Historique du nom: La Gaillardière (1728, acte Gaudin/Tours), La Gaillardière (1773, acte Gervaize/Tours), La Gaillardiere (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Gaillardière (1820, Carte de l'état-major), La Gaillardière (1824, 1952, Cadastre), Château de la Gaillardière (2014, Carte IGN).
En 1674, ce domaine appartenait à Ribot de la Gaillardière, marchand à Tours. Dans le premier quart du XVIIIe siècle, il était passé à Michel Baudoin, avocat au Parlement et ancien échevin de Tours. Il épousa, en secondes noces, le 4 mai 1705, Françoise Defaix, dont il eut deux enfants: Michel et Françoise-Martine qui se maria, le 21 février 1735, avec Antoine-Zacharie Poulain de la Ripaudière. Son frère, le 28 février 1728, en la paroisse de Saint-Saturnin, s'était uni à Marguerite-Martine-Madeleine Mahou Ducousteau. Par son contrat signé le 25 février précédent, ses parents lui avaient donné, en avancement sur leur succession future, La Gaillardière et Rochefort. Le couple devait avoir quatre enfants qui, après la mort de leur père, demandèrent la licitation des biens, ce qui leur fut accordé par jugement rendu au bailliage de Tours le 15 juillet 1773. L'adjudication définitive eut lieu le 17 août 1773 et Joseph-Jean-Pierre Martineau fut déclaré adjudicataire pour 22.000 livres. Avocat au Parlement, et bailliage, et siège présidial de Tours, il avait épousé à Saint-Saturnin, le 25 septembre 1764, l'une des filles de Michel Baudoin, Henriette-Victoire. Il devait mourir à La Gaillardière à 55 ans, le 10 décembre 1782 et sa veuve devait faire une donation partage, le 25 mai 1799, à leurs deux enfants. Après expertise, les deux soeurs partagèrent en elles, le 31 mai, et le second lot, comprenant La Gaillardière, fut attribué après tirage au sort à Henriette-Marguerite, femme de Marie-Albert-Ezechiel-Zozime Joly. Ce sont les trois filles de ces derniers qui, avec leur père, le 15 février 1819, vendirent La Gaillardière à Joseph-Auguste Dufraisse, chevalier de la Légion d'honneur et de l'aigle blanc de Pologne, chef d'escadron.
Le 17 septembre 1826, La Gaillardière fut acquise par Jean-Louis Papin de Kerfili, propriétaire à la Martinique, qui la laissa à sa mort en nue propriété à sa sœur Valérie Papin, demeurant à la Guadeloupe. Celle-ci décéda dans sa propriété de Gentilly à la Guadeloupe, à 91 ans, le 11 décembre 1855, laissant comme légataire universel son petit-neveu Louis-Auguste-Charles Duchassaing de Fombressin, substitut du procureur à Basse-Terre.
Celui-ci, avec Mme de Kerfili qui en avait gardé l'usufruit, revendit La Gaillardière, le 2 juin 1857, à Charles Marchant-Duplessis, contrôleur en chef de la garantie de la monnaie, et à sa femme. La Gaillardière passa, le 31 mars 1882, à Eugène-Firmin Reboul, homme de lettres, qui y décéda célibataire le 8 décembre 1896. Le domaine revendu par ses héritiers, le 22 juillet 1897, le sera à nouveau le 15 juin 1920, le 14 mai 1930 et le 29 juillet 1939 où il fut acquis par Édouard-Jean-Charles Kopf, industriel. Sa veuve céda La Gaillardière en 1962.
En 1900, on trouva à La Gaillardière une nécropole gallo-romaine tardive.
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