Ce domaine s'est appelé: Cangeum prope Vanceium (XIIe siècle, Rituale Beatae Martini), L’hébergement de Cangé (1370, Cartulaire de l’archevêché
de Tours), Cangé (fin XIVe siècle, Cartulaire de l’archevêché
de Tours), Cangé (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle
de Montbazon), Cangé (1662), Cangé (1724, 1726, Archives 37, Tours), Cangé le Noble
(1730, Archives 37), Cangé
le Noble (1766, acte notarié), Cangé (1772, Archives 37, Tours), Cangé (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Cangé (1810, acte notarié), Cangé (1822, cadastre), Le Château de Cangé (1904, acte notarié).
Ce fief, ayant droit de moyenne et basse justice, érigé en châtellenie au cours du XVIe siècle, relevait de l'archevêque de Tours, à cause de la seigneurie de Larçay, à foi et hommage-lige, 5 sols de devoir annuel et un gant blanc, de serge, au jour de saint Michel.
Seigneurs de Cangé:
- Jacquelin d'Andigné, chevalier, vivant vers l'an 1200, est le premier seigneur connu. Il figure dans une charte de l'abbaye de Beaumont.
- Guérin d'Andigné, fils du précédent, chevalier, seigneur de Cangé, donna aux religieuses de Beaumont, en 1238, 4 arpents de pré situés à Port-Cordon.
- Guérin d'Andigné, second du nom, est cité dans un acte de 1286 concernant la prévôté de la Varenne.
- Jacquelin d'Andigné, chevalier, seigneur de Cangé, rendit hommage à l'archevêque de Tours, pour son fief, le 4 novembre 1370.
- N. de Montmorin, vers 1400.
- Pierre de Montmorin, chevalier, seigneur de Cangé, vivant en 1450. Sa femme se nommait Nicole Chartier.
- Jehan de Montmorin, chevalier, et Jehan de Saint-Nectaire, chevalier, co-seigneurs de Cangé, vendirent cette terre au suivant, par acte du 4 juin 1489, pour 37.400 livres.
- Jean de Coningham, chevalier, seigneur de Cangé, conseiller et chambellan du roi, capitaine de la garde écossaise, fit rebâtir une grande partie de l'église de Saint-Avertin. Il mourut en 1495. Il avait épousé Anne de Montberon, fille d'Antoine de Montberon, seigneur de Mortagne, et de Jeanne Lhermite, dont il eut: Pierre, qui suit; Jean, seigneur de la Motte et de Lermoy; Robert, seigneur de Charmeteau; et Suzanne.
- Pierre de Coningham, chevalier, fils du précédent, est cité dans des titres de 1535-1557. De son mariage avec Charlotte Bohier, il eut: François, mort sans postérité; Jean, qui suit; Marguerite, dame des Hayes et de Charmeteau, mariée à Charles de Poitiers, baron de Vadans; Pierre, dont on parlera plus loin.
- Jean de Coningham, chevalier, seigneur de Cangé, en partie, et de Charmeteau, épousa, par contrat du 25 avril 1566, Marie de Montberon, dont il n'eut pas d'enfants.
- Pierre de Coningham, second du nom, frère du précédent, seigneur de Cabgé, du Rys, des Hayes, de Charmeteau et de Rechaussay., comparut, en 1559, à la rédaction de la coutume de Touraine. Il est mentionné dans des actes de 1561-1563. Il était capitaine-gouverneur de Tours vers 1570. De son mariage avec Jeanne de Maraffin, veuve d'Adrien du Fau, et fille de Louis de Maraffin, chevalier, et de Anne de Maillé, il eut Antoine, qui suit.
