Historique du nom: Armiliacus (XIIe siècle, M. Nobileau, Rituale Beate Martini), Ermillé (1401, Archives nationales, P12), Ermillé (1406, Archives nationales, P716), Hermillé (1438, Archives nationales), Harmilly (1476, Lettres de Jean de Bueil, seigneur de Château-la-Vallière), Ermillé (1489, 1515, 1518, Archives nationales), Armilly (1614, Archives 37, E182), Armillé (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Saint-Christophe), Armillé, Ermillé, Armilly en Neuillé (XVIIe, XVIIIe siècles, Archives 37, Chapitre de Bueil), Armilly (1785, Archives 37, E84), Armilly (1765, Carte de Cassini), Le Grand Armilly (1794, Archives 37, Biens nationaux), Armilly (1820, Carte de l'état-major), Armilly (1827, 1953, Cadastre E2), Armilly (2014, Carte IGN).
Dans un titre du XVIIIe siècle, ce domaine est appelé Le Grand-Armilly. Le nom de Petit-Armilly était parfois donné, à la même époque, à la ferme de Chantevinière ou Champdavinière, située dans la même paroisse. Armilly était fief relevant du roi à cause du château de Tours. En janvier 1755, on le réunit aux fiefs de Thoriau, de La Roche et du Plessis-Barbe, et ces terres furent érigées en comté, sous le nom de La Roche-des-Escotais, en faveur de Michel Roland des Escotais de Chantilly. Au XIIe siècle, il y avait, dans le manoir seigneurial, une chapelle placée sous le vocable de Saint-Étienne et qui appartenait au Chapitre de Saint-Martin de Tours. Le seigneur d'Armilly avait le droit de présentation du chapelain. Le droit de dîme, dans le fief, était possédé, en 1330, par les religieuses de L’encloître.
Le premier seigneur connu d'Armilly fut Pierre d'Ancenis, chevalier, 1401. Voici les noms de certains de ses successeurs: Étienne Moreau, écuyer, maître d'hôtel du roi, 1472; Guyon de Rochefort, écuyer, 1489 (qui rendit hommage les 28 juillet 1489, 31 janvier 1500, 15 juin 1515 et 27 février 1518); N. de Rochefort, écuyer, 1530; Jehan de Rochefort, écuyer, 1580; René de Rochefort, écuyer, 1610; Anne de Reffuge, dame d'Armilly, veuve de Jehan de Rochefort, vend cette terre au suivant, le 11 avril 1614; Louis de Voyer, vicomte de Paulmy, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et conseiller d’État, décédé en 1651; Ambroise des Escotais, chevalier, 1668; Scipion de Menuau, seigneur d'Armilly, par suite de son mariage avec Anne de Broc, veuve d'Ambroise des Escotais: Michel-Séraphin des Escotais, 1709; Michel Roland des Escotais, 1738; Michel Roland des Escotais de Chantilly, comte de La Roche-des-Escotais, 1755; Louis Joseph des Escotais de Chantilly, 1756; Michel Roland des Escotais, comte de La Roche-des-Escotais, 1777; Louis Jacques Roland, comte des Escotais-le-Bigot de Gâtines, 1789.
Ce dernier, qui avait reçu Armilly en dot, en 1771, lors de son mariage avec Marie Louise de Platz, comparut par fondé de pouvoir à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789 en tant que seigneur du comté des Escotais, d'Armilly et autres lieux. Il émigra en 1791 avec ses deux fils et ses biens furent saisis. Le 21 mai 1794, Armilly fut adjugé à François Cartier, négociant, demeurant à Tours, section de la Poissonnerie. Il même jour, il acquit Le Petit-Armilly dont les bâtiments étaient en ruines. Les cinq enfants de ce dernier partagèrent entre eux le 19 août 1813 et Armilly, formé par la réunion du Grand et Petit Armilly, fut attribué à l'une des filles, Julie, épouse de François Louis Huault Bellisle. Elle était veuve quand elle mourut à Tours le 17 février 1845, laissant à son fils François Auguste et à sa fille Mme Jacquemin une maison à Tours, au 14 place de l'Archevêché, construite en 1816, et le domaine d'Armilly.
Les descendants de Mme Huault Bellisle vendirent Armilly le 3 février 1861 à André René Poisson. Au cours de la guerre de 1870, une batterie d'artillerie lourde, installée sur les hauteurs d'Armilly, pilonnait les troupes ennemies se trouvant aux environs de Beaumont-la-Ronce. Ce furent les arrière-petits-enfants de M. Poisson qui cédèrent Armilly, le 7 juillet 1918, à la famille qui en avait toujours la possession en 1984.
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