Ce domaine s'est appelé: La Marchère
(1367, Archives 37), La Marchère (1388), La Marchère (1605), La
Marchère (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Saint-Christophe), La Marchère (XVIIe siècle), La Marchère au Maine (1761), Marchère (XVIIIe siècle, carte de Cassini), La Marchère (1834, cadastre), Château de la Marchère (1934, cadastre).
Cette châtellenie, ayant droit de haute, moyenne et basse justice, relevait du
Chapitre de Bueil. En 1367, elle appartenait à Jean III de Bueil,
lieutenant général de Touraine; en 1400, à Jean IV de Bueil, tué à la
bataille d'Azincourt en 1415; en 1416, à Jean V de Bueil, amiral de
France, décédé en 1477; en 1498, à Antoine de Bueil, comte de Sancerre;
en 1500, à Jacques de Bueil, fils du précédent, décédé le 8 octobre
1513; en 1514, à Louis de Bueil, comte de Sancerre, gouverneur de
Touraine, mort en 1565; en 1580, à Claude de Bueil, fils du précédent,
seigneur de Courcillon, marié à Catherine de Montecler; en 1630, à Jean
de Bueil, frère du précédent, comte de Sancerre, baron de Châteaux et de
Saint-Christophe, grand-échanson de France, décédé en 1638, laissant de
son mariage, contracté le 6 mars 1583, avec Anne de Daillon, un fils
unique, René, qui fut comte de Sancerre, baron de Châteaux et de
Saint-Christophe, seigneur de la Marchère, de Vaujours, etc...
René de Bueil épousa, le 22 août 1626,
Françoise de Montalais, fille de Mathurin de Montalais, seigneur de
Chambellay, et d'Anne le Voyer. De ce mariage naquirent plusieurs
enfants, entre autres, Jean, qui fut seigneur de la Marchère, comte de
Sancerre et grand-échanson de France.
Jean de Bueil mourut en 1655, sans
laisser d'enfants de son mariage avec Françoise de Montalais, fille de
Pierre de Montalais, seigneur de Chambellay, et de Renée Le Clerc de
Sautre.
La terre de la Marchère passa à
Claude-Hugues de Lezay, seigneur des Marais, comte de Lezignem, par
suite de son mariage avec Françoise de Bueil, fille de René de Bueil et
de Françoise de Montalais. Il mourut le 3 avril 1707, laissant 2
fils: Henri-Joseph, comte de Lezay-Lezignem, et Anne-Marie,
vicaire-général de Rodez et abbé de Bellecombe.
Par la suite, La Marchère échut, par
héritage, à Marie-Louise de Mesgrigny, fille de François de Mesgrigny et
de Renée de Bueil, et femme de Louis-Joseph de Broussel, marquis
d'Ambouville (1747).
En 1768, ce domaine appartenait à
Henri-Renault-Nicolas de Lusignan de Lezay, lieutenant-colonel du
régiment de la reine; en 1789, à Honoré-Étienne de Martel de Gaillon,
écuyer, seigneur de Chemillé, fils de Jean-Baptiste-Grégoire de Martel,
écuyer, seigneur de Saint-Antoine et de Magesse, au Canada, d'Esvres et
d'Orçay, en Touraine, conseiller et secrétaire du roi, et de Marie-Anne
de Gauvereau. Il comparut, en 1789, à l'assemblée de la noblesse de
Touraine.
Au XVIIIe siècle, la Justice de la Marchère fut réunie à celles de Chemillé et d’Épeigné.
D'après la tradition, le propriétaire de
ce fief avait le droit de faire baigner les nouveaux mariés, le jour de
leurs noces, dans les douves de son château. Lui-même était tenu de
fournir un berceau pour le premier enfant des nouveaux époux.
Le château actuel a été rebâti, au
XVIIIe siècle, par les Martel de Gaillon. De l'ancien château dépendait
une chapelle qui, reconstruite au début du XVIe siècle, fut
démolie, en partie, à la fin du XVIIe siècle. A
la fin du XIXe siècle, une nouvelle chapelle fut aménagée au
rez-de-chaussée du châtelet d'entrée (les vitraux sont datés de 1893).
Le château
de La Marchère est transmis à la famille Leddet dans les années 1910
qui le posséda jusqu'en 1996, date où il fut acquis par les actuels
propriétaires.
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