Historique du nom: La Dorée (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Montbazon), La Dorée (1744, Archives d'Azay-le-Rideau), La Dorée (1820, Carte de l'état-major), Château de la Dorée
(1823, 1935, Cadastre D2), Château de la Dorée (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait de Couzières.
Ce domaine fut érigé en fief, le 7 novembre 1530, par Jean de Menou,
seigneur de Couzières, en faveur de Pierre Forget, seigneur du Cormier,
receveur général des tailles, maire et capitaine-gouverneur de Tours,
fils de Jean Forget et de Anne de Beaulieu. Pierre Forget épousa Jeanne
des Déserts, fille de Raymond des Déserts, trésorier de France à Tours,
et en eut plusieurs enfants, entre autres Pierre Forget, seigneur
d'Avisé. La Dorée appartenait, en 1675, à Barthélémy Desloges, qui
mourut en 1681; en 1693, à François Desloges, seigneur de la Voûte,
maire de Tours; en 1703, à Thomas Desloges; en 1735, à François
Desloges, écuyer, seigneur de La Dorée, conseiller du roi et son avocat au bureau des finances de Tours; en 1750, à Jean-Baptiste Arnaudeau. Le 3 septembre 1759, les
créanciers de ce dernier vendirent ce fief à Olivier Hardy, trésorier de
France, qui mourut en 1784. Le 1er octobre de cette année, les
héritiers d'Olivier Hardy, cédèrent le même domaine, pour 100.000
livres, à Denis-Nicolas Foucault, ancien intendant des îles de France et
de Bourbon.
Le comte Alexandre-Pierre Odart
s'y installa en 1815 et fut l'auteur, en 1841, de l'Ampélographie
universelle (l'ampélographie est l'étude de la vigne). Il avait créé sur
le domaine une collection de cépages. A noter