Historique du nom: Pereium (1244, Archives 37, G151), La Prée (1443, Archives 37, C555), Pray le Gaudin (1549, Archives 37, C603, C634, C651), Pré (1682, Archives d’Amboise), Le château de Pray (1755, acte Bellin/Amboise), Pray (1771, acte Bellin/Amboise), Pray (vers 1775, Archives 37, A7), Pray (XVIIIe siècle, Archives 37, E30, E50, E51), Pré (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Pray (1809, Cadastre), Pray (1819, acte Guiot/Nazelles), Pray (1820, Carte de l'état-major), Pray (1939, Cadastre), Château du Pray (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait du château d'Amboise. Le plus ancien seigneur connu de Pray serait Geoffroy de Play, cité en 1244. En 1431, il appartenait à Pierre du Mesnil; en 1468, à Isabeau de Beauvilliers, veuve d Pierre Farineau; en 1483, à Guillaume Godeau, écuyer; en 1416, à Mathurin Godeau; en 1548, à François de Razines; en 1549, à Arthuse Goulot, veuve de Jacques le Vasseur; en 1588, à Jehan Despeignes, écuyer; en 1631, à Jacques le Maire, commissaire d'artillerie et garde-meuble de la reine d'Angleterre; en 1674, à Achille-Louis-Thomas de Gast; en 1682, à Jeanne Gitton, femme de Michel de Gast.
Avec le XVIIIe siècle, Pray va devenir partie intégrante du domaine de Chanteloup, avec Jean -Baptiste Bouteroue d'Aubigny, né en 1657 d'une famille de notaires royaux, avocat et receveur des tailles, possédant le petit fief d'Aubigny dont il prit le nom. Ce fut vers 1710 qu'il acheta Pray. En 1716, il épousa Françoise le Moine de Rennemoulin dont il eut une fille, Françoise, née à Chanteloup le 6 avril 1717. Il meurt le 9 avril 1732. Le fils de son ami Orry devint le tuteur de l'orpheline qu'il maria, le 15 mai 1733, à Louis de Conflans, marquis d'Armentières, premier gentilhomme de la Chambre du régent. Il était dit lieutenant-général des armées du roi, quand en son nom, Ambroise Ribot, son receveur, donna à bail, le 17 novembre 1754, à Pierre Mangeault et Louis-Jean Ploquin, vignerons, pour quinze ans à finir à la Toussaint 1769, le clos de Pray, situé au-dessus du château de ce nom, pour 80 livres payables chaque année à Chanteloup.
Le 20 août 1777, Pray fut vendu par Me Legendre, notaire à Amboise, par l'union des créanciers de François Morin, fermier à Pocé, époux de Jeanne Tachet, représentée par Jean-Étienne Morin, curé syndic. L'acquéreur, Joseph-Cyprien-Bertrand du Platon, décéda à Port-au-Prince, en 1789, ayant eu deux enfants de son union avec Marie Aveline de Narcé: Joseph-Bertrand et Marie-Bertrand. Leur tuteur, Charles-Laurent Aveline de Narcé, secrétaire perpétuel de l'académie d'Angers, vendit le château de Pray, le 19 août 1792, en l'étude de Nazelles, à Louis-Augustin Royer, prêtre. Celui-ci le céda pour 50.600 livres, le 15 octobre 1794, à Sylvain-René Gaudron, négociant. Plusieurs mutations eurent lieu dans la première moitié du XIXe siècle: le 14 janvier 1819, Pray passa à M. le Vicomte Henri d'Amboise; le 30 juin 1831, à M. Duport; le 4 septembre 1834, à la famille Pasturin. Le 25 novembre 1855, Jules Pasturin, avocat demeurant à Pray, Louis-Marie Pasturin, propriétaire au même lieu et son fils mineur dont il était tuteur cédèrent le château, pour 100.000 francs, à Émile-Louis-Vincent Ermel de la Grange, secrétaire particulier de M. le Baron de Rothschild, et Olympe Boisse, son épouse. M. de la Grange mourut à Pray le 14 janvier 1890, laissant sa femme légataire universelle en toute propriété. A sa requête, Pray fut mis à l'adjudication et, le 16 janvier 1898, sur une mise à prix de 60.000 francs, Maurice Bourreau, inspecteur des eaux et forêts à Dieppe, s'en rendait acquéreur pour 66.500 francs. Il déclara avoir fait cette acquisition tant pour lui que pour Pierre-Prosper Champion, attaché au ministère des finances. Une autre transaction, le 5 mars 1906, en donna la propriété à Henri Desgranges et Marie-Thérèse Pic Paris, son épouse.
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