Historique du nom: Val-aux-Grangiers (1520), Vaux (1524, Archives 37, H878), Le Vau (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Montbazon), Le Vau (1751, acte Fournier/Tours), Le Vau aux Granget (1751, acte Mouys/Tours), Le Vau (1751, acte Andru/Ballan-Miré), Le Vau (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Vau (1820, Carte de l'état-major), Le Vau (1825, 1935, Cadastre), Le Vau (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait de la
commanderie de Ballan et de La Carte. En 1520, il appartenait à François
Lopin, écuyer; en 1524, à Julien Berruyer, écuyer; vers 1540, à Antoine Mignot, marié à Marie Forget; en 1624, à Isaac
Frezeau.
A la fin du XVIIe siècle, Le Vau appartenait à Michel Collin, marchand, puis juge consul, échevin perpétuel de Tours. Quand le 13 août 1682, il acheta à Tours, place Foire-le-Roi, l'hôtel Babou de la Bourdaisière, il est dit seigneur du Vau. Le 17 février 1653, il s'était marié avec Marie Lhuillier, qui lui donna huit enfants, dont trois filles: Andrée-Henriette se maria, le 27 juin 1675, à Charles Milon, écuyer, trésorier général des finances de Poitiers; Ursule épousa, le 15 septembre 1682, Henry Paris, seigneur de Boisbonnard, trésorier de France à Tours; Jeanne-Françoise-Angélique s'unit, le 29 décembre 1685, à Henri Milon (cousin du premier), seigneur de Mesme, intendant général des turcies et levées de France. Michel Collin dut mourir vers 1694 et Marie Lhuillier, par acte du 23 juin 1697, abandonna Le Vau à Andrée-Henriette qui, le 12 avril 1731, hérita de Boisbonnard de sa sœur Ursule. Mais n'ayant pas eu d'enfant, ce sont ses trois neveux, fils d'Henri Milon, qui se partagèrent sa succession le 18 novembre 1741: Alexandre, évêque, comte de Valence; Henri seigneur de La Borde; Louis-Julien, ancien capitaine. Le premier des trois lots, comprenant notamment Le Vau et Boisbonnard, fut attribué, en tant qu'aîné noble, à l'évêque de Valence. Le 28 août 1751, il vendit Le Vau à Mathieu Bayeux, ingénieur du roi, inspecteur général des Ponts et Chaussées du royaume. Le 8 mai 1777, à 84 ans, il mourut en son château du Vau.
Après la mort de son mari, Mme Bayeux, n'ayant pas d'enfant, demanda une licitation d'accord avec les héritiers. Le 4 octobre 1777, le domaine fut adjugé à l'un d'eux, Pierre-Jacques-Louis Gallot, inspecteur en chef des Ponts et Chaussées de la généralité d'Orleans, puis du département d'Indre-et-Loire. Après son décès à Tours en 1792, Le Vau fut vendu, le 28 avril, à Martin Delaveau, négociant, et Marie-Françoise Restru, puis le 29 avril 1816, à Guy Salleyx et son fils Bertrand, époux de Marie-Madeleine Delaveau. Le couple eut une fille, Alix, qui à six ans eut les yeux crevés par les ciseaux de sa bonne. Elle fut adoptée par les de Margonne de Saché et connut ainsi Balzac qui relate l'accident dans sa correspondance.
Mais dès 1820, sa famille avait quitté Le Vau, qui fut acquis, en 1841, par Georges-Tom Hainguerlot, propriétaire de Villandry, et connut ensuite une série de mutations en 1845, 1853, 1881 et 1899. Acheté le 26 juin de cette année par Alfred Sarcé, conseiller général, il fut revendu le 18 décembre suivant à André Caron dont la fille, Mme Clément, hérita du domaine.
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