Historique du nom: La Grange (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle
de Chinon), La Grange (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La
Grange (1832, 1954, Cadastre de Theneuil), La Grange (1966, Arrêté préfectoral du 12 décembre), La Grange (1966, Cadastre), La Grange (2013, Carte IGN).
Au XVIIIe siècle, ce domaine appartenait à Claude Fournier, marchand de Saint-Gilles, à L'Île-Bouchard, qui le 26 mai 1725, dans l'église de Lièze, s'était marié avec Anne Robin, dont il eut une fille unique, Marie-Anne, qui se maria à Theneuil, le 24 novembre 1744, à Gabriel Roy, procureur au comté de Crissay.
Le 16 février 1776, Claude Fournier fut inhumé à 81 ans. Son patrimoine alla à ses trois petits-enfants: Guillaume et Pierre Roy, Marie-Anne, femme de Louis Gouin, employé des fermes du roi à la brigade à cheval de Rilly, et à un arrière-petit-fils, Charles-Gabriel Roy. La Grange fut divisée en deux parties, le 22 janvier 1780. La première comprenant le pavillon échut à Louis Gouin et son épouse, la seconde avec magasin, brûlerie, grenier, petite grange, portion de la cour d'entrée, fut attribuée à Charles-Gabriel Roy.
Mais dès le 5 octobre 1780, M. et Mme Gouin revendirent leur part à Louis Fournier. Lui-même devait décéder le 4 octobre 1789 laissant Modeste et Marie-Catherine. Celle-ci, le 7 février 1785, se maria avec Pierre-Alexandre Minier, alors procureur au bailliage de Loudun. Elle en était veuve quand elle acheta des consorts Roy, héritiers de leur neveu Charles-Gabriel mort le 10 décembre 1792, la part qui lui avait été dévolue dans La Grange par acte du 15 avril 1806. Mais héritier de ses parents, Pierre Minier, juge de paix à Richelieu, revendit cette portion des bâtiments le 27 avril 1836. Il devait d'ailleurs la racheter le 26 avril 1863, ayant entre-temps récupéré la maison de maître après le décès de sa tante, Modeste Fournier survenu il y a environ 25 ans, disait-on alors.
Pierre Minier disparu peu de temps après. Il avait eu, d'un premier mariage avec Marie Proust, une fille, épouse de François-Marcelin Renault, juge de paix à Bourgueil, et deux enfants d'un second mariage avec Félicité Parandier. Un jugement du 18 décembre 1863 ordonna une licitation de La Grange qui fut alors divisée en trois éléments cette fois, lesquels furent vendus le 21 février 1864. Le premier lot composé des bâtiments au Sud, allant jusqu'à la route, fut acquis par François David, vigneron.
Le deuxième et le troisième lots, composés essentiellement d'un pavillon pour maison de maître avec la grange, eurent le même acheteur, Louis Menant, propriétaire à L'Île-Bouchard, pour 6.200 francs. Le 10 mars 1885, il revendit son acquisition à Marie-Gabrielle Boucher de la Rupelle, veuve de Raoul-Jean-Chrysostome Gilbert de Vautibault, qui les incorpora à sa propriété de Marigny et en fit l'habitation de son garde. Deux ans plus tard, elle mourait à Marigny, le 14 août 1887, ayant eu deux filles, dont l'une était décédée dix ans plus tôt, et un garçon. Marigny échut à Marie-Valentine, femme de Marie-Louis-Georges-Hubert Geoffroy d'Assy. Cette dernière habitant au château de La Ravinière, commune de Fontaine en Sologne, céda Marigny à son frère, Jean-Chrysostome-Maurice Gilbert de Vautibault, et à sa femme, Marie-Hélène Ogier d'Ivry, le 4 novembre 1892. Ces derniers résidaient au château de Chaîne de Cœurs, à Saint-Pavace (Sarthe), quand ils revendirent La Grange faisant partie du domaine de Marigny, le 10 janvier 1920, à Adolphe Métivier, vigneron, et à sa première épouse, Anna Maillet. Il était remarié à Alice-Juliette Mourruau quand il disparu le 9 octobre 1963, laissant par testament la nue propriété de La Grange à son fils, Désiré Métivier-Triconnet, et l'usufruit à sa veuve. Le 12 août 1964, ils vendirent La Grange.
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