Historique du nom: Fons Chari (908, Archives 37, H269), Fons Chari (1032, Archives 37, G7, Charte de l’abbaye de Marmoutier), Fonscharus (1064, Charte de l'abbaye de Marmoutier), Fonscarium (1086, Dom Housseau), Funcher (1096, Dom Housseau), Fundiscari
(1202, Dom Housseau), Fonchier (1213, Archives 37, H270), Fonchier (1275, Dom Housseau), Fonchier (1300, Charte
de l’abbaye de Marmoutier), Le Grand Foncher (1598, acte Coynard/Tours), Fonscher
(1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Montbazon), Foncher (1677, Girard/Villandry), Foncher
(1722, acte Tousche/Vallières), Foncher (1749, acte Gervaize/Tours), Le Grand Foncher (1770, acte Thenon/Tours), Le Grand Foncher (1775, acte Thenon/Tours), Fonchet
(XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Grand Foucher (1791, Archives 37, 1Q300, Biens
nationaux), Fonché (1808, Cadastre), Foucher (1820, Carte de l'état-major), Fonché (1959, Cadastre), Fonché (2014, carte IGN).
Ce fief relevait du château de
Tours. Il s'étendait dans les paroisses de Colombiers (Villandry) et de
Berthenay. L'abbaye de Marmoutier en était propriétaire. Au début
du XIe siècle, elle y fonda un prieuré. La chapelle de Foncher est
mentionnée dans divers titres des XIe, XIIe, XIIIe et XVe siècles. Le
service religieux y était célébré par un religieux de Marmoutier.
Garnier, vivant en 1091, est le premier prieur connu.
La mairie de Foncher constituait un fief
qui appartenait, au début du XIIIe siècle, au seigneur de
Colombiers (Villandry) et relevait de l'abbaye de Marmoutier. Vers 1206,
Barthélemy de Colombiers la donna à ce monastère. Cette donation fut
confirmée par une charte de Pierre Savary, seigneur de Montbazon et de
Colombiers, de mai 1213. Les religieux de Marmoutier, en leur qualité de
seigneurs de Foncher, avaient le droit de haute, moyenne et basse
justice, sur les habitants de ce domaine. En 1083, Eudes, comte de
Blois, leur donna le droit de pêche dans le Cher, près de leur
seigneurie et prieuré. Pierre de la Brosse, seigneur de Langeais,
vendit, en 1275, pour 60 livres tournois, à l'abbé de Marmoutier, un
droit appelé le bûcher, qu'il possédait dans les bois de
Foncher. Le 10 janvier 1791, la propriété de Foncher, vendue comme bien
national, fut adjugée à Viot Desormes, pour 198.100 livres.
Le 10 février 1791, ce dernier déclara avoir agi pour Emmanuel-Yves
Bersole, directeur de la poste aux lettres de Brest qui, le 30 janvier
1805, revendit Foncher à Marie-Élisabeth de Civrieux dont le mari,
Antoine-Grégoire Michel, banquier à Paris, avait acquis 2 ans plus
tôt la terre de Villandry. Foncher est alors incorporé à ce domaine et
en fera partie jusqu'en 1908. Le 11 octobre 1813, l'ensemble fut cédé
par Mme Michel à César-Joseph Idlinger.
Le 14 décembre 1814, Jean-Jacques
Foignet, prête-nom de Pierre-Laurent Hainguerlot, échangea des terres en
Italie avec le baron de Sorsum qui lui abandonna le château de Stains,
près de Paris, et avec Idlinger qui cédait Villandry. Or, Foignet et
Hainguerlot n'étaient que les mandataires de Jérôme Bonaparte. Le 29
décembre 1828, lors de la signature du contrat de mariage de son fils,
Georges-Tom avec Stéphanie Oudinot, fille du maréchal, Pierre-Laurent
Hainguerlot donna en dot Foncher, lui assurant après sa mort (survenue
le 16 avril 1841) la totalité des terres de Villandry. C'est son
arrière-petit-fils, Georges Hainguerlot, qui en détachera la métairie de
Foncher qui fut acquise, le 5 décembre 1908, par les époux Lepert qui
la revendirent, le 7 juin 1920, à la communauté Mexme-Freneau. L'ancien
logis seigneurial fut, de nouveau, cédé le 17 avril 1963.
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