Historique du nom: Turpiniaco
(1130, Dom Housseau), Turpiniacus (1134, Charte de Hugues, archevêque
de Tours), Turpiniacensis humilis abbas (1197, Cartulaire de l’archevêché de Tours, Charte 114), Turpeniaco (XIIe siècle, Gallia Christiana), Turpiniaco (1320, Cartulaire de l’archevêché de Tours), Turpegnaio (vers 1330, Pouillé de Tours), Turpenayo (1338, Cartulaire de l’archevêché
de Tours, charte 119), Turpenay (1343, Archives nationales, X1A), Turpenaio, Turpeniaco (fin XIVe siècle, Pouillé
de Tours), Turpenay (1365, Charte de Bouchard VIII, seigneur de l’Île), Turpenay (1491, Archives nationales, JJ222), Turpenay (1702, 1709, Archives de Rivarennes), Turpenay (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Turpenay (1796, Archives 37, 1Q449, Biens nationaux), Turpenay (1796, acte Juge/Tours), Turpenay (1798, Archives 37, 1Q467, Biens nationaux), Turpenay (1813, Cadastre), Turpenay (1820, Carte de l'état-major), Turpenay (1944, Cadastre), Turpenay (2016, Carte IGN).
Cette abbaye, de l'ordre de saint Benoît, fut fondée en 1127 par Foulques le Jeune, comte d'Anjou et de Touraine, et placée sous le vocable de l'Annonciation de la sainte Vierge. Hildebert, archevêque de Tours, approuva cette fondation en 1129. La première église fut construite en bois. Hugues, archevêque de Tours, la fit remplacer par une église en pierre, qui fut consacrée le 24 septembre 1134. A cette même date, ce prélat renouvela aux religieux la confirmation de tous les biens qui leur avaient été accordés par son prédécesseur, et leur donna une quantité de terrain suffisante pour un labourage à 4 bœufs.
L'abbaye de Turpenay reçut de divers seigneurs du voisinage des dons importants. En 1176, Guillaume de Montsoreau lui donna l'île de Puim ou de Sardaz, située dans la Loire.
En 1189, Richard, roi d'Angleterre, comte d'Anjou et de Touraine, confirma à l'abbaye la donation, qui lui avait été faite par le comte Foulques, de 4 bonniers de terre et de divers droits dans la forêt de Teillé.
En 1647, cette abbaye fut réunie à la Congrégation de Saint-Maur.
En 1762, le revenu de l'abbaye était de 6.000 livres environ.
En 1647, cette abbaye fut réunie à la Congrégation de Saint-Maur.
En 1762, le revenu de l'abbaye était de 6.000 livres environ.
Ce monastère n'était occupé que par 2 religieux en 1791.
Abbés de Turpenay:
- Robert, 1127.
- Guillaume de Langeais, est cité dans une charte de 1146.
- Luc de L'Ile-Biron, prieur de Saint-Florent de Saumur, fut nommé abbé de Turpenay en 1147.
- Durand est mentionné dans une charte de 1212, concernant la dîme de la pêche dans le Cher.
- Guillaume, 1229.
- Herbert, 1240.
- Gilles de Vitré, 1240.
- Pierre, 1256.
- Philippe, 1263.
- Jean, 1284.
- Pierre de Savonnières, 1333.
- Nicolas, nommé en juillet 1359. Il vivait encore en 1370.
- Mathieu, 1374.
- Guillaume, 1381-1397.
- Jean, nommé en 1402.
- Gilles, 1407.
- Pierre, 1408.
- Jean, 1411.
- Raoul de Tournevache, 1433.
- Guillaume de Chavigny, 1440.
- Charles d'Artaigne, 1444.
- Jean de Parthenay, 1450.
- François de Maillé, 1490.
- François Riverel ou Rivereau, 1491.
- André d'Espinay, 1496.
- François Riverel, réélu en 1497.
- Robert Maurice, 1502, 1504.
- François de Maillé, 1505.
- René du Puy, 1508.
- Denis Briçonnet, 1519.
- Philippe Hurault, 1526.
- Jean de Selve, 1550.
- Thomas Guadagne, 1559.
- Jean-Baptiste Guadagne, décédé en 1594.
- Jean Guadagne, 1594.
- Louis Durand, nommé le 10 juillet 1595.
- Michel Moreau, nommé en août 1597, pris possession le 29 juillet 1599.
- Gabriel de Beauvau de Rivarennes, 1609, décédé en 1668.
- Pierre-François de Beauvau du Rivau, évêque de Sarlat, nommé le 30 juin 1668, mort le 23 octobre 1701.
- Pierre de Morey, premier président au présidial d'Autun, nommé le 24 décembre 1709.
- Pierre-Charles-Auguste de Boulenc du Vigneau, 1709, 1733.
- Jean-Baptiste-Charles Pineau de Viennay, conseiller au parlement de Paris, 1733-1789.
- Yves Jardin, 1668.
- Yves Gaigneron, 1673.
- Jean-Baptiste Hardouineau, 1676-1678.
- René Roquet, 1678.
- Antoine Touchard, 1690.
- François Riant, 1700.
- Martin Corneau, 1708.
- Jean Molandin, 1711.
- Abraham Lormet, 1714.
- Jacques Goupy, 1717.
- Julien Godet, 1725.
- Jean Cochet, 1729.
- Louis Mollandin, 1733.
- Jean-Baptiste le Boucher, 1736.
- Joseph Berard, 1740.
- Jean-Baptiste Chery, 1742.
- Jean-Baptiste Le Beau, 1751.
- Michel de Lepinois, 1751.
- François Cabarat, 1758.
- Mathieu de La Roche-aux-Lyon, 1759.
A la Révolution, la vente comme bien national entraîna le démantellement de l'abbaye. Les 3 et 4 mars 1793, l'hôtellerie fut vendue à Philippe-Ambroise Chesnon, le 20 juillet 1796, le logis abbatial fut acquis par Jean Raffault. Le 12 février 1798, on adjugea aux mandataires de Martin-Bonaventure Gaudichon la maison conventuelle, l'église, la sacristie et le jardin.
En 1946, l'abbé Audard acheta l'une des ailes en cours de démolition. En 1960, le peintre Jacques Voyet conçut de restaurer le logis abbatial mais dut renoncer. L'abbaye fut de nouveau vendue le 8 mars 1978.
François Rabelais, dans son roman Gargantua, en a fait l'abbaye de Thélème.
Saint-Benoît-la-Forêt par Tourainissime
Saint-Benoît-la-Forêt par Tourainissime
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