Historique du nom: Crassiacus (Xe siècle), Correaria, Correrie alias Craçay, Cracayum (1240, Archives 37, H167), Turris Correriae
(1361, Charte du Liget), Hôtel de la Couroirie (1462), La Courerie
(XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Correyrie (1791, Archives 37, 1Q194, Biens nationaux),
La Couroirie (1820, Carte de l'état-major), La Couroirie (1832, Cadastre), La Corroirie (1936, Cadastre), La Corroirie (2013, Carte IGN).
Ce fief, relevant du château de
Loches, appartenait aux Chartreux du Liget. Le logis seigneurial était
fortifié. Au centre s'élevait une haute tour que l'on voit mentionnée
dans un titre de 1361. Des douves profondes l'entouraient de toutes
parts. En 1462, avec l'autorisation du roi, les fortifications furent
réparées et augmentées. Pendant la nuit du 3 au 4 mars 1583, deux
compagnies de soldats calvinistes, commandées par le capitaine Duligon,
surprirent la place et la mirent au pillage. Ils étaient accompagnés
d'un certain nombre de paysans des environs qui allumèrent un grand feu
dans la cour et brûlèrent les titres de propriété des religieux. Une
partie des bâtiments, datant du XIIe siècle, existe encore de nos jours.
La Corroirie avait des
capitaines-gouverneurs nommés par le roi, sur la présentation des
Chartreux. En 1732, ces fonctions étaient remplies par Jacques de
Villiers.
A la Révolution, La Corroirie fut vendue comme bien national, le 1er juin 1791, pour 7.000 livres, à Martin Legrand. Celui-ci la céda, le 15 juillet suivant, à Laurent Ricard, qui devait décéder à Beaulieu-lès-Loches, le 27 août 1799. Il laissait ses biens à ses deux frères, Eurice et François.
Après un procès entre eux, en 1806, Le Corroirie resta la propriété du premier dont la fille Marie-Anne Ricard épousa Isaac Roger, qui fut maire de Beaulieu-lès-Loches du 6 novembre 1830 à 1834. Elle fit partage de ses biens, le 30 décembre 1847, à ses deux fils et La Corroirie échut à Alfred-Joseph Roger. Il devait y mourir le 4 janvier 1899 sans descendance directe. Les héritiers mirent en vente La Corroirie, divisée en plusieurs lots. Douze d'entre eux furent adjugés le 25 juin 1899 à René de Marsay, l'un des fils d'Arthur de Marsay, propriétaire de la Chartreuse. Il était maire de la commune et veuf de Marcelle Delagrave, fille de l'éditeur, quand il disparut le 31 octobre 1910. En juillet 1919, la Chartreuse et La Corroirie ne firent plus qu'une seule propriété aux mains d'Henri de Marsay et de son épouse née Drake del Castillo. Mais en 1970, un nouveau partage a donné La Corroirie à l'une de leurs filles, Mme la comtesse Boula de Mareuil.
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