Historique du nom: Lespinay (1306, Cartulaire du Liget), Lépinay (1639, Rôle de fiefs de Touraine, rôle de Loches), L’Epinay (XVIIIe siècle, Carte de
Cassini), L'Epinay (1820, Carte de l'état-major), L’Epinay (1826, 1934, Cadastre), L’Épinay (2013, Carte IGN).
Cette châtellenie relevait du Fau (Reignac). Le seigneur avait le droit le haute, moyenne et basse justice, et celui d'éteuf,
sur les hommes qui se mariaient ou dont on publiait les bans dans la
paroisse. Cet éteuf était couru le jour de la Pentecôte. Les métairies
de La Giraudière, de La Chevallière et de La Baraudière relevaient de
L’Épinay.
En 1318, cette châtellenie appartenait à Guyon de Précigné. En 1580, Alexandre Gillier en était seigneur du chef de sa femme, Marthe du Fau, qui aurait échangé, le 2 mais 1611, la moitié de L’Épinay avec Adrien le Breton, seigneur de Chanceaux, dont la fille Renée est dame de L’Épinay en 1644 et 1668. Son frère Enoch le Breton eut plusieurs enfants de Madeleine Bazin, dont une fille Marie qui devint protestante. Elle épousa, en secondes noces, le 18 juillet 1653, Aymar de Chouppes, lieutenant général des armées du roi, qui comparut le 15 mars 1668, lors de l'enquête sur la recherche de la noblesse. Sa femme hérita de ses parents de la baronnie du Fau, de la terre de Chanceaux, et de sa tante Renée de la seigneurie de L’Épinay. Depuis cette époque, l'histoire de L’Épinay est liée à celle du Fau où résident ses propriétaire et ne fut plus qu'une ferme. Le 16 mars 1697, Marie le Breton fut inhumée dans le chœur de l'église du Fau et son fils Aymar de Chouppes recueillit les trois domaines.
Le 18 mars 1707, il les vendit à Louis de Barbarin, chevalier, comte de Reignac (Saintonge), commandeur des ordres du roi, maréchal de camp de ses armées, commandant au gouvernement du Vieux Brisach. Celui-ci, en mars 1710, obtenait l'érection en marquisat sous le nom de Reignac, de la baronnie du Fau et des seigneuries de Chanceaux et de L’Épinay, qui devait plus tard constituer l'héritage de son arrière-arrière-petit-fils, Marie-Joseph-Paul-Yves Roch du Motier, marquis de la Fayette. Il comparut en cette qualité, par fondé de pouvoir, à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789.
Le 14 février 1792, il vendit pour 370.000 livres à Pierre-Charles-Avril Poitier (alias Pottier) les trois domaines, celui de L’Épinay y étant compté pour 68.000 livres. Le 14 janvier 1794, Poitier céda la nue propriété de L’Épinay, pour 45.000 livres, à Balthazar-Symphorien-Joseph Besnard, auquel il devait 20.000 livres. Celui-ci en acquis l'usufruit, le 10 février 1795, et resta seul propriétaire de L’Épinay, qu'il légua à sa mort à l'une de ses nièces, Marguerite Besnard. Celle-ci avait épousé, le 31 mars 1821, Claude Baillou, praticien, dont cinq générations de ses descendants conservèrent la propriété.
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