Historique du nom: La Barrée
(1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Rillé), La Barrée (XVIIe
siècle, Archives 37, B37, E83, E318), La Barree (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Barrée (1794, Archives 37, 1Q164, Biens nationaux), La Barrée (1820, Carte de l'état-major), La Barrée (1823, 1952, Cadastre), Château de la Barrée (2015, Carte IGN).
Ce fief relevait de Chantilly
et de Rillé. En 1639, il avait un revenu annuel de 50 livres. Il est qualifié de châtellenie dans un titre de 1712. En 1473, il appartenait à Guyon Desbourdes, échevin de Tours, dont la fille Martine épousa Philippe de la Primaudaye. Par la suite, le propriétaire fut Pierre de la Primaudaye, gentilhomme de la chambre du roi, qui se maria, le 9 août 1570, devant un pasteur, Catherine de Plays. Pierre de la Primaudaye, protestant fervent, seigneur de La Barrée, Painperdu et Bissé à Savigné-sur-Lathan, fut député en 1610 en qualité d'ancien de l'église de Tours au synode de Saumur. Il se retire dans cette ville et y mourut en 1619. En
1629, ce fief appartenait à Éléazar de la Primaudaye, chevalier. Le 29 novembre 1662, Gabriel de la Primaudaye vendit Le Barrée à Marie de Hatte, veuve de son cousin Louis de La Primaudaye.
Dès 1685, le 27 novembre dans la chapelle du logis, où il est témoin de l'adjuration de l'hérésie de Calvin par les filles de Gabriel de la Primaudaye, seigneur de Charmillon, Jean-Baptiste d'Ecclesia, d'une famille originaire d'Italie, était seigneur de La Barrée. Il mourut et fut inhumé dans l'église de Channay le 12 février 1691. Sa veuve, Marie Daroux, se remaria, le 7 avril 1698, avec Hector Brossin dans la chapelle de La Barrée. L'une de ses filles, Élisabeth-Antoinette d'Ecclesia, apporta le fief à son mari Gilbert-Pamphile Martineau. Mais leur fils Pierre-Philippe, seigneur de La Barrée, devait mourir à 30 ans à Channay, en août 1738.
Vers 1742, La Barrée passa au seigneur de Gizeux, René-Simon Grandhomme, qui la transmit à sa fille en 1767, Mme de Brancas. C'est sur cette dernière que La Barrée fut saisie et vendue comme bien national, le 11 août 1794, à Jean-Urbain-Adam Huguet, d'une ancienne famille de notaires établie à Channay depuis 1673. Avocat au Parlement, puis homme de loi à Bourgueil, il mourut en 1807, laissant La Barrée à sa fille Marie, épouse de Léonor Drouin, avoué à Chinon puis juge de paix à Bourgueil. Leurs deux fils possédèrent successivement le domaine qui fut vendu, le 4 mars 1841, à Félix Robert, percepteur.
Il le laissa en héritage, en 1879, à son fils Félix-Aimé-Charles, substitut à Neufchâtel, puis président du tribunal de Tours. Après son décès en 1927, ses héritiers ont vendu La Barrée en 1969.
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