Historique du nom: La Gueneraie (1483), Gasneraye (XVIe siècle), Le fief de la Ganneraye (1639, rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), La Ganneraie (1678, Archives nationales, Y234-248), La Gagneraye (1765, Carte de Cassini), La Ganneraie (1820, Carte de l'état-major), La Ganneraie (1832, 1965, Cadastre C2), La Ganneraie (2013, Carte IGN).
En 1639, le fief de la Ganneraye avait un revenu annuel de 20 livres. Il doit tirer son nom d'une famille de Gannes qui le possédait au début du XVIIe siècle. En effet, le 27 avril 1621, Françoise, fille de René de Gannes, seigneur de la Ganneraye, épousa Charles du Rozel, chevalier, seigneur du Vau de Vallères, à qui elle apporta La Ganneraie. Charles de Rozel était en 1650 gouverneur de L'Île-Bouchard. Député de la noblesse à l'assemblée des états de la province en 1659, il eut de son mariage au moins quatre fils selon la déclaration qu'il fit quand il comparut, le 5 février 1668, lors de l'enquête sur la recherche de la noblesse. Il justifia de la sienne depuis 1492 par son quartayeul, maintint sa qualité d'écuyer et indiqua qu'il était l'aîné de sa maison et avait trois frères: Jean, seigneur de Térouanne, capitaine de cavalerie réformé au régiment de Richelieu; Cézard, capitaine d'une compagnie de chevaux-légers dans le régiment d'Anguin où son frère François Alexis était lieutenant. En 1678, Charles du Rozel demeurait à Roncé-Neuf, à Theneuil, et il donna La Ganneraie à son fils, Alexandre François de Rosel.
Les du Rozel se seraient succédé à La Ganneraie jusqu'à la Révolution où comparut, par fondé de pouvoir à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine, en 1789, Charles Louis du Rozel, seigneur de Roncé-Neuf.
En 1832, La Ganneraie appartenait à Jean Maurice et à sa femme Anne Gaultier qui en firent donation, le 22 février, à leur fils Jean François Maurice, dont le garçon, prénommé comme lui, mourut sans enfant à L'Île-Bouchard le 10 septembre 1858. La Ganneraie échut à l'une de ses nièces, Isabelle Loizillon, épouse de François Pierron. Après la mort de celle-ci en 1914, le domaine passa par succession à la famille de la Rocque qui le céda en 1955 à la propriétaire qui le possédait toujours en 1977.
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