Historique du nom: La Boissiere
(1367, Cartulaire de l’archevêché de Tours, charte 245), La Boisselière (1563,
Archives 37, G495), Boissellière (1774, acte Brisset/Tours), La
Boissellière (XVIIIe siècle, Archives 37, G948), La Boissellière (1820, Carte de l'état-major), La Boissellière
(1831, Cadastre), La Boisselière (1953, Cadastre), La Boisselière (2013, Carte IGN).
Ce fief devait 9 boisseaux de froment et un chapon au jour de saint Michel au chapitre de Saint-Martin de Tours à titre de rente noble, seigneuriale et féodale.
En 1501, il
appartenait à Jean de Gueffron dit le Picard; en 1563, à Louis de Gueffron, écuyer; en 1611, à Alexandre de
Gueffron, fils du précédent. Celui-ci fut condamné par le bailliage de Tours, le 11 janvier 1611, à payer au chapitre trois années d’arrérages de la rente. Sa veuve, Marie de Pinnerelles, et son aîné, prénommé aussi Alexandre, écuyer, seigneur de La Boisselière et y demeurant, procéda à un échange de terres avec Jehan Bruneau, curé de Crissay, le 9 juin 1643.
Le 21 février 1856, fut baptisé en l'église de Crissay, Joseph, fils d'Alexandre de Gueffron, écuyer, seigneur de La Boisselière. Lors de la grande enquête sur la recherche de la noblesse en 1666, Jean de Gueffron, sieur de Beauregard, paroisse de Theneuil, comparut le 20 septembre 1668. Il maintint sa qualité d'écuyer, dit qu'il était l'aîné de sa maison et que Joseph de Gueffron, sieur de La Boisselière, paroisse de Crissé, était issu de la branche cadette.
Le 22 janvier 1688, le chapitre fit opposition au greffe des requêtes aux criées et vente par décret de la terre de la Boisselière saisie sur Jean du Rozel, curateur des enfants de feu Joseph de Gueffron, à la demande de Claude Sutat, bourgeois de Paris, ou qu'elle ne fut vendue qu'à la charge par l'adjudicataire de continuer à payer la rente.
La Boisselière dut rester dans la famille puisqu'au XVIIIe siècle, elle passa, par le mariage de Jeanne Gueffron, à Picault de Gilliers. Le registre des Vingtièmes pour 1765 portait, en effet, la mention suivante: Le sieur Charles Huet, capitaine, représentant Jeanne Guefront, veuve du sieur Picault de Gilliers pour la métairie de la Boisselière. Elle avait été affermée le 1er mai 1741.
Charles Huet, écuyer, chevalier de Saint-Louis, seigneur de Mangonne, avait acquis La Boisselière, à titre de rente viagère, le 28 janvier 1758, de Jeanne-Baptiste Gueffron, veuve de Jacques-Guy Picault, seigneur de Gilliers, et de Marie-Jeanne Picault de Gilliers, sa fille. Avec son épouse non commune de biens, Françoise-Félicité Soubeyran, il revendit, le 8 janvier 1774, La Boisselière. L'acquéreur, Martin Daigremont, marchand fabriquant à Tours, paroisse de Saint-Pierre-le-Puellier, s'engageait de payer en l'acquit des dits sieur et dame vendeurs, à la dite demoiselle de Gilliers, la rente viagère de 350 livres qui luy a été créée.
La métairie était alors louée, par bail du 22 février précédent, à Antoine Caillé le jeune. Ce contrat lui avait été renouvelé par M. Daigremont, le 31 décembre 1790, moyennant 370 livres annuelles, quand La Boisselière fut vendue par celui-ci, le 14 décembre 1797, à Pierre Durand, propriétaire à Saint-Épain, et à sa femme Marie-Anne Maurice.
Alors que pendant plus de trois siècles et demi, La Boisselière avait appartenu à une seule famille, son histoire moderne fut marquée par une dizaine de mutations à des intervalles parfois très proches, dont une en date du 4 octobre 1978.
c est mon lieu de naissance
RépondreSupprimer