Historique du nom: Boislégat (1555, Archives 37, C606), Boislégat (1639, Rôle des fiefs de
Touraine, rôle de Chinon), Boislégat (1657, Archives de Saint-Benoit-la-Forêt), Bois Légat (1680, Archives 37, H341, H347), Boislégat (XVIIIe siècle, Archives 37, G13), Bois Legat
(XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Bois Légat (1812, acte Berger/L’Île-Bouchard), Le Bois Légat (1820, Carte de l'état-major), Le
Bois Légat (1832, Cadastre), La métairie du Bois Légat (1847, acte Archambault/Sainte-Maure-de-Touraine), Le Bois Légat (1954, Cadastre), Le Bois Légat (2013, Carte IGN).
Ce fief (avec haute, moyenne et basse
justice) relevait de Crissay et, en partie, de Brizay. En 1639, il avait un revenu annuel de 50 livres. En 1555, il
appartenait à Charles de Branlus; en 1606, à Jean de Branlus; en 1657, à Charles Canches, écuyer, gendarme de la garde du roi, dont la première fille, Gabrielle-Anne, épousa Pierre IV de la Jaille, le 31 décembre 1680, donné la métairie de Bois Légat en bail à moitié à René Lambert. D'une seconde union avec Angélique de Rigné, il eut deux enfants. L'aînée, Marie-Catherine, n'eut pas de descendance d'un premier mariage, en 1715, avec François de Marguerye, puis avec Mathieu de Villiers en 1738. En 1756, elle possédait la moitié de Bois-Légat et était en procès avec les autres co-héritiers: Louis de Constantin et Clémentine de la Jaille, au nom de leurs fils, et le vicomte de Sabran et Marie-Julie de la Jaille, ce qui entraîna la saisie réelle des biens. Le 21 février 1756, une transaction intervint et Mme de Villiers abandonna sa part en échange d'une rente viagère de 400 livres à Louis de Constantin, seigneur de Lingé.
Le 17 septembre 1767, Bois-Légat fut mis en vente et adjugée à Luc Gilbert. Mais la vente fut annulée par la Cour du Parlement le 7 septembre 1782. Marc-René de Constantin, baron de Lingé, héritier de son père vendit l'usufruit et jouissance durant sa vie, pour 14.200 livres, le 21 juin 1782, à Élisabeth-Jeanne Lenoir de
Sérigny, épouse de Joseph-Auguste, marquis de Montmorency-Laval. Elle devait en acquérir la nue propriété par sentence, au Châtelet de Paris, du 7 février 1787. Elle mourut à Bois-Légat le 2 septembre 1794. D'un premier mariage avec M. Touvenot, elle avait eu une fille, Antoinette-Élisabeth, et, du second lit, une autre, Anne-Jeanne-Louis de Montmorency-Laval. La première, divorcée de J.-Marie Grasleuil de Plasance, et sa sœur Anne vendirent Le Bois-Légat, le 1er octobre 1812, à Auguste Cavay ancien commissaire de la marine, et Catherine Vidal qui habitaient au Haut-Brizay qu'ils avaient acheté le 1er juillet 1799. Ils vendirent Le Haut-Brizay, Le Bois-Légat et Le Plessis, le 2 avril 1819, à deux négociants de Tours, Pierre-André Couesseau et Charles-Louis Bruère, qui, le 11 mars 1820, revendirent l'ensemble à Amédée-Emmanuel Strehl pour 200.000 francs.
M. Strehl et son épouse, Flore-Eugénie Viguerie, vendirent Le Bois-Légat, le 17 décembre 1824, à Marie-Henriette de Mondion, veuve de Louis-Henri de Maurat. Le domaine fut offert en dot à son fils, Louis-Henri-Léon, lors de son mariage, le 27 août 1834, avec Marie-Lina Martin. Le 4 mars 1839, il céda Le Bois-Légat à Isaye Tiffeneau et Marie Roy. M. Tiffeneau, marié le 3 février 1813, mourut le 5 mars 1847 en laissant une fille, Anne-Aurélie, épouse de Me Martin, notaire à Sainte-Maure. Marie Roy, par une série d'échanges et de ventes, alla morceler la propriété, de 1863 à 1869, en trois parties.
Celle du Sud-Ouest, vendue le 21 mars 1863 à Pierre Trognoux, cantonnier, changera plusieurs fois de mains. Les parties centrale et Est furent réunies entre les mains de Jules Boux et Jeanne Ménanteau, l'une le 2 mars 1920, l'autre le 7 février 1926. Ils les transmirent à leur fille Juliette, épouse d'Henri Monberger, le 19 septembre 1833. Le 25 décembre 1952, leur deux enfants reçurent chacun leur part. Edmond Monberger eut les bâtiment de l'Est. Sa sœur, Henriette-Fernande, femme de Fernand Bourdier, eut le logis central qu'elle revendit, le 15 mai 1982, à M. et Mme Lamour.
La dîme de Boislégat constituait un fief
dépendant de la collégiale des Roches-Tranchelion, selon un aveu
rendu, le 19 juin 1643, par André Bodin, doyen de cette collégiale, et
d'autres aveux des 11 février 1770, 12 mai 1783 et 25 juin 1789. Ce fief
et celui de La Brèche de Brizay relevait du Bois-Légat.
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