Historique du nom: Le Rocheron (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Rocheron (1820, Carte de l'état-major), Le Rocheron (1833, 1934, Cadastre), Le Rocheron (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait, au Moyen Âge, de La Roche-Bertault, de la commanderie de Fretay et du prieuré d'Esves-le-Moutier. Une famille Frappier en aurait possédé la plus grande partie aux XVe et XVIe siècles. A la fin de celui-ci, le titulaire du fief était Antoine Dallonneau, procureur du roi à Loches en 1558, lieutenant particulier dès 1565, puis maître des requêtes de la reine, qui mourut en juillet 1593. Il avait épousé Anne Gaultier, fille de Jean Gaultier qui fut maire de cette ville en 1575. Auteur de la banche des seigneurs du Rocheron de sa famille, il aurait eu de son mariage au moins douze enfants. Martin Dallonneau, cité en 1643, serait son petit-fils. Écuyer,seigneur du Rocheron, de Chambourg et de Marray, président trésorier de France au bureau des finances de la Généralité de Bourges, il se maria avec Anne Rachel dont il eut un fils et quatre filles. L'une d'elles, Marguerite, épousa, le 28 août 1643, Antoine de la Motte, seigneur d'Allogny. Elle mourut avant 1660 et sa fille, Marguerite de la Motte, demeurant au couvent des dames Ursulines de Loches, semblait encore posséder Le Rocheron en 1685.
A partir de cette date, et jusqu'à la seconde moitié du XVIIIe siècle, aucun document ne donne les noms des propriétaires du Rocheron. Le registre des Vingtièmes de 1765 indiquait la déclaration du sieur Pillault, avocat du Roy à Loches pour la métairie du Rocheron, exploitée par le nommé Cottereau et évaluée par M. Pillault lui-même à 400 livres de revenu.
Cette famille est alors installée à Loches en la personne de Nicolas-François Pillault, né à Beaulieu vers 1712. Il s'était marié à Saint-Ours, le 9 mai 1748, à Marie-Jeanne Haincque, fille d'Adrien Haincque, sieur de Puy-Gibault, garde magasin du château. Avocat au siège royal de Loches, Nicolas-François Pillault fut maire de la ville du 28 août 1765 au 8 août 1769 et mourut, à 83 ans, le 22 janvier 1795. Les deux époux s'étaient démis de leurs biens, le 29 juillet 1791, au profit de leurs enfants moyennant une rente viagère de 2.000 livres.
L'aîné, Nicolas-Adrien, fut baptisé à Saint-Ours le 30 janvier 1749. Aussi avocat du roi, il se maria, le 7 janvier 1777, avec Marthe-Marguerite-Thérèse Debit, fille mineure de Maximilien Debit, conseiller du roi et son procureur au grenier à sel de Loches. Maire de Loches du 22 septembre 1780 au 30 janvier 1790, Nicolas-Adrien Pillault fut aussi lieutenant général de police au bailliage et siège royal de la ville où il mourut le 26 mars 1813. Il avait eu au moins six enfants mais quatre seulement furent présents au règlement de la succession, le 29 septembre 1813. Dans les biens de la communauté figurent notamment: le domaine du Rocheron et de La Chafinière à Vou, qui furent abandonnés à Mme Pillault pour la couvrir des sommes lui revenant.
Elle décéda à son tour le 24 septembre 1819 et un nouveau partage intervint le 7 octobre 1827. Dans les biens immobiliers, si La Chafinière n'est plus citée, on trouvait en plus le domaine du Pineau à Bléré et celui de Cours à Sublaines recueillis dans la succession de ses parents. La closerie de La Fontaine à Loches et Le Rocheron à Ciran furent attribués à Claire-Marguerite Pillault.
Née à Loches le 26 avril 1789, elle s'y maria, le 22 décembre 1819, à André Cade, chef d'escadron au régiment des carabiniers de Monsieur. Elle légua Le Rocheron, par testament, à sa nièce en 1851. Celle-ci eut une fille qui transmis le domaine à des cousines en 1902 lesquelles le vendirent, le 17 février 1903, à Henri-Gabriel-Édouard Mascarel. Ce dernier le constitua en dot à sa fille Marie-Henriette-Yvonne lors de son mariage avec M. Grille par contrat du 19 août 1904. Dix ans plus tard, le couple le cédait, pour 65.000 francs, à Joseph-Dominique Pataa, de Cognac.
Une nouvelle mutation eut lieu le 15 juin 1973.
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