Historique du nom: Argenson (XVe siècle, Dom Housseau), Argenson (1496, Archives 37, E220,
E223, E255), Argenson (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Le Château d’Argenson (1784, Archives 37, 181B1), Argenson (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Château d'Argenson (1820, Carte de l'état-major), Château d’Argenson (1827, Cadastre), Château d’Argenson (1957, Cadastre), Château d'Argenson (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait du château de Nouâtre, à foi et hommage lige, 60 sols d'aides et 15 jours de garde dans le château du Suzerain. En janvier 1700, il fut érigé en châtellenie, avec union des fiefs d'Argenson, Puy-de-la-Barde, La Baillolière, La Burelière, La Piaudière, Le Petit-Bois de Araudières, Anzay, Talvois, Le Genicottières et Le Pressoir.
En septembre 1718, la châtellenie fut érigée en marquisat, en faveur de Marc-René de Voyer d'Argenson, garde des sceaux de France, avec union des fiefs et seigneuries d'Argenson, La Turballière, La Verdinière, Les Granges, La Celle, Launais, La Chevalière, Séligny, La Roche-Ramé, La Bosnelière, Parigny, Sepmes, Fresnay, La Guérinière, Grignon.
Entre 1436 et 1445, une forteresse fut bâtie à Argenson par Jean Gueffault, avec l'autorisation du roi Charles VII.
Le 8 juillet 1667, René de Voyer d'Argenson fonda, dans cette localité, une église sous le vocable du Père-Éternel, sur l'emplacement de l'ancienne chapelle seigneuriale. Cette église fut consacrée le 15 août 1671. En 1673, on y ajouta, derrière le grand-autel, une chapelle, dite du Calvaire, destinée à la sépulture des seigneurs du lieu.
En 1666, c'est-à-dire avant que l'église ne fut construite, Argenson fut érigé en paroisse, que l'on forma avec les villages et fermes d'Argenson, des Godeberts, des Doucets, de Nimbré, du Puy, de La Borde, de Beauregard et de Gâtebourse. Cette paroisse se trouva comprise dans le doyenné de Noyers et dans l'archidiaconé d'outre-Vienne. La cure était à la présentation du châtelain d'Argenson.
La nouvelle paroisse fut dotée d'un marché tous les mercredis et de quatre foires par an. En 1791, on la réunit à la commune de Maillé. En 1762, on y comptait 95 feux.
Le premier seigneur connu est Jean Baillou, qui rendit aveu au château de Nouâtre le 17 mars 1392. Il eut pour successeurs: Guillaume Gueffault, chevalier, 1420-1430; Jean Gueffault, chevalier, 1465; Antoine Gueffault, chevalier, 1498; François Gueffault, chevalier, 1500, mari de Marguerite Couhé; Louis Gueffault, chevalier, 1546; Jean de Voyer, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, seigneur d'Argenson, par suite de son mariage avec Jeanne Gueffault, dame d'Argenson, fille de François Gueffault, il mourut le 10 février 1571; Pierre de Voyer, fils du précédent, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et bailli de Touraine, décédé le 22 décembre 1616; René de Voyer, chevalier, fils du précédent, né en 1596, intendant des provinces de Touraine, Berry, Angoumois, Haute et Basse-Marche, ambassadeur à Venise, mort le 14 juillet 1651; René de Voyer, chevalier, né à Blois le 13 décembre 1634, conseiller au Parlement de Rouen, conseiller d’État et ambassadeur à Venise, mort en mai 1700; Marc-René de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson, né à Venise le 4 novembre 1652, ministre d’État, mort le 8 mai 1720; René-Louis de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson, né le 18 octobre 1593, conseiller d’État, puis ministre et secrétaire d’État au département des affaires étrangères (1744), mort le 26 janvier 1757; Antoine-René de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson, né le 22 novembre 1722, ambassadeur en Suisse, en Pologne et à Venise, décédé le 13 août 1787; Marc-René-Marie de Voyer d'Argenson, né le 19 septembre 1771, grand bailli de Touraine, dernier seigneur d'Argenson, qu'il eut par héritage d'Antoine-René de Voyer, mort à Paris le 1er août 1842.
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