Rochecorbon - Bel-Air

Historique du nom: Belair (1747, acte Mouys/Tours), Bel Air (1755, acte Bigot/Tours), Belair (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Bel Air (1800, acte Josse/Tours), Bel Air (1817, 1818, actes Faucheux/Vouvray), Bel-Air (1819, Cadastre), Bel-Air (1820, Carte de l'état-major), Bel-Air (1958, Cadastre), Bel-Air (2014, Carte IGN).
La closerie de Bel-Air dépendait du fief et châtellenie du Crochet. Au début du XVIIIe siècle, elle appartenait à Pierre Meusnier et Catherine Lusseau dont les trois enfants se partagèrent la succession le 22 mars 1729. L'unique fils, prénommé Pierre comme son père, eut Bel-Air dans sa part. Il avait épousé, par contrat du 3 septembre 1725, Geneviève Moisant. Il fut condamné par jugement contradictoire du bailliage de Tours, du 7 juillet 1746, de faire remploi à sa femme d'une somme de 4.785 livres 18 sols. En conséquence de cet arrêt, il lui vendit, le 29 janvier 1747, Bel-Air et ses dépendances, le tout estimé à 5.000 livres.
Le 20 septembre 1755, Geneviève Moisant donna la propriété à titre de rente et pension viagère à Denis Tiby, marchand boulanger à Tours et Marie-Angélique Demont qui en prirent possession le 22 septembre suivant.
Denis Tiby mourut en 1782. Il avait eu deux filles, Anne-Angélique et Marie-Louise. Cette dernière, le 11 janvier 1780, en l'église Sainte-Radegonde, avait épousé M. Allaire. Le contrat signé le 9 janvier lui assurait 3.000 livres de dot à valoir sur la première succession et dont elle n'avait touché que 1.500 livres. Gilles-François Allaire, entrepreneur pour le roi des Ponts et Chaussées à Tours, se porta adjudicataire, le 21 mars 1782, de l'église de Notre-Dame de l'Ecrignole, paroisse supprimée par ordonnance de Mgr Conzié du 27 janvier précédent. Mais dès 1786, sa femme était veuve. Sa mère depuis la mort de M. Tiby se trouvait dans une situation financière difficile. Il fut décidé de procéder à une licitation entre elles de la closerie de Bel-Air qui fut adjugée à Mme Allaire.
Celle-ci, qui avait une fille mineure, Marie-Thérèse, se remaria avec René Potet et il fallut liquider alors la succession du premier mari le 30 mars 1800. Dans les biens figuraient: la maison de Bel-Air, celle de Tours et La Cornillère à Saint-Symphorien. La première fut attribuée en pleine propriété à Marie-Thérèse. Mais quelques semaines plus tard, celle-ci se maria avec Jean Potet, fils de son beau-père. Par le contrat du 17 mai 1800, elle apportait en dot ce qu'elle avait reçu en partage, ainsi que la moitié indivise de la maison de Tours et de celle de La Cornillère.
Jean Potet, qui était dit alors fermier général de La Bellangerie, et son épouse vendirent Bel-Air, le 3 février 1814, à Pierre-Hippolyte Letissier, propriétaire de La Bellangerie à Vouvray et maire de la commune. La maison de Tours fut vendue par Mme Jean Potet, le 18 mai 1821, à M. Dumas de Paulard.
Immédiatement, M. Letissier loua la propriété, pour dix ans à compter du 1er novembre, à M. et Mme Jean Potet. Le 29 décembre 1818, M. Letissier vendit Bel-Air à René Bordier, propriétaire demeurant à la vallée des Gaves à Parçay, moyennant une rente foncière annuelle et perpétuelle de 80 francs au principale de 1.600 francs.
Les descendants de René Bordier gardèrent la possession du logis de Bel-Air jusqu'en 1925 où il fut vendu, le 17 décembre, à M. et Mme Juignet-Honnet. Passé en indivision à leurs enfants en 1977, il fut mis en adjudication le 14 février 1978 à l'audience des ventes du tribunal de Tours.

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