Historique du nom: Le Plessis
Rideau (1397, Dom Housseau), Le Plessis Rideau ou Le Plessis Macé (1486, Archives 37, G17), Le Plessis
Rideau (1491, Archives nationales, JJ221), Le Plessis Rideau (1559, Archives 37, E199), Le Plessis Rideau (1579, Archives de Chouzé-sur-Loire), Le Plessis Rideau (1585, Archives 37, H27), Le Plessis-Riddeau (1623, Archives de Chouzé-sur-Loire), Le Plessis Rideau (1633, Archives de Chouzé-sur-Loire), Le Plessis Riddeau (1634, Archives de Chouzé-sur-Loire), La châtellenie du Plessis Rideau (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Le Plessis Riddeau (1642, Archives de Chouzé-sur-Loire), Les Réaux (juillet 1653,
lettres patentes en faveur de Gédéon Tallemant des Réaux), Les Réaux (1660, Archives de Chouzé-sur-Loire), Les Réaux (1670, Archives de Bourgueil), Les Réaux (1685, 1694, 1737, Archives de Chouzé-sur-Loire), Les Ruaux (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Château des Reaux (1820, Carte de l'état-major), Château des Réaux
(1830, 1957, Cadastre), Château des Réaux (2016, Carte IGN).
L'ancien château était fortifié et
environné de fossés. On y pénétrait par un pont-levis. Ce château a été
remplacé par celui que nous voyons aujourd'hui et qui a été bâti par
Jean Briçonnet, maire de Tours, en 1462, et décédé le 30 octobre 1473.
Il est construit en pierres et en briques symétriquement disposés.
C'était le siège d'une châtellenie relevant de Saint-Michel-sur-Loire à
foi et hommage simple, et, jadis, pour une partie, de la baronnie
de Bourgueil. En 1639, elle avait un revenu annuel de 400 livres.
En 1385, le Plessis-Rideau appartenait à
Amaury Péan qui, le 9 juin 1385, donna à l'abbaye de Bourgueil un rente
de 8 setiers de seigle, de 4 setiers d'orge et de 25 livres d'argent.
En 1397, Jeanne de Montejean, femme de
Jean de Bueil V, comte de Sancerre, possédait le Plessis-Rideau, qui
passa ensuite à Antoine de Bueil, comte de Sancerre, lieutenant du roi
de France.
En 1455, Gilles de Brye, chevalier, était seigneur du Plessis-Rideau.
Cette terre fut achetée par Guillaume
Briçonnet, fils de Jean Briçonnet, seigneur de Varennes,
receveur-général des finances, maire de Tours, et de Jeanne Berthelot.
Guillaume Briçonnet fut surintendant des finances. Après la mort de sa
femme, il entra dans les ordres et fut nommé évêque de Saint-Malo en
1490, de Nîmes, en 1496, et archevêque de Reims le 24 août 1497. Il
reçut le chapeau de cardinal le 15 février 1498 et mourut le 14 décembre
1514. De son mariage avec Raoulette de Beaume, il eut, entre autres
enfants: Jean, qui suit; Guillaume, président de la Chambre des comptes,
évêque de Lodève et de Meaux, mort le 24 janvier 1534; Denis, évêque de
Lodève et abbé de Cormery.
Jean Briçonnet, chevalier, seigneur du
Plessis-Rideau, conseiller d’État, trésorier-général de Provence et du
Dauphiné, mourut le 24 avril 1559. De son mariage avec Louise Raguier,
fille de Jean, seigneur de la Motte-de-Tilly, il eut: Anne, mariée à
Robert Dauvet, seigneur de Rieux; Madeleine, mariée à Thibault de
Longuejoue, maître des requêtes de l'Hôtel.
Thibault de Longuejoue, chevalier, fut
seigneur du Plessis-Rideau par suite de son mariage avec Madeleine
Briçonnet, qui eut cette terre en partage. Il eut une fille, Louise, qui
épousa Jean Taveau.
Jean Taveau, baron de Morthemer,
gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, seigneur du Plessis-Rideau,
du chef de sa femme, Louise de Longuejoue (1585), épousa, en secondes
noces, Esther de Beaucé. Du premier mariage, il eut: Emmanuel, mort sans
postérité; Françoise, mariée à Philibert-Emmanuel de la Béraudière. Du
second mariage, naquirent: Pierre, baron de Morthemer, seigneur de
Normandon, Vaucourt, La Ferraudière, etc..., marié, le 10 février 1609, à
Éléonore de la Béraudière, fille de François, marquis de l'Île-Jourdain
et du Rouhet, et de Gabrielle Bonnin de Messignac; Élisabeth, mariée,
en premières noces, à René de Chessé, seigneur d'Ingrandes, et, en
secondes noces, le 12 août 1610, à François de la Béraudière, chevalier,
seigneur du Plessis et de Sourches.
Philibert-Emmanuel de la Béraudière,
chevalier, seigneur du Plessis-Rideau, du chef de sa femme, Françoise
Taveau, qu'il avait épousé, le 15 décembre 1593, eut 3 enfants de ce
mariage: François, qui suit; Gaspard, reçu chevalier de Malte en 1611;
Léonard, abbé du Pin. Philibert-Emmanuel de la Béraudière épousa, en
secondes noces, Jeanne de Tournemine, fille de Jacques, marquis de
Coëtmur, et de Lucrèce de Rohan. De ce mariage naquirent Balthazar,
Joseph-Bernard et plusieurs filles.
François de la Béraudière, seigneur du
Plessis-Rideau et d'Orval, épousa, en premières noces, vers 1625,
Gabrielle Bonnin de Messignac, dont il eut François-Anne, marquis de
l'Île-Jourdain et de Rouhet, marié à Madeleine Le Texier d'Hautefeuille,
et 2 filles. En secondes noces, il épousa Françoise de Machecoul,
veuve du marquis de Carguay. Vers 1650, il vendit le Plessis-Rideau,
pour 115.000 livres, à Gédéon Tallemant, bourgeois de Paris.
En 1689, Gédéon Tallemant comparut au
ban des nobles convoqués à Chinon. Il épousa Élisabeth de Rambouillet et
mourut avant 1701.
La terre des Réaux (jadis Le
Plessis-Rideau) passa à Louis Taboureau, seigneur de Louy, écuyer,
conseiller et secrétaire du roi, marié à Philippe Masse. Louis Taboureau
mourut à Paris, le 30 mai 1746, laissant 3 enfants: Louis-Mathurin,
qui suit; Jacques-Mathurin, seigneur d'Orval, mort le 31 décembre 1753,
laissant de son mariage avec Catherine-Cécile Pean de Mosnac, qu'il
avait épousé en février 1733, une fille, Élisabeth-Félicité, mariée, en juin 1753, à François-Louis Le Fournier, marquis de Wargemont;
Philippe, mariée à Gabriel Taschereau de Baudry et décédée le 27 juin
1763.
Louis-Mathurin Taboureau, écuyer,
seigneur des Réaux, grande maître des eaux et forêts du Lyonnais,
épousa, en 1717, Catherine-Geneviève Bazin, dont il eut Louis-Gabriel
Taboureau des Réaux, directeur d'artillerie à La Rochelle, conseiller
d’État, contrôleur général des finances (1776), qui comparut à
l'assemblée de la noblesse de Touraine en 1789.
Le seigneur du Plessis-Rideau, ou Réaux,
avait les droits de chauffage et de pâturage dans la forêt de
Bourgueil. En raison de ce droit, il devait foi et hommage simple à
l'abbé de Bourgueil.
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