Historique du nom: Les Tourelles (1448, Archives 37, G496, G511), Les Tourelles (1619, 1638, Archives 37, G496), Les Tourelles (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Maillé), Les Tourelles (1734, acte Michau/Tours), Les Tourelles ou Le Château Binet (1747, acte Gervaize/Tours), Les Tourelles (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Les Tourelles (1795, acte Petit/Tours), Les Tourelles (1802, acte Bidault/Tours), Les Tourelles (1811, Cadastre), Les Tourelles (1820, Carte de l'état-major), Les Tourelles (1939, acte Martini/Fondettes), Les Tourelles (1970, Cadastre BI-1a), Les Tourelles (2013, Carte IGN).
Ce fief releva de Martigny puis
de la collégiale Saint-Martin de Tours, à foi et hommage simple.
En 1448, il
appartenait à Jacques Binet; vers 1461, à Jean Binet, capitaine de Tours; vers 1480, à un autre Jean Binet, chanoine de
l'église de Tours; vers 1500, à Macé Binet; en 1535, à Jean Binet, maître de l'hôtel du roi; en
1618, à Charles Sterpin (ou Herpin), écuyer, seigneur des Tourelles, qui rendit
hommage au chambrier de Saint-Martin le 14 février 1619; en 1642, à
Martin de Launay, marchand bourgeois de Saint-Pierre-du-Boille.
Le dimanche 12 décembre 1660, on donna, dans l'église Saint-Vincent, la bénédiction nuptiale à Françoise, fille de feu Martin de Launay et de Marie Hardy, et à Michel Taschereau. Celui-ci, avocat au siège présidial de Tours, bailli de Marmoutier, fut cité comme échevin perpétuel de la ville le 14 août 1691, mais dut mourir peu de temps après, car sa femme était dite veuve dans un arrêt des assises des Tourelles le 18 septembre 1699. L'un de ses fils, Louis, était dit seigneur des Tourelles quand il décéda le 20 août 1708. Le 14 septembre 1718, eut lieu dans l'église de Fondettes la sépulture de Françoise de Launay, veuve de Michel Taschereau, écuyer, seigneur des Tourelles. Leur fille, Marie-Anne Taschereau, vendit Les Tourelles tout en s'en réservant la jouissance sa vie durant, le 13 mai 1734, à quatre de ses cousines germaines. Il s'agissait de Marthe Taschereau des Pictières, Marie Taschereau de Charente, Thérèse Taschereau de Port-Cordon et Madelaine Taschereau des Varranes.
Avant 1749, elles vendirent Les Tourelles à M. Letord, marchand fabriquant, et à son épouse. En tous cas, il en était propriétaire en 1752 puisque cette année-là une contestation s'éleva entre lui et Saint-Côme au sujet de l'entretien d'un fossé. Mme Letord était veuve quand, le 29 août 1776, Pierre-Denis Veyrat, curé de Rochecorbon et doyen du doyenné de Saint-Symphorien, vint visiter la chapelle des Tourelles qu'il trouva en bon état.
Le 1er avril 1798, les héritiers de Mme Letord vendirent Les Tourelles à François Foucher d'Aubigny. Les filles de ce dernier s'en séparèrent, le 5 avril 1802, au profit de M. et Mme Rambur. Ceux-ci agrandirent la propriété, le 1er juillet 1805, par l'acquisition de la closerie du Recours, appelée aussi le Pressoir aux Moines, et de celle du Bois-Billière. Le 26 septembre 1808, l'ensemble passait à M. Moreau, entrepreneur de travaux publics. Les biens de celui-ci ayant été saisis. M. Soulange Bodin fut déclaré adjudicataire à l'audience du tribunal de Tours, de Bellevue, d'un moulin et des Tourelles.
Une nouvelle vente, le 3 septembre 1845, donna, pour 140.000 francs, Les Tourelles et Bellevue à Michel Jean. Quand sa fille vendit Les Tourelles, le 26 juin 1874, à la baronne de Monneville, on précisa que c'était tout ce qui restait d'une plus grande propriété dont une partie avait été cédée à Achille-Pierre Blay le 25 novembre 1869.
Les Tourelles furent achetées, les 24 et 25 janvier 1884, par M. et Mme du Saussay. Maire de la commune en 1895, Louis-Virgile-Raoul Vassé du Saussay était un ancien officier des Mobiles d'Indre-et-Loire. Président des comités bonapartistes du département, il fut l'un des organisateurs du banquet de Tours en l'honneur du général Boulanger. Le 8 octobre 1889, M. du Saussay fut élu député de la première circonscription de Tours, non réélu en 1893, il décéda à Tours le 7 avril 1932, laissant sa fille, Mme la baronne de Saint-Geniès, comme seule héritière. Ce fut cette dernière, avec l'un de ses enfants, Mme Isabelle de Saint-Geniès, épouse de M. Hubert Chicoyneau de Lavalette, qui, le 12 septembre 1939, vendit à Mme veuve Inglessi.
Le 2 mai 1944, à la suite d'un bombardement, le château occupé depuis quatre ans par les forces allemandes, frappé par une vingtaine de bombes, fut détruit à 80%.
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