Tours - Saint-Barthélemy

Historique du nom: Villa quae dicitur Briga (852, Actes de Charles II le Chauve), Bria, Briga, Brinsis, Briensis (IXe siècle), Bria, Briga, Brinsis (Xe siècle), Cella Briensis, terra Sancti Martini majoris monasterii apud Sanctum Bartholomaeum (1073), Capella, territorium Sancti Bartholomaei (1204-1251, Chartes de Marmoutier et de Saint-Martin de Tours), Relicata Herberti Menart, parrochianus Sancti Bartholomaei Turonensis (1247, Archives nationales, JJ274, Querimoniae Turonum, 288), Sainct Barthélemy (1491, Archives nationales, JJ222-122-49), Saint Barthelemy (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Saint Barthélemy (1811, Cadastre de Saint-Symphorien B1), Saint Barthélemy (1820, Carte de l'état-major). Ce lieu ne figure plus sur le cadastre de 1970 et la carte IGN de 2014.

Saint Martin fonda une chapelle à cet endroit. Quelques siècles après, un autre édifice remplaça la chapelle primitive et fut consacré sous le vocable de saint Barthélemy. Peu à peu les habitants s'habituèrent à désigner le lieu sous le nom du saint patron et, au début du XIIe siècle, les appellations anciennes, Bria, Briga, Brinsis, cessèrent d'être employées dans les actes publics. Un document de 1065, parlant de la chapelle, se sert du mot ecclesia et, dans des chartes de 1277, 1290, 1302 et 1322, on donne à la localité la qualification de paroisse: parochia S. Bartholomoei. Dans un procès qui eut lieu en 1450, les religieux de Marmoutier, s'appuyant sur les anciens titres, soutinrent que Saint-Barthélemy, dont ils étaient propriétaires, était une église paroissiale dépendant de l'église de Saint-Symphorien. Dès lors, disaient-ils, on ne pouvait leur imposer l'obligation d'exécuter à leurs frais les réparations que le bâtiment réclamait.

La chapelle ou église était desservie par un moine de Marmoutier que l'on qualifiait de prieur. Elle était publique et on y célébrait des baptêmes, des mariages et des obsèques. Elle figure dans une charte de 1149 par laquelle Engebault, archevêque de Tours, confirma les possessions de l'abbaye de Marmoutier situées dans son diocèse. Une métairie en dépendait et le prieur avait droit de dîme sur un certain nombre de domaines voisins. Cette propriété provenait, en grande partie, d'un don fait, en 877, par Eudes, abbé des deux monastères de Marmoutier et de Saint-Martin. A la fin du Xe siècle, les religieux durent abandonner quelques terres et une maison à l’Église de Tours (4 septembre 991), mais, quelques années après, cette perte se trouva compensée par suite de la libéralité d'un nommé Roscelin, dit Gaspard, bourgeois de la ville de Tours, qui donna à l'abbaye sept arpents de vignes situés près de leur domaine.

En 1734, la ferme et la chapelle furent incendiées. On les rétablit dans le courant de l'année suivante. En 1789, on disait encore la messe à Saint-Barthélemy. Le 27 avril 1791, la chapelle et la métairie, et les 42 arpents de terre qui en dépendaient, furent vendus comme biens nationaux et adjugés à Jean-Baptiste Guizol, de Paris, pour 46.000 livres. Par la suite, un logis fut construit à la place de la chapelle mais, de celle-ci, il demeura l'abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Cette abside a été détruite lors d'un bombardement, le 17 juin 1944.

Au début de mai 1589, la plaine de Saint-Barthélemy fut le théâtre d'un sanglant combat entre l'armée du duc de Mayenne et les troupes royales. Ces dernières, repoussées après avoir subi beaucoup de pertes, se réfugièrent dans la ville de Tours. A la suite de cet avantage, les ligueurs pillèrent la chapelle Saint-Barthélemy ainsi que l'église Saint-Symphorien, et mirent le feu à plusieurs maisons. Dans la soirée du 9 mai, ayant appris que le roi de Navarre s'approchait de Tours avec d'importantes forces, ils opérèrent leur retraite par la route de Château-du-Loir, en emportant le produit de leur pillage.

Deux voies romaines, se dirigeant du Nord vers Tours, se réunissaient près de Saint-Barthélemy.

Tours Nord par Tourainissime

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