Historique du nom: Les Touches
(1751, acte Mouys/Tours), Les Touches (XVIIIe siècle, Archives 37, G85), Les Touches (1798, acte Gaudin/Tours), Les Touches (1807, Cadastre), Le château des Touches (1853, acte Robin/Tours), Les Touches
(1994, Cadastre), Les Touches (2014, Carte IGN).
Ce fief s'étendait sur la
paroisse de Ballan et relevait de la seigneurie des Basses-Varennes et
du fief de Saint-Médard. En 1532, il appartenait à Bernard Fortin,
président de la chambre des Comptes de Bretagne; en 1653, à Olivier
Voisin, trésorier des turcies et levées, maire de Tours en 1653-1655.
Le 3 août 1716, la dame Voisin et ses enfants vendirent Les Touches à Jean Lyon, officier de la Chambre du roi. Les héritiers de ce derniers cédèrent le domaine, le 10 septembre 1731, à Pierre Haguelon, écuyer, conseiller du roi, président trésorier de France au bureau des finances de Moulins, et Anne Cartier, son épouse.
Les enfants Haguelon procédèrent à un partage sous seings privés le 19 septembre 1748 et Les Touches furent attribuées à Pierre Haguelon. Celui-ci, conseiller au bailliage et siège présidial de Tours, fut saisi à la requête de son fils en raison du désordre de ses affaires.
Par adjudication passée devant le lieutenant général de Touraine, Les Touches furent adjugées, le 4 août 1764, pour 26.010 livres, à Philippe-Édouard Roullier, conseiller du roi, inspecteur honoraire de police de la ville, faubourgs et banlieue de Paris. Alors célibataire, il demeurait en sa terre de Bois-Renault achetée le 4 février 1763 à Antoine Girollet, écuyer, président trésorier de France à Tours. Par contrat devant Me Thenon, le 18 janvier 1765, il épousait Françoise Seiller, encore mineure et déjà veuve en premières noces de Gatien Moisant, négociant.
Cette dernière, après le décès de son mari, le 13 avril 1773, acquit de ses héritiers la propriété des Touches par plusieurs actes en date du 6 juin, 6 juillet, 1er octobre et 11 décembre de la même année. Le 15 décembre 1775, elle vendit Les Touches. Les acheteurs, Joseph Cartier, négociant, et Marie Cuisnier, son épouse, en prirent possession le 19 décembre selon les formalités requises.
Après le décès du fils unique, Pierre-Joseph Cartier, Le Touches furent vendues en 1810. Elles furent acquises en 1829 par David-François, comte de Madrid de Montaigle, d'une famille originaire de Castille. Capitaine de cavalerie à la retraite, il céda le domaine, les 15 et 16 août 1841, à Alfred-Henry Mame et sa femme, Louise-Sophie Bédouet. Mais sept ans plus tard, ils revendaient à M. Lardenoy Antoine de Lavergne, marquis de Tressan, qui, lui-même, cinq ans après, vendit le domaine à Adolphe Thibaudeau.
Fils du célèbre conventionnel régicide poitevin, le comte de Thibaudeau mourut à Paris le 7 décembre 1856. Les Touches furent alors vendues à la barre du tribunal civil de première instance de la Seine, le 16 mai 1857, et adjugée à M. Mame, qui en retrouvait la possession, neuf ans après sa première acquisition.
De ce domaine qui allait rester dans sa famille jusqu'en 1971, M. Mame allait en faire une propriété de 400 hectares qui fut aménagée par le paysagiste Eugène Bühler. Alfred Mame mourut à Tours le 12 avril 1893. Mais ce fut aux Touches que décédèrent successivement sa femme, le 16 septembre 1895, puis leur fils Paul, le 28 octobre 1903. Le domaine passa à sa fille Marie, épouse de M. Marie Maître en 1903, puis en 1932 à leur petit-fils Louis Maître, administrateur de sociétés, qui disparut le 28 avril 1938. Ce fut sa veuve et ses trois enfants qui vendirent le château avec 22 hectares de terre, le 25 juin 1971, à la société luxembourgeoise Le Foyer.
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