Historique du nom: Campus Caprarius (1109), Campus Caprarius (XIIe, XIIIe siècles, Archives 37, H, Abbaye de Marmoutier), Champcevrer (1215, Archives 37, H, Abbaye Saint-Julien), Campus Chevraelerii (1222), Joscelinus
de Campocapraril (1229, A. Douet-d’Arcq, Collection de sceaux), Joscelinus de Campocapraril (1245, Bibliothèque nationale, Ms Latin), Campus
Caprinus (1253, Archives 37, H, Abbaye de Beaumont), Champchevrier (1285, Testament de Hardouin de
Maillé), Champchevrier (1403, Archives nationales, JJ158), Champchevrier (fin XVe siècle, Archives 37, 1J701), Champchevrier (1701, acte Leperlier/Pernay), Champchevrier (1767, acte Bro/Paris), Champchevrier (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Château de Champ Chevrier (1820, Carte de l'état-major), Château de Champchevrier (1829, 1935, Cadastre), Château de Champchevrier (2013, Carte IGN).
Cette châtellenie relevait du château de Sablé. Le premier seigneur connu fut Eblo de Campo Capriaro, vivant en 1097. Cette famille de Champchevrier eut plusieurs de ses membres cités dans des chartes: Pierre en 1109; Guy en 1130; Josselin, chevalier banneret, en 1213 et Hugues en 1215 et 1249. Après Simon de Champchevrier, la terre de Champchevrier passa à la maison de Maillé.
Hardouin, cinquième du nom, seigneur de Maillé, Rillé, Champchevrier, Chançay aurait participé, en 1248 et 1270, aux deux dernières croisades conduites par Saint-Louis. Quatre de ses descendants portant tous le prénom de Hardouin se succédèrent à Champchevrier dont Hardouin VIII, prisonnier des Anglais dans une embuscade en mai 1419, libéré en 1425, participa en 1429 au sacre de Reims comme pair de France et était maître d'hôtel de la reine en novembre 1433. Son petit-fils, François, chevalier, baron de Maillé et de La Haye, seigneur de Rochecorbon, Beauçay, Rillé, Champchevrier, La Motte, vicomte de Tours, décéda à Maillé (Luynes) en mai 1501. Il avait eut de Marguerite de Rohan deux filles prénommées Françoise. L'aînée, en 1502, à 12 ans, épousa Gilles de Laval dans la chapelle de L'Hermitière. La puinée, la même année n'ayant que 6 ans, fut accordée à François de Bastarnay. Sa mère, qui avait d'abord consenti à ce mariage prématuré, voulut par la suite, mais en vain, le faire annuler par les autorités ecclésiastiques. L'enfant resta unie à François Bastarnay et en était veuve le 20 novembre 1515. Elle en aurait eu deux enfants, René et Anne, laquelle s'unit, le 30 avril 1528, à Jean de Daillon, comte du Lude. Cinq générations de cette famille posséderont Champchevrier jusqu'à Henri de Daillon, décédé sans avoir eu d'enfants de ses deux épouses Renée-Éléonore de Bouillé et Marguerite de Béthune. Le fief passa alors à Antoine-Gaston-Jean-Baptiste, fils de sa sœur Charlotte de Daillon et de Gaston-Jean-Baptiste, duc de Roquelaure.
Né vers 1656, capitaine de cavalerie en 1668, maître de camp en 1674, brigadier des armées du roi en 1689, il servit en Allemagne, participa aux sièges de Namur et de Charleroi, combattit en 1709 les révoltés des Cévennes, détruisit en 1711 un corps de deux à trois mille Anglais débarqués en Languedoc pour soutenir les religionnaires. Il reçut le bâton de maréchal par lettres patentes du 2 février 1724. Champchevrier fut vendu, le 29 avril 1728, Jean-Baptiste-Pierre-Henri de la Rüe du Can. Depuis cette époque et jusqu'à nos jours, ses descendants en ligne directe et sans interruption, se sont succédé à Champchevrier.
Jean-Baptiste-Pierre-Henri de la Rüe du Can était secrétaire du roi, maison et couronne de France. Le domaine fut érigé en baronnie en sa faveur en 1741 et il serait décédé le 1er avril 1760. Le 6 juin 1766, son fils aîné, Michel-Denis, faisait au roi foi et hommage lige pour le fief de Lançon, paroisse d'Ambillou. Il comparut par fondé de pouvoir à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789. Il mourut en 1792. Anne-Jean-Baptiste lui succéda.
Sous le Premier Empire, Anne-Jean-Baptiste fut maire de Cléré de 1807 à 1809. Son fils, René de la Rüe de Champchevrier, épousa Marie-Julie de Contades-Gizeux. En 1809, il succéda à son père comme premier magistrat de la commune. Il assuma cette charge sans discontinuer jusqu'à sa mort en 1860 et sous tous les régimes qui se succédèrent, et Napoléon III le fit chevalier de la Légion d'honneur en 1855. Érasme, qui lui succéda, fut aussi maire jusqu'à son décès en 1873.
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