Historique du nom: Villa Martiniacensis (vers 580, Grégoire de Tours), Martiniacus (919, actes de Charles III le Simple), Martiniacum (920, Gallia christiana), Martiniacus
(1032, charte de Marmoutier), Martigny (1583, 1681, Archives 37, G449), Martigny (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Maillé), Martigny (1658, acte Luillier/Tours),
Martigny (1673, Archives 37, E17), Martigny (1688, acte Champeaux/Tours), Martigny (1703, acte Roussereau/Fondettes), Martigny (1751, 1756, actes Mestivier/Fondettes), Le Grand Martigny
(XVIIIe siècle, carte de Cassini), Martigny (1794, Archives 37, 1Q, Biens nationaux),
Martigny (1811, cadastre), Le château du Grand-Martigny (1860, acte Robin/Tours), Martigny (1970, cadastre), Le Grand Martigny (2013, Carte IGN).
Vers 915, Théotolon, doyen de
Saint-Martin, donna à la collégiale sa villa de Martigny, distincte du
Petit-Martigny qui appartenait, au XIe siècle, à Hardouin de Maillé, et
que celui-ci donna à l'abbaye de Marmoutier. Le Grand-Martigny (ou Le
Haut-Martigny), propriété de la collégiale, appartint, par la suite, au
prieuré de Saint-Côme. La justice y était exercée par un maire. Dès le
XIIIe siècle, cette charge devint vénale. Elle forma un fief et, plus
tard, ses propriétaires remplacèrent le nom de maires par celui de seigneurs de Martigny. En 1639, ce fief avait un revenu annuel de 30 livres. La mairie relevait de la prévôté de la Varenne, à foi et hommage lige, 5 sols de cens et 6 poignées de verges.
En 1269, Jean de Pontlevoy, dit
Genesson, était maire de Martigny. Après lui on trouve, en 1314, N.
Odard; en 1338, Aimery Odard; en 1348, Thibault de Laleu; en 1400, N. Le
Maignan, chanoine, qui donna ce fief aux vicaires de Saint-Martin.
Ceux-ci le vendirent, le 11 juin 1430, à Pierre Chauvin. Ce dernier eut
pour successeurs: Jean Chauvin, 1472; Charles Chauvin, 1491; Julien
Godeau, 1493; Gilles Chauvin, 1500; Pierre Chauvin, 1533; René Chauvin,
1547; Marie Chauvin, veuve de Pierre de Montigny, 1563; Louis le
Boucher, 1572. La mairie de Martigny fut possédée par cette dernière
famille jusqu'à la Révolution.
La métairie du Grand-Martigny fut vendue
comme bien national, le 23 août 1791, pour 23.000 livres.
Le Grand-Martigny lui-même, vendu comme bien national le 3 juillet 1794, fut adjugé à Philippe-André Delaroche qui mourut en 1815. Sa femme, Marie-Madeleine Deniau, avait eu, d'une première union avec M. Verger, un garçon dont le fils, Jean-Barthélémy Verger, en hérita à la mort de sa grand-mère, le 4 avril 1846, et revendit le 11 novembre 1853.
La seconde moitié du XIXe siècle fut marquée par environ une demi-douzaine de ventes jusqu'à l'acquisition du Grand-Martigny, le 1er août 1904, par Alexandrine-Laure-Marie Donjon de Saint-Martin, épouse du comte Chastenet de Puységur. En 1970, leur petite-nièce, la vicomtesse de Robien hérita du domaine puis le céda le 6 septembre 1985.
Les voies romaines qui conduisaient de Tours à Angers et au Mans, se joignaient à Martigny.
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