Historique du nom: La Noblaye (XVe siècle, Archives 37, G763, G774), La Noblaye (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon) La Noblaie (1708-1780, Archives 37, 182J125), La Noblaie (XVIIIe siècle, Archives 37, E158, E189), La Noblais (1765, Carte de Cassini), Château de la Noblaye (1820, Carte de l'état-major), Château de la Noblaye (1836, 1958, Cadastre E1), Château de la Noblaye (2013, Carte IGN).
En 1639, ce fief avait un revenu annuel de 12 livres. Méry de Chezelles, premier du nom qui épousa vers 1430 Perrine de Chargé, était seigneur des Sables et de La Noblaye. Son fils, prénommé aussi Méry, fut l'auteur de la branche de la famille dite de la Noblaye. Mathurin de Chezelles fut connu par un partage fait entre ses héritiers en 1543. Il eut deux fils, René et Jean qui eut le château du Perron. De son mariage, en 1520, avec Gabrielle de Chouppes, René eut aussi deux enfants. Le garçon, prénommé aussi comme lui, vivait encore en 1566. Il dota sa sœur Jacquette de 3.000 livres à l'occasion de son mariage, le 25 avril 1549, avec Jacques Sanglier d'une famille du Poitou qui faisait remonter ses origines à Pierre Sanglier, chevalier vivant en 1096. N'ayant pas eu de descendance, René de Chezelles laissa La Noblaye à sa sœur et ce fut ainsi que la famille Sanglier entra en possession de cette terre qu'elle garda pendant sept générations jusqu'en 1810.
Exempt des gardes du roi Henri II, Jacques Sanglier eut plusieurs enfants de son union avec Jacquette de Chezelles. Son petit-fils, Gilles, guidon de la compagnie de M. le Prince de Guémené, acheta Le Perron et le réunit à ses domaines. Il comparut, le 2 octobre 1666, lors de l'enquête sur la recherche de la noblesse. Il déclara demeurer à La Noblaye, paroisse de Lémeré, et maintint sa qualité d'écuyer déclarant être seul de sa maison avec ses enfants: Louis, Jacques, Joseph, Charles, Gilles et Marie. Il justifia de sa noblesse depuis 1425 par son sixième aïeul. L'aîné, Louis, fut signalé, le 3 avril 1689, à la Monte de la noblesse du bailliage de Chinon. Il décéda le 10 octobre 1707 ayant eu au moins trois filles et trois fils. L'un d'eux, Jean Sanglier, chevalier, seigneur de La Noblaye, était demeurant à Chinon, paroisse Saint-Maurice, dans une déclaration féodale du 7 février 1726. Il y avoua tenir du chef de sa femme, Marie Chesnon, une maison située dans cette ville et cette paroisse. Jean Sanglier mourut en 1743 et sa femme, à 87 ans, en 1766. Elle avait trois filles et deux fils. Le cadet, François, fut lieutenant-colonel au régiment du roi et chevalier de Saint-Louis. Son frère, Jean Baptiste, fut seigneur de La Noblaye et s'unit à Madeleine Victoire, dame de la Tremblaye, qui lui donna trois enfants. Jean-Jacques Sanglier, écuyer, seigneur de La Noblaye, comparut par fondé de pouvoir, en 1789, à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine.
Jean-Jacques Sanglier laissa trois filles, Agathe Rosalie, Madeleine Victoire, Eugénie Élisabeth et un fils, Prosper. Tous les quatre vendirent La Noblaye, devant Me Frementier, notaire à Saumur, en novembre 1810. Quatre ans plus tard, Prosper Sanglier, lieutenant dans la garde, tomba au combat de Château-Thierry pendant la campagne de France et, avec lui, s'éteignit la branche aînée. Le chef de famille devint Joseph Sanglier, cinquième du nom, d'une branche collatérale dite de l'Isle-Bourbon, où il fut le premier à naître le 7 mai 1774.
Les acquéreurs de 1810, Joseph Hippolyte Collineau et son épouse, Rose Charlotte Olivier de Montaguière, remirent en vente les biens qu'ils venaient d'acheter le 5 février 1811, en l'étude de Me Fourchault, notaire à Richelieu, et qui comprenaient: la terre de La Noblaye et tout ce qui en dépendait, la borderie de Saumuret, celle de Cachemouche, du Petit Jable et la ferme du Perron. L'acheteur se nommait Augustin Mestayer, de La Rancheraye, inspecteur des douanes à Paimbœuf qui, en 1793, avait épousé Émilie Reine Sophie Mocet du Chillois. Le ménage, le 18 février 1830, procéda à une donation-partage entre leurs enfants des biens ci-dessus désignés, lesquels s'étaient ajoutés à ceux possédés en la commune de La Tour-Saint-Gelin: La Rancheraie et Les Caillers, ainsi que Lièze à Chezelles. La Noblaye fut attribuée à Henri Mestayer, demeurant alors à Lièze, mais qui décéda le 16 mars 1861 à La Noblaye laissant trois filles. L'une d'elles, Rose Émilie, déjà veuve d'un notaire, Charles Gilbert Desdormands, hérita de La Noblaye qui passa par la suite à sa fille unique, Berthe Marie. Celle-ci mourut le 18 mai 1906 au château de La Viandère, à Saint-Varent (Deux-Sèvres), laissant pour héritiers son mari, Louis Émile Cercler Desdormands, et leur fille Yvonne Marie Marguerite, mariée au vicomte de Beaucorps. Cette dernière constitua sa part de dot à Marie Caroline de Beaucorps lors de son mariage avec Guy Marie Ludovic de Werbier d'Antigneul, capitaine d'artillerie à Fontainebleau. Après être restée 110 ans dans la même famille, La Noblaye fut mise en adjudication et, le 24 juillet 1921, elle a été acquise, en l'étude de Me Laurent, de Coulonges-sur-l'Autize, par la communauté Blanchard-Marrtineau. Ce fut la fille de ces derniers, Mme Lemée, qui en hérita en 1950 et la vendit en 1974.
En juillet 1977, la Société française de production tourna à La Noblaye un téléfilm, Le Chandelier, tiré d'une pièce en trois actes d'Alfred de Musset. Il fut projeté sur le petit écran pour la première fois le samedi 17 décembre 1977 par Antenne 2.
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