sujet de l'exercice des droits de viguerie et de haute justice du prévôt d'Oé, sur le territoire de Vouvray.

Le prévôt devait foi et hommage simple au seigneur de Pocé pour la dîme de la Cisse, appelée aussi dîme de la Varenne. La Roche-Racan relevait de la prévôté, à foi et hommage lige, et une paire d'éperons dorés. Le droit de présentation du prévôt appartenait au doyen de Saint-Martin. Le titulaire était nommé par le chapitre, auquel ce privilège fut enlevé au début du XVIIIe siècle. A partir de cette époque, ce bénéfice, dont le revenu était évalué à 12.000 livres, fut conféré par le roi.

Voici les noms de quelques prévôts d'Oé: Obert, cité dans une charte de 1185, qui était en même temps sous-doyen de Saint Martin; Philippe d'Orgepau, 1211; Guillaume le Picart, 1464; Jehan le Picart, 1470; Jehan Guillard, 1505; Jehan de la Faye, 1594, 1600; François Briçonnet, écuyer, seigneur de Launay, 1620; Jean Royer, conseiller et aumônier du roi, 1629; Julien Milon, aumônier du roi, 1677; Alexandre Milon, évêque de Valence, 1720; Claude Joseph de Simiane, évêque de Saint-Pol-des-Trois-Châteaux, abbé de Saint-Pierre-les-Dives; Claude Martin du Noyer, 1760; Antoine Grégoire de Nanton, 1769-1781.

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Le Plessis-Savary

Ce fief relevait du château de Loches, à foi et hommage lige, et 40 jours de garde. Il s'étendait, d'après un aveu de 1380, dans les paroisses d'Esves-le-Moutier, Saint-Senoch, Oizay, Varennes, Genillé, Ferrière-Larçon et Perrusson.

En 1319, il appartenait à Jean Savary, chevalier; en 1380, à un autre Jean Savary qui rendit hommage le 28 juin; en 1389-1402, à un autre Jean Savary; vers 1415, à Pierre Savary; en 1489, à Jean Cléret, chevalier, seigneur de Beaune, marié à Perrette Savary, et qui rendit hommage le 28 mai; en 1507, à un autre Jean Cléret; en 1527, à Louis Brossin qui rendit hommage le 1er juillet: en 1540, à Olivier Brossin; en 1575, à Anne de Nouroy; en 1608, à François de Lestang, marié à Marguerite de Jussac; en 1626, à Louis et Jean de Bridieu, écuyers; en 1660, à Jacques Chaspoux; en 1677, à Jean Bochard de Champigny, chevalier. Le 10 juillet 1680, Madeleine Chaspoux, veuve de Jean Bochard, le vendit à Louis de Baraudin qui eut pour successeur Louis Honorat de Baraudin. Celui-ci rendit hommage le 7 avril 1761. Le fief passa ensuite à Bernard, comte de Chambray, marié à Charlotte de Baraudin.

Le seigneur du Plessis-Savary jouissait des droits honorifiques dans l'église de Perrusson.