Historique du nom: Banneoli (XIe siècle, Dom Housseau), Bennolis (XIIIe siècle, Cartulaire de l’archevêché
de Tours, charte 313), Beygnoux (1331, Dom Housseau), Beignox (XIVe siècle, Cartulaire de l’archevêché
de Tours, charte 183), Baigneulx (1558, Archives 37, C654, E223), Baigneux (1641), Bagneux (1742), Bagneux (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Grand Bagne (1820, Carte de l'état-major), Le Grand Bagneux (1833, Cadastre), Le Grand Bagneux (1945, Cadastre), Le Grand Bagneux (2013, Carte IGN).
Ce fief, avec droit de haute, moyenne et basse justice relevait du château de Sainte-Maure, à foi et hommage lige, et 15 jours de garde dans la forteresse du suzerain. Pour une certaine partie de son territoire, il relevait du château de Loches. Dans plusieurs documents, on lui donne le titre de baronnie. Le manoir seigneurial fut pourvu d'ouvrages de défenses en 1429. Des actes de 1568 et 1641 le qualifient de château et place forte. Par lettres de novembre 1740, sa justice fut réunie à celles de Grillemont et de plusieurs autres fiefs, pour être rendue, à l'avenir, à La Chapelle-Blanche.
Le premier seigneur connue est Guillaume de Beygnoux, valet, vivant en 1331. Après lui, on trouve: Gillet de Beygnoux, ou Beygneux, dit le Borgne de Beygneux, 1334; Gillet de Beygneux, écuyer, 1393; Étienne du Cormier, écuyer, 1394-1409; Jean Bazilleau, écuyer, seigneur de Baigneux, du chef de sa femme, Ysabeau Gautier, 1429-1445; à cette dernière date, Jean Bazilleau était mort et sa veuve prenait le titre de dame de Baigneux; François du Puy, écuyer, seigneur de Baigneux, eut une fille, Jeanne, dite Jeanne de Bournan, qui fut la maîtresse de Charles Ier, duc de Bourbon, mort en 1456; Guillaume du Puy, dit de Bascher, écuyer, propriétaire du fief dès 1445, rendit hommage au château de Sainte-Maure en 1460. Il est dit dans l'aveu qu'il possédait Baigneux du chef de sa femme, Marie du Cormier; Guillaume du Puy, IIe du nom, seigneur du même domaine, épousa Mathurine Lucas, dont il eut Louise, mariée, le 11 juin 1499, à Jean de Voyer, seigneur de Paulmy et de La Roche-de-Gennes; Louis de Bourbon, comte du Roussillon, seigneur de Baigneux, était fils naturel de Charles Ier, duc de Bourbon, et de Jeanne du Puy. Il vendit le fief à Jeanne de Bourbon, aussi fille naturelle de Charles Ier, et de Jeanne de Souldet; Jeanne de Bourbon épousa Jean du Fau, maître d'hôtel du roi, seigneur du Fau (Reignac), vers 1560; René de Benais, seigneur de Baigneux, en partie, 1568; Hardouin du Fau, propriétaire du même fief, épousa Bertrande du Puy. Il mourut avant 1605; Philibert Taveau, baron de Mortemer, seigneur de Baigneux, du chef de sa femme, veuve du précédent, mourut le 2 novembre 1630 et fut enterré dans l'église de Saint-Martin-la-Rivière; Renée de Benais, veuve de N. Rogier, possédait une partie du fief en 1631; elle épousa, en secondes noces, N. de Caumartin, qui mourut avant 1641. En 1650, la famille du Fau vendit la partie du domaine qu'elle possédait à Yves Rogier, qui se qualifia de baron de Baigneux, et revendit, peu de temps après, à N. de Tornielle, originaire d'Italie. Celui-ci donna Baigneux en dot à sa fille, mariée au compte de Langle; Urbain-Louis Lefebvre de Caumartin, seigneur de Baigneux, en partie, 1664-1681; Jean de la Varenne, chevalier, marquis de Gournais, seigneur de Baigneux et de Rozière, 1720; Philippe-Guillaume de Garsanlau, chanoine de Soissons, propriétaire d'une partie du même fief, 1726; N. de la Varenne, prêtre, vendit Baigneux, le 30 janvier 1738, à François-Balthazar Dangé d'Orsay qui le céda, par acte du 3 septembre 1771, à René-Constance-François Dangé d'Orsay, maréchal des camps et armées du roi, lieutenant du roi en la ville de Loches.
La grande dîme de Baigneux constituait un fief relevant de La Coussaye suivant des aveux du 15 janvier 1444, et de 1456, 1481 et 1641.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire