Historique du nom: La Roche de
Chargé (1536, Archives 37, C634), La Roche de Chargé (1540, Archives d’Amboise, Notre-Dame en Grève et Saint-Florentin), La Roche Chargé (1638, Archives d’Amboise, Notre-Dame en Grève et Saint-Florentin), La Roche Chargé (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle d’Amboise), La Roche Chargé (1648,
1653, 1671, Archives d’Amboise, Notre-Dame en Grève et Saint-Florentin), La Roche Chargé (1677, Archives 37, C555, C603, C651, Aveu de François Guenand), La Roche Chargé (1714, acte notarié), La Roche
Chargé (1740, état du domaine d’Amboise), La Roche Chargé (1707, Archives d'Amboise), La Roche Chargé (1714, acte Baglan/Saint-Ouen-les-Vignes), La Roche Chargé (vers 1740, Archives 37, C633, État du domaine d’Amboise), La Roche Chargé (1754, acte Bellin/Amboise), La Roche Chargé (XVIIIe siècle, Archives 37, E30, E34, E35, E48, E49, E50, E51, E53, E123, E139, E267), La Roche (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Roche (1827, Cadastre), La Roche Chargé (1869, acte de vente), La Roche (1939, Cadastre), Château de la Roche (2013, Carte IGN).
Ce fief relevant du château d'Amboise, à foi et hommage lige. En 1639, il avait un revenu annuel de 100 livres.
En 1370, son premier seigneur connu est Guillaume de Marray, écuyer. En 1416, il appartenait à Jehan de Marray, écuyer, marié à Marguerite de Perusse; en 1481, à Pierre de Marray, écuyer, marié à Perrine Guenand, fille de Pierre Guenand et d'Alix de Charenton; en 1558, à Geoffroy de Marray, écuyer, marié à Jeanne de la Touche; en 1568, à François de Marray; en 1580, à René de Marray, écuyer; en 1621, à Renée de Marray, veuve, en premières noces, de Gabriel de
Tranchelion, chevalier, gentilhomme de la chambre du roi. Par contrat du 8 juillet 1593, elle se remaria à Georges de Sorbiers, seigneur des Pruneaux. Elle vivait encore à La Roche en 1631 où le 27 janvier elle acheta une pièce de terre, mais le 5 novembre ce fut René de Tranchelion, écuyer, seigneur de La Roche et de Bussy, qui procéda à une transaction semblable. Il fut suivi par Louis de Tranchelion, écuyer, parrain à Amboise le 19 janvier 1648, puis de François de Guenand, écuyer, seigneur de Vitray, cité dans un document du 14 janvier 1674, et qui rendit foi et hommage le 29 mai 1677 pour La Roche. En 1695, le fief était aux mains de François Forcadel.
Le 1er septembre 1699, sur décret forcé du Parlement de Paris, La Roche fut vendue à Jean Bouteroue d'Aubigny, écuyer,
grand maître des eaux et forêts du département de Touraine, Anjou et
Maine, secrétaire du roi d'Espagne. Désormais, avec Pray, acheté le 10 juillet 1707, La Roche fera partie du domaine de Chanteloup. Après la mort de Jean Bouteroue d'Aubigny, inhumé à 75 ans le 9 avril 1732, Louis de Conflans, marquis d'Armentières, brigadier des armées du roi, marié à Adélaïde-Jeanne-Françoise d'Aubigny, en céda la propriété, le 24 février 1761, à Étienne-François, duc de Choiseul-Amboise. Ce dernier vendit La Roche, le 7 septembre 1770, à Louis Billard, conseiller du roi, grènetier au grenier à sel d'Amboise et y demeurant. A la mort de sa femme, ses trois enfants demandèrent la licitation des biens et, le 12 juin 1792, La Roche fut adjugée à Antoine Billard qui mourut à Amboise le 29 août 1803, laissant une fille unique, Jeanne. Celle-ci avec son époux, Étienne Cormier, vendit La Roche, le 23 décembre 1844, à Louis-Alexandre-Adolphe Gitton du Plessis, avocat.
Par la suite, plusieurs ventes donnèrent La Roche en 1852, aux époux Bontemps, en 1865 au général Malroy, en 1869 à M. et Mme Buquet, le 25 octobre 1872 à M. Delord et le 12 novembre 1873 à M. Chesnier du Chesne. Celui-ci, décédé à La Roche le 31 décembre 1892, laissa pour légataire universel M. Ratel qui vendit le château, le 20 décembre 1893, à Paul-Prudent Lefèvre et à sa femme habitant Valmer depuis 1888. Ces derniers donnèrent La Roche en dot à leur fille par contrat du 28 septembre 1901, à l'occasion de son mariage avec le comte de Saint-Venant.
Le 20 novembre 1912, M. et Mme de Saint-Venant cédèrent La Roche à Julia-Rosalie-Céleste Allard, veuve depuis le 16 décembre 1897 d'Alphonse Daudet. Elle en fit sa résidence estivale et y reçut les plus hautes personnalités littéraires et artistiques de l'époque. Au cours de l'un de ses séjours, Mme Daudet décéda au château le 23 avril 1940.
Les petits-enfants de l'écrivain vendirent La Roche, le 6 septembre 1948, à M. Coppinger, ingénieur agronome. La Roche fut vendue en 1950, en 1973 et en 1981.
Chargé par Tourainissime
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