Cravant-les-Côteaux - Le Vieux-Château

Historique du nom: Le Chasteau de Cravant (1398, Archives nationales, P12-254), Chasteau de Cravant (1405, Archives nationales,  P12-278), La Chastellenie de Cravant (1409, Archives nationales, P12-288), Le Chasteau de Cravant (1428, Archives nationales, P12-323), La chastellenie de Cravant (1484, Archives nationales, P12-417), Le Chasteau de Cravant (1556, Archives nationales, P13-126), La chastellenie de Cravant (1565, Archives nationales, P16-376), La chastellenie de Cravant (1574, Archives nationales, P13-147), La chastellenie de Cravant (1595, Archives 37, C601), Le fief de Cravant (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), La seigneurie de Cravant (1750, acte Doyen/Paris), La seigneurie de Cravant (1779, acte Lormeau/Paris), Le Chateau (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Château de Cravant (1796, Archives 37, 1Q446, Biens nationaux), Le Château (1820, Carte de l'état-major), Le Château (1832, 1969, Cadastre), Le Château (1979, acte Prochasson/Chinon), Le Vieux Château (2013, Carte IGN).
L'histoire de ce château se confond avec celle de Cravant. C'était une importante seigneurie dont relevait un grand nombre d'autres fiefs. En 1639, ce fief avait un revenu annuel de 45 livres.
Son plus ancien seigneur connu est, en 1045, Geoffroy dit Foucaud. En 1134, il y eut Geoffroy le Roux. Pierre Achard était dit seigneur de Cravant et de Pommiers. Fils d'un gouverneur de Poitiers, il assista, le 27 juillet 1214, à la bataille de Bouvines comme chevalier banneret. Mais après Guillaume de Marmande, cité en 1224, une lacune importante existe jusqu'en 1379, où l'on trouve Jean III, comte de Sancerre. Sa fille Marguerite, veuve de Béraud II, comte de Clermont, aurait vendu la terre de Cravant, le 6 septembre 1407, à Jean de Maillé, seigneur de La Roche-Bourdeil, qui était en procès, en 1409, contre Jacques de Montberon avec lequel elle s'était remariée. Cette famille garda Cravant jusqu'en 1483 où Charles de Maillé, maître d'hôtel de la reine, mourut sans enfants. Alors se succédèrent Hardy le Roux, René puis Louis de Mauléon, enfin Adam de Hodon. Ce dernier avait vendu, le 23 février 1555, la terre de Chisseaux à Diane de Potiers. Il déclara dans le contrat qu'il entendait faire remploi des deniers provenant de cette transaction pour l'acquisition des terres, châtellenies et seigneuries de Détilly et de partie de celle de Cravant. Il ne garda la première que quelques mois par suite d'une action en retrait lignager, mais conserva Cravant dont il aménagea, vers 1560, la vieille forteresse. La terre de Cravant fut saisie en 1594 sur Marguerite Tironneau, veuve d'Adam de Hodon et adjugée à Jean Lenain qui rendit aveu, à Chinon, le 3 août 1595. Le 6 février 1624, pour 3.875 livres de rente, il céda le fief à Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier, de Saint-Fargeau et de Châtellerault, princesse de La Roche-sur-Yon. Le 6 août 1626, elle se mariait à Gaston-Jean-Baptiste, duc d'Orléans et frère de Louis XIII. Elle décéda l'année suivante, laissant une fille Anne-Marie d'Orléans. Cette dernière, qui mourut à Paris le 5 avril 1693, avait légué, par testament du 27 février 1865, la terre de Cravant à Philippe, duc d'Orléans, de Valois et de Chartres, second fils de Louis XIII. Mort en 1701, il laissait plusieurs enfants de ses deux mariages. L'un d'eux, Philippe II, hérita de Cravant et, le 1er octobre 1717, en donna l'usufruit, avec une rente de 6.000 livres, à son aide de camp, Joseph de Flotte de la Crau, qui décéda en 1743. Louis de France, duc d'Orléans, de Montpensier, de Valois, de Nemours et de Chartres, premier prince du sang, pair de France, gouverneur du Dauphiné, colonel général de l'infanterie française et seigneur de Cravant, vendit alors cette terre pour 50.000 livres, le 5 juillet 1750, à Alexis Barjot, marquis de Roncé. Cravant fit alors partie du domaine de Roncé à Panzoult. Jean-Louis-Marie le Bascle d'Argenteuil, qui comparut par fondé de pouvoir à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789, était, à cette époque, seigneur de Cravant du chef de sa femme, Marie-Joséphine-Caroline Barjot de Roncée, épousée à Versailles le 28 novembre 1779. Il se cacha sous la Révolution, sans s'exiler, mais fut inscrit sur la liste des émigrés, ses biens saisis et vendus comme bien national. Le château de Cravant fut adjugé, au district de Chinon, le 21 juillet 1796, à Pierre Lambert.
Les descendants de ce dernier, malgré les successions et les partages, en gardèrent la propriété jusqu'en 1937, où le domaine fut acquis par le chanoine Audard. Par testament à sa mort en 1951, il le laissa à un voisin et ami.

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