- Antoine de Coningham, chevalier, bailli d'Amiens, commandait l'arrière-ban de Touraine en 1635. Il figure dans les registres d'état-civil de Véretz en 1629-1637. Par contrat du 29 septembre 1592, il épousa Jeanne de Boudet de Rodon, dont il eut: Louis, qui suit; Roger, abbé de Sainte-Marie de Pornic et prieur de Saint-Jean-du-Grais; Hercule, chevalier de Malte; Françoise, mariée au seigneur de Contades.
- Louis de Coningham, chevalier, seigneur de Cangé, est cité dans un titre de la fabrique Saint-Martin de Tours en 1644. Il épousa, le 26 novembre 1628, Catherine Giffart, fille de Jean Giffart, chevalier, seigneur du Plessis-Giffart, dont il eut Charles, qui suit.
- Charles de Conigham, chevalier, seigneur de Cangé, 1662, vendit cette terre au suivant, le 8 avril 1679, pour 50.000 livres.
- Michel-Nicolas de la Londe, écuyer, major de la citadelle d'Arras, ingénieur ordinaire du roi, directeur des fortifications de Flandre, épousa, à Tours, le 13 décembre 1676, Marie Laurencin, fille de Louis Laurencin, conseiller du roi, juge au bailliage et siège présidial de Tours, et de Marie Seguin. Il était fils de Robert de la Londe, lieutenant du roi au gouvernement de la Pérouse, et de Anne le Feneur. Il fut anobli en 1677.
- Gaspard-Sigismond de Veudes, écuyer, était seigneur de Cangé, en 1702, du chef de sa femme, Marie Laurencin, veuve de Michel-Nicolas de la Londe.
- Jean-Pierre Imbert (ou Gilbert) de Chastres, écuyer, seigneur de Cangé, était maire de Tours en 1723. Il vendit au roi une collection de manuscrits très importants, qui se trouvent à la bibliothèque nationale et que l'on nomme le fonds de Cangé. Dans plusieurs ouvrages imprimés, ce personnage est appelé Imbert de Chastres mais, dans divers titres, notamment dans des actes de l'abbaye de Beaumont de 1730 et de 1732, on a écrit Gilbert au lieu d'Imbert. Par acte du 22 novembre 1746, sa veuve vendit la terre de Cangé au suivant.
- Antoine Girollet, écuyer, trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Tours (par provisions du 11 septembre 1745), épousa Marie-Madeleine Charles et en eut Madeleine-Catherine, mariée à Tours, le 20 janvier 1777, avec Henri de Fontenay, chevalier, seigneur de Plainville, au Perche, lieutenant au régiment d'Orléans-dragons. Il mourut le 31 décembre 1771. Par acte du 17 mai 1766, il avait vendu la terre de Candé au suivant.
- Charles-François de Sevelinges (ou Serlinges), écuyer, seigneur de Cangé, comparut, par fondé de pouvoir, à l'assemblée de la noblesse de Touraine en 1789.
Le 9 mars 1832, Philippe Panon Desbassayns, comte de Richemont, administrateur général des établissements français dans l'Inde, conseiller d’État, commissaire-général-ordonnateur de la marine, député, commandeur de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis, acheta le château de Candé. Il mourut le 7 novembre 1840. De son mariage avec Eglé Mourgue, il eut plusieurs enfants, entre autres, Paul Panon Desbassayns, baron de Richemont, député d'Indre-et-Loire, sénateur, commandeur de la Légion d'honneur et du Christ du Portugal.
Le château de Cangé a été construit au début du XVIe siècle par la famille Coningham.
Vers 1836, le comte de Richemont y fit établir un puits artésien qui donnait 1.200 litres d'eau à la minute.
La chapelle qui s'y trouve, dédiée à saint Pierre et à sainte Anne, est mentionnée dans le Registre de visite des chapelle du diocèse de Tours en 1787. Avant la Révolution, la messe y était célébrée tous les jours.
A noter que le président Albert Lebrun
y trouva refuge en juin 1940 et y présida les 2 derniers conseils
des ministres de la IIIe République (les 12 et 13 juin 1940).
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