Cette ferme était installée dans le lit de trois étangs desséchés: les étangs de Rillé, d'Hommes et de La Borde. Au début du XIXe siècle, ces deux derniers appartenaient à la famille de Contades de Gizeux. En 1826, après la mort de son père, Marie-Julie de Contades de Gizeux, femme du baron de Champchévrier, eut en partage la terre de La Briche qui passa ensuite entre les mains de M. Laurent. Celui-ci, en 1846, la vendit à M. Desjardins qui la revendit à M. Ferrino, receveur-général à Marseille. En 1857, elle fut acquise par un industriel, Jean-François Cail. Elle se composait alors de 600 hectares. Le sol, loin de rapporter, exigeait tous les ans, de la part de son propriétaire, une somme assez élevée.
Le nouvel acquéreur agrandit considérablement le domaine, notamment par l'achat de l'ancien étang de Rillé qui avait été asséché par la famille Luminais et il y créa une exploitation agricole industrielle basée sur une théorie que M. Turgan, dans les Grandes usines de France, résuma ainsi: Convertir en produits industriels, tels que l'alcool et le sucre, les trois ou quatre pour cent de carbure d'hydrogène compris dans les matières végétales, betteraves ou céréales; convertir en viande la pulpe ou la drêche, résidus de ces fabrications, et enfin rendre à la terre, sous forme de fumier ou de purin, tout ce qui n'a pas été transformé en viande.
M. Cail confia la direction de sa propriété à un agriculteur, M. Pinpin.
En 1875, l'étendue du domaine était de 1.635 hectares, divisés en huit fermes reliées entre elles par des voies ferrées. La dépense totale, depuis la création, s'élevait, pour l'ensemble des constructions, du drainage et des améliorations, parmi lesquelles figuraient 27 kilomètres de chemins, à 1.221.000 francs.
Les granges étaient immenses: leur capacité totale était de 44.800 m². Il y avait trois étables pouvant recevoir 600 bœufs. La bergerie (📷) pouvait contenir plus de 3.000 moutons.
Cent enfants environs de la colonie de Mettray furent détachés à La Briche où ils furent soumis au même règlement et au même régime qu'à la maison mère.
Au concours régional de 1864, la prime d'honneur réservée aux exploitations modèles, fut décernée à M. Cail.
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