Historique du nom: Le Moulin Thirot (an VI, Archives 37, 2Q, Biens nationaux), Le Moulin du Tirot (1820, Carte de l'état-major), Moulin de Tirot (1836, Cadastre B1), Le Moulin du Tirot (1884, acte Pélisson/L’Île-Bouchard), Moulin de Tirot (1933, Cadastre B1), Moulin de Tirot (2013, Carte IGN).
Vers 1550, Gabriel du Raynier, seigneur de Dorée, entra en conflit avec François, son frère aîné, seigneur de La Tour-du-Raynier, au sujet du moulin de Tirot, situé sur la Bourouse, entre cette dernière seigneurie et Chezelles. Brusquant les choses et poussé à bout par la colère, Gabriel recruta une centaine d'hommes qu'il arma de pistollets à feu, arbalestes, piques, harquebuttes à crocs et s'enferma dans le moulin où il se fortifia, faisant dresser et affuster plusieurs faulconneaux entre les murailles. Mais, François du Raynier ne resta pas inactif et à la tête d'une cinquantaine de ses amis et serviteurs portant rondelles, chemise de mailles, morions, espées, dagues et pistollets, il attaqua de nuit la forteresse improvisée aux cris de: Chair Dieu, sang Dieu, paillards, vous êtes morts ! Où estes vous, mastins, paillards ! Tués les ! Tués les Tous ! Le carnage ne prit fin qu'à l'arrivée de la maréchaussée qui arrêta François et ses complices. Il prétendit pour sa défense: Que ce qu'il a fait a esté pour la conservation de ses droits et déffence de sa personne par les moyens qui lui sembloient estre les meilleurs et sans inconvénient. Comme il avait de bons appuis à la cour, peu de temps après ces événements tragiques, le roi accorda, en 1556, des lettres de rémission où sont contenus tous ces détails, qui ramenèrent le calme dans les esprits.
En l'an VI, le moulin fut vendu comme bien national sur Madeleine Bouin de Noiré, femme de N. Ruzé d'Effiat, émigré.
En 1831, ce moulin appartenait à Armand Ruzé, marquis d'Effiat, et à son épouse, Charlotte Barbe Alexandrine de Mondion. Ils le donnèrent en dot, avec d'autres biens mais avec droit de retour, à Henri Louis, baron de Dujon, pour son mariage, le 10 mai 1859, avec Joséphine Léonie Vau de Rivière. Les donataires récupérèrent ce bien à la mort du baron de Dujon. Armand Ruzé d'Effiat mourut à Chezelles, le 7 septembre 1870, laissant un testament et, le 22 novembre, sa femme disparaissait à son tour. Tous deux laissaient pour légataire universel Louis Philippe Geay de Montenon, époux de Constance Marie Thérèse Dujon. Leur nièce, Marie Thérèse Dujon, s'unit à Charles Eynard, comte de Monteynard, et ainsi lui apporta le moulin.
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