Historique du nom: Cremille (1399, Archives nationales, JJ154), Crémille (1583, Archives 37, B30, B37), Crémilles (1639, Rôle des fiefs de Touraine,
rôle de Langeais), Crémille (1742-1743, Archives 37, 35J20), Crémil (1698, acte Feau/Cinq-Mars-la-Pile), Crémille (1739, Archives nationales, Châtelet
de Paris), Cremille (1748, Archives 37, E318), Crémille (1781, acte Gervaize/Tours), Cremille (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Crémillé (1820, Carte de l'état-major), Château de Crémille (1829, 1935, Cadastre), Crémille (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait, pour une partie, de la seigneurie de La Châtaigneraie et, pour l'autre, de la baronnie de Rillé. Le fief de La Concize (ou Concise) dépendait de Crémille.
Un document de juin 1399, cite Jehan de Crémille comme propriétaire du fief. Des aveux rendus à la baronnie de Rillé, en 1494 et 1520, nous apprennent que Joachim Paumart était seigneur de Crémille à cette époque. En 1583, le fermier de Rillé est en procès avec Pierre de la Roussière, écuyer, seigneur de Crémille, qui prétend avoir payé les droits de rachapt du fief, sauf le cheval de service. Le 3 juillet 1651, Jean-Louis-Abel de Petit Jean, seigneur de Crémille, en rend aveu à La Châtaigneraie. Dès 1678, Alexis de Jussac,
lieutenant général d'artillerie, en est propriétaire. Il mourut à Crémille le 25 octobre 1719 et fut inhumé
dans l'église de Saint-Symphorien-les-Ponceaux. Son fils unique, Alexis-Hyacinthe, lieutenant d'artillerie, décéda le 24 décembre 1720, dernier de la lignée. Aussi dès 1722, Jacques de Rémigioux était propriétaire de Crémille qui, vers 1735, était passé à René-César Couraud de Bonneuil. Quelques années plus tard, le 11 août 1742, le fief était vendu par décret au Châtelet de Paris à Marie-Anne Denion, femme du sieur de Baresme. Il échut par succession collatérale, en 1772, à Nicolas de Baresme, de Moulin en Bourbonnais. Le 12 mars 1781, par une adjudication faite à la Cour des Aides de Paris, la terre et seigneurie de Crémille devint la propriété de Philippe-Jean-Baptiste Mignon de la
Mignonnerie, chevalier, seigneur de Nitray. Mais lorsque l'on régla sa succession, en 1807, Crémille n'était plus dans son patrimoine, mais appartenait depuis 1800 à Nicolas-René Duhail, marchand à Lignerolles, arrondissement de Mortagne, qui fit faillite. Le domaine fut alors adjugé, le 19 février 1811, à Bernard Dupont, négociant à Poitiers, qui en revendit la moitié indivise à son beau-frère Alexandre Danvillier en 1814. Mais après le décès de celui-ci à Limoges, le 5 août 1827, Crémille, à la suite d'un partage entre héritiers, l'année suivante, fut attribué à Joseph-Bernard Dupont et Luce Minoret, sa femme. Le régisseur de l'époque, Jacques Cholet, de Cléré, transforma en bois de grandes étendues de landes improductives, ce qui doubla la valeur de la propriété.
Celle-ci devait connaître une mutation les 14 et 17 juillet 1834 où elle fut acquise par les frères Barrier qui partagèrent entre eux le 29 avril 1835 et Crémille échut à René-Valentin Barrier et Marie-Françoise le Breton, son épouse. Leur fille unique, Lucie-Sidonie, se maria avec Edmond de Baillou.
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