Historique du nom: Les Rouziers (1610, Archives 37, Aveu), Roziers (1689, Archives 37, G329), Roziers (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Rosiers (1820, Carte de l'état-major), Rosiers (1827, Cadastre), Les Roziers (1879, Hypothèques de Chinon), Rosiers (1968, Cadastre), Rosiers (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait de Nouâtre. En 1458, il appartenait à Antoine Brossin; en 1471, à Pierre Brossin, fils du précédent; en 1523, à Olivier Brossin, écuyer, seigneur de La Lutière, marié à Madeleine Cleret, fille de Jean Cleret; en 1529, à Louis Brossin; en 1540, à Melaine Brossin, écuyer; en 1545, à Louis Brossin, écuyer, seigneur de Sepmes, capitaine-gouverneur de Loches et de Beaulieu. Ce dernier avait épousé, par contrat du 24 août 1529, Jeanne de Thais. Par acte du 22 septembre 1549, il vendit Roziers à Antoine de Jussac, écuyer, seigneur de La Morinière. Louis Brossin mourut vers 1570 et fut inhumé dans l'église de Sepmes. La veuve d'Antoine de Jussac, Anne de Norroy, rendit hommage pour Rosiers en 1566. Ils avaient eu plusieurs enfants dont François, qui eut Rosiers, et Charles. La fille du premier ayant épousé le second avec la permission du pape, l'oncle devint le mari de la nièce, le 13 avril 1609. Cette union donna naissance à un nouveau rameau de la famille de Jussac, la branche de Beaufort et des Roziers. Leur second fils, Louis de Jussac, qui leur succéda, s'unit à Renée Canaye le 23 avril 1645. Il aurait emprunté, en mai 1657, 33.000 livres sur Rosiers et ses créanciers semblent avoir été nombreux. En 1688, alors que Robert Gagnery, bourgeois de Paris, est curateur créé par la justice à la succession vacante de deffunt messire Louis de Jussac, seigneur de Beaufort, Entragues et les Roziers, on constata qu'il était dû 29 années d’arrérages de redevance foncière et féodale due chaque an, au seigneur de Noizay, François Henry. Le 24 mars 1688, Rose Belot, épouse non commune de biens du second fils, Louis-Claude de Jussac, né le 14 septembre 1650, se faisait adjuger, pour 14.400 livres, la terre de Rosiers. Mais opposition était faite et la terre et seigneurie de Rosiers fut réadjugée, le 26 janvier 1689, au profit de Louis Bigot, président des trésoriers de France à Tours.
Louis-Philippe Le Hayer de la Folaine (Azay-sur-Indre), maître d'hôtel ordinaire du roi et son lieutenant au gouvernement de Toul, afferma le lieu, fief, terre et seigneurie de Rosiers par bail du 2 août 1736. Son nom figure encore en 1765 sur le registre des Vingtièmes, bien qu'il n'en soit plus propriétaire. En effet, quand, le 12 mai 1751, Guillaune Torterue, sieur de La Garnauderie, rend aveu au chapitre de la Sainte-Chapelle de Plessis-lès-Tours, pour une partie du fief des Trois-Seigneurs acquis du même Philippe Le Hayer, il fut dit seigneur de Rosiers. Par la suite, Rosiers passa, sans doute par alliance, à René-Jean-Antoine de Vallois. Celui-ci est qualifié de seigneur de Rosiers quand il prend possession, le 4 juin 1776, avec son épouse Marie-Ursule Torterue, de la terre de Noizay, achetée à Guillaume-Marie Renault. René-Jean-Guillaume de Vallois, mari de Geneviève-Ariel de Pignerolles, comparut par fondé de pouvoir à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine, en 1789, en tant que seigneur de Rosiers et autres lieux. Cette famille en resta propriétaire jusqu'en 1879.
Le 14 juillet de cette année-là, Dominique-François Sorin fit l'acquisition du château de Rosiers, de sa ferme qui y fut incluse, de celle de Lavau à Pouzay et de Noizay à Noyant. En 1920, ses enfants l'échangèrent pour le domaine de La Vallière à Courcoué appartenant à M. Girouard.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire