Historique du nom: Gesne
(1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Saint-Christophe), Gesnes (XVIIe siècle, Archives 37, C724), Genes (XVIIIe siècle, Carte de Cassini),
Château de Gène (1820, Carte de l'état-major), Château de Gêne (1834, Cadastre), Gêne (1938, Cadastre), Château Gênes (2014, Carte IGN).
En 1639, ce fief avait un revenu annuel de 50 livres. Vers 1170, Geoffroy le Bel donna à l'abbaye de Saint-Florent de Saumur la dîme de ce fief.
En 1604,
Gênes, qui appartenait à Jean Genetay, fut vendu le 6 juillet, pour la partie
concernant le fief, à Philémon Voisin, porte manteau du roi. Le 18 janvier 1617, la
métairie fut cédée à Bernard Croizé, avocat au siège royal de Château-du-Loir.
En 1648, Pierre
Dunoyer, avocat au Parlement, bailli et juge ordinaire civil et criminel de la baronnie de Saint-Christophe, acheta la métairie le 2 juin 1648 puis le fief le 17 juillet suivant.
Le logis seigneurial fut construit soit par Pierre Dunoyer, soit, après
son décès en 1679, par son fils, Jean Dunoyer, lieutenant au siège de Saint-Christophe. Ce dernier avait épousé Marie Cabaret qui mourut le 11 mai 1681, laissant une fille de 9 ans, Françoise. Par contrat du 15 février 1683, il se remaria avec Jeanne Brossard qui lui donna deux autres enfants qui était mineur lors de son décès survenu le 24 juin 1702. Le 12 juillet, en présence de la veuve tutrice ds mineurs et de Françoise Dunoyer, fille majeure, on commença à procéder à l'inventaire des meubles et effets de la maison seigneuriale de Gênes.
Par la suite, Jean-Jacques
Dunoyer, seigneur de Gênes, Saché, La Touche, eut de nombreux enfants de Jeanne Rottier. Il mourut en 1762. Gênes passa à l'un de ses fils, Pierre Dunoyer, qui mourut le 28 mai 1769 sans laissé de postérité. Ses frères, Claude-Martin, chanoine de l'église Saint-Martin de Tours, Jean-Jacques, seigneur de La Touche, avocat au parlement, lieutenant au siège royal de Saint-Christophe, ses soeurs Marie-Claude, veuve de Léon-Christophe Boucher, avec Anne-Marguerite Gênes, le 9 septembre 1772, à Jacques Bourgault du Coudray, demeurant à Paris, avec son épouse Anne Charlotte Lherbette. Ce fut pourquoi le père de celle-ci, Jean-François Lherbette, lieutenant criminel honoraire de la sénéchaussée et siège royal de Château-du-Loir, loua, en leur nom, le 22 septembre suivant, le domaine à Jean Bourreau. Le montant du bail était fixé à 1.850 francs.
Devenue veuve, Mme Bourgault décéda, à Saint-Christophe, le 18 août 1819, et un partage s'ensuivit entre ses deux fils le 13 septembre 1822. Jean-Jacques, qui eut Gênes, avait été maire de Saint-Christophe de 1811 à 1816. Disparu sans postérité, son frère Hercule hérita de la propriété, le 7 juin 1824 mais il mourut, à Tours, le 8 juillet suivant. Le 3 octobre 1825, Gênes fut vendu à Pierre-Jacques-Silvestre Voisin, négociant à
Château-du-Loir. Le 24 novembre 1840, celui-ci revendit à un médecin de la localité, Esprit-Jean
Gendron, dont la femme Henriette Boistard fut marraine, le 1er novembre 1852, avec
Louis de Sarcé, de la cloche de Saint-Christophe. Il existait, dans le logis seigneurial, une chapelle qui est mentionnée dans le Registre de visite des chapelles du diocèse de Tours, en 1787.
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