Historique du nom: Chantilly (1411), Le Château de Chantilly (1666, Archives nationales, Y210468), Chantilly (XVIIe siècle, Archives 37, E81, E82, E82, E318), Chantilly (1765, Carte de Cassini), Chantilly (1810, Cadastre A3), Chantilly (1820, Carte de l'état-major), Chantilly-Château (1967, Cadastre AO), Chantilly (2015, Carte IGN).
Ce fief relevait de Château-la-Vallière, puis du duché de la Vallière, sous le devoir annuel de 58 sous. En 1411, il appartenait à Pierre de la Houdinière qui rendit aveu le 23 août de cette année; en 1565, à Antoine de la Houdinière, qui eut notamment de son épouse, Renée de Marsay, une fille prénommée Antoinette qui se maria, le 21 juin 1594, avec le suivant; en 1604, à Ambroise des
Escotais, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi; en 1666-1701, à Ambroise des Escotais, second du nom, fils aîné du précédent, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, seigneur d'Armilly, de La Chevallerie, marié à Anne de Broc, fille d'honneur de la reine; en 1643, à Ambroise des Escotais, troisième du nom, marié, le 26 novembre 1663, à sa cousine germaine; en 1709-1736, à Michel Séraphin des Escotais, fils du précédent, chevalier, seigneur du Coudray-Macouard, du Plessis-Barbe, de La Grande-Gitonnière et de L'Île-Oger, capitaine des vaisseaux du roi. Il mourut le 3 mai 1736. En 1706, il avait épousé Louise de Laval, fille de Gabriel, comte de Laval-Montmorençy, et de Renée Barbe de la Forterie. De ce mariage sont issus: Michel, qui suit; N. des Escotais, maréchal de camp (1761); Gabrielle Élisabeth, mariée, le 17 mai 1767, à Marc René Alexis de Valory, chevalier, seigneur de Destilly.
Michel Roland, comte des Escotais, seigneur de Chantilly, du Plessis-Barbe, de L'Île-Oger, d'Armilly et de La Roche-Racan, épousa, en premières noces, le 11 juin 1736, Anne Geneviève Pineau, fille de Jacques Pineau, seigneur de Viennay, et de Marguerite de Gennes; en secondes noces, Élisabeth de Saint-Simon, fille de Titus Eustache, marquis de Saint-Simon, et de Claire Eugénie de Hauterive.
Louis Jacques Roland, comte des Escotais, mestre de camp au régiment d'Esterhazy-hussards, épousa, le 23 juin 1771, Marie Louise Françoise de Plat. Ce sont eux qui, le 15 octobre 1788, vendirent Chantilly pour 95.000 livres. Sur cette somme, 35.000 livres devaient être versés à son beau-frère, Anne le Gras, marquis de Luard, veuf d'Anne Angélique Geneviève des Escotais.
L'acquéreuse était Philippe Magdeleine de Bois-Jourdan, veuve d'Henri René Julien Jarret, chevalier, seigneur de La Mairie, ancien mousquetaire, demeurant au Mans. Cette acquisition était faite pour son fils, alors âgé de dix ans, Henri René Louis Jarret de la Mairie. Né le 11 novembre 1778 à Longuefuie près de Château-Gontier, celui-ci fut capitaine dans l'armée des Chouans, puis maire de Pontigné le 25 mai 1821 et conseiller général le 20 août 1824. Six générations de ses descendants en ligne directe se succédèrent à Chantilly.
Il existait à Chantilly une chapelle dédiée à Notre-Dame et dont la collation appartenait au seigneur du fief. Deux closeries en dépendaient: l'une, située dans le bourg de Courcelles, l'autre, appelée Nallay. Le dernier chapelain de Notre-Dame de Chantilly fut René Faucillon, chanoine du Chapitre du Plessis-lès-Tours.

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