Ce domaine s'est appelé: Razilleio
(1409, Arrêt du parlement de Paris), Razilli (1439, Lettres patentes de
Charles VII), Razilly lez Chinon (1445), Razillé (1446), Rasilly ou
Razilly (1464, Lettres Patentes de Louis XI), Razilly (1639, rôle des
fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Razilly (1770), Razilly (XVIIIe
siècle, carte de Cassini), Château de Razilly (1837, cadastre), Razilly
(1955, cadastre).
Ce fief et château-fort était
connu dès le XIIe siècle. Le roi Charles VII y résida pendant en mai, juillet et septembre 1446. Dans ce dernier mois, il y reçut
l'hommage d'Artus de Bretagne et la visite des ambassadeurs du roi
d'Angleterre. A la même époque, il y eut un pas d'armes entre ce château
et Chinon.
Une chapelle fut fondée à Razilly en
1406. Cette chapelle constituait un bénéfice dont le revenu, en 1789,
était de 70 livres. Le dernier titulaire fut N. Delumeau (1791).
Le fief de Razilly, au XIIe siècle,
appartenait à Herbert de Razilly, chevalier, qui donna à l'abbaye de
Turpenay le tiers de la dîme de son domaine. Ce fief passa ensuite à
Raymond de Beaumont (1208); à Geoffroy de Beaumont (1240); puis à une
famille de Razilly, qui le posséda jusqu'au début du XVIe siècle.
Mathieu de Razilly est mentionné dans un
charte de 1269; Pierre de Razilly, marié à Jeanne Souvaigne, dans un
acte de 1340; Raoul de Razilly en 1389-1398, il fit son testament le 7
juillet 1398 et fut inhumé dans l'église de Beaumont-en-Véron.
En 1409, Louis de Razilly eut un
différend avec Pierre de Thays, Jean de Mausson, Jean de Marçay et
Pierre du Plessis, au sujet de la succession de Jean de Razilly, mort
sans enfants.
Le 17 décembre 1439, Jehan de Razilly obtint du roi l'autorisation de fortifier son château.
Par d'autres lettres du 9 août 1440, la reine Marie donna aussi en ce qui la concernait, l'autorisation de fortifier Razilly.
Par d'autres lettres de janvier 1464, le
roi autorisa Jehan de Razilly à chasser dans une étendue de 4
arpents faisant partie de la garenne royale de la forêt de Chinon.
L'autorisation fut confirmée par d'autres lettres de mars 1488.
En 1490, Razilly était possédé par
Henri de Vaulx; en 1510, par Charles de Razilly; en 1600, par François
Launay de Razilly, vice-amiral, gouverneur des îles de Ré et d'Oléron,
vice-roi de la Nouvelle-France; sa veuve, Perrine Gaultier, décédée à
l'âge de 91 ans, fut inhumée le 14 mars 1702, dans la chapelle de
Saint-Charles de l'église Saint-Saturnin de Tours; en 1676, par Gabriel
Launay de Razilly, sous-gouverneur des ducs de Bourgogne, d'Anjou et de
Berry, lieutenant-général au gouvernement de Touraine, mort en 1726; en
1726, par Armand-Gabriel de Launay de Razilly, lieutenant-général des
armées du roi, commandeur de l'ordre de Saint-Louis, gouverneur de l'île
de Ré, lieutenant-général au gouvernement de Touraine, marié, le 23
janvier 1760, à Amédée-Adélaïde des Noyers de l'Orme, et décédé à Paris,
le 30 avril 1766; en 1767, par Michel-Isaac de Launay, comte de
Razilly; en 1789, par Gabriel-Clair de Launay, marquis de Razilly.
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