Couziers - La Trochoire

Historique du nom: La Trochouère (1622, Archives de Candes-Saint-Martin), La Trochouerre (1645, 1647, Archives de Candes-Saint-Martin), La Trochoire (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Trochoire (1820, Carte de l'état-major), La Trochoirie (1837, Cadastre), La Trochoir (1959, Cadastre), La Trochoire (2014, Carte IGN).
Ce domaine relevait du château de Saint-Germain-sur-Vienne. En 1622, il appartenait à Philippe Rochin, écuyer, gendarme de la compagnie de la Reine, marié à Madeleine Hubert; en 1645, à Pierre Rochin, contrôleur d’artillerie de la garnison d’Arras, chef de gobelet de la maison de la Reine; en 1675 à Philippe Rochin, écuyer.
Le 4 février 1745, La Trochoire devint la propriété d'Alexandre Cailleau, entrepreneur des ouvrages du roi à Saumur, et d'Anne Miette, dont les enfants se partagèrent la succession le 23 juin 1779. La Trochoire échut à Victoire-Julie-Sophie, femme de Louis de Foucaud de Pont Bruand, capitaine aide-major au régiment des Carabiniers. Le 13 octobre 1780, ils revendirent le domaine pour 63.000 livres à leur frère et beau-frère Alexandre-Jean-Baptiste Cailleau.
Celui-ci était né à Saumur le 8 août 1739. Le 12 mai 1767, il s'était marié, en l'église de Candes, avec Geneviève-Julie Ponneau. D'abord ingénieur des Ponts et Chaussées en Bretagne, puis entrepreneur de travaux publics, il dirigea la construction du pont Fouchard à Saumur en 1774. Dès 1775, il fit partie de la municipalité de la ville dont il fut maire en 1791. Le 4 juillet 1801, avec le consentement de ses créanciers, il vendit La Trochoire à Jean-Baptiste Cadéot et à Marie-Adélaïde Brunet, sa femme. Ancien magistrat, M. Cadéot mourut à La Trochoire le 4 décembre 1848 et la propriété passa à son fils unique Jean-Baptiste-Armand Cadéot, commissaire de la marine, qui lui-même décéda à Paris le 30 août 1849. Par contrat du 7 septembre 1824, il avait épousé à Basse-Terre, en Guadeloupe, Marie-Joséphine-Aurore Capdeville qui lui donna trois enfants. L'une des filles, Gabrielle, se maria avec Charles Walther, médecin, directeur du service de santé de la Guadeloupe, puis médecin inspecteur général de la marine. Après le décès de Mme Cadéot, le 15 mars 1854, La Trochoire resta la seule propriété de Mme Walther, le 29 novembre 1860. Avec son mari, elle vendit La Trochoire à Charles Dumoustier et Romaine Lasne, le 24 avril 1865. Ce fut à la requête de leurs héritiers que le domaine a été revendu par adjudication, le 4 mai 1884, à M. et Mme Hurtault qui, dès le 20 novembre de la même année, le cédèrent à Raimond-Marie-Hercule-Gilles de Fontenailles et à sa femme Blanche-Marie-Georgette Longuer de la Giraudière. Ces derniers donnèrent La Trochoire en dot le 6 août 1901 à leur fils Gilles de Fontenailles, constructeur à La Possonnière (Maine-et-Loire), qui devait être mis en liquidation judiciaire quelques années plus tard.
La Trochoire fut acquise à la barre du tribunal civil d'Angers, le 25 mai 1906, par M. Gouteix. Les enfants de ce dernier revendirent La Trochoire le 29 juin 1942. Une nouvelle vente intervint le 29 octobre 1947.
La chapelle dépendant du château est mentionnée dans le Registre de visite du diocèse de Tours de 1787.
En 1940, la banque Demachy cacha, dans les caves, 2 milliards de francs venus de Paris en corbillard.

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