Historique du nom: Martigny (1747, acte Michau/Tours), Martigny (1752, Archives nationales, X1B), Grand Martigny (1786, acte Lamy/Champigny-sur-Veude), Martigny (1765, Carte de Cassini), Le Grand Martigny (1820, Carte de l'état-major), Le Grand Martigny (1836, 1955, Cadastre B2), Le Grand Martigny (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait essentiellement de la Cour de Germigny mais certains éléments dépendaient de Haute-Claire, de Milly et du prieuré de Razines. Jean-Baptiste Hardouin de Gréaulme, fils de Henri François de Gréaulme, conseiller et maître d'hôtel ordinaire du roi, et Jeanne de la Motte, acheta Le Grand-Martigny après 1720 et avant 1745. L'une de ses filles, Anne Perrine, se maria, le 21 février 1764, avec Armand Philippe de Gazeau, seigneur de La Bouère. Elle en était veuve quand elle acheta le domaine de La Motte de Marcilly. Le 3 juin 1786, avec sa sœur Catherine Françoise Julie, épouse de Charles le Cocq, elle vendit Le Grand-Martigny, ainsi que Monteil, à Louis Piballeau, bourgeois, habitant Champigny-sur-Veude.
Ce dernier mourut le 12 mai 1793, sans laisser de descendance directe. Il y eut entre les héritiers Duvau, Sassier et Chastry un morcellement du domaine. En exécution d'une sentence du tribunal de Chinon du 28 mai 1800, les biens furent estimés et partagés en trois lots. Chacun eut un tiers de la grange, un tiers des bâtiments, un tiers du jardin. Le propriétaire de La Grillière, Jean Barthélémy Gauffereau, qui avait des droits sur François Duvau et Jean Duvau, dut rester possesseur de certains des éléments du Grand-Martigny. En effet, quand il vendit La Grillière, le 13 juin 1815, à François Jautrou, de La Tour-Saint-Gelin, parmi les biens cédés, outre le château, figure une partie du Grand-Martigny.
Le 10 juin 1834, M. et Mme Jautrou attribuèrent Le Grand-Martigny à leur fille, Françoise Félicité, femme de Frédéric Mestayer. Après son décès en 1839, son mari et son fils vendirent Le Grand-Martigny, le 30 mars 1853, à Mme la marquise d'Effiat qui devait en garder la jouissance jusqu'à sa mort. Mais elle en donna la nue propriété en dot, le 20 avril 1859, à son parent au dixième degré, Henri Louis, baron de Dujon, à l'occasion de son mariage avec Joséphine Léonie Vau de Rivière. Mais il n'en profita pas car il mourut à Poitiers le 14 décembre 1862, laissant une fille, Marie Thérèse Amandine Dujon, qui deviendra, en 1883, comtesse de Monteynard. Ce fut elle qui, le 7 avril 1925, céda Le Grand-Martigny aux époux Matteau-Savoie dont les héritiers le vendirent, le 11 septembre 1972, à la famille qui le possédait toujours en 1987.
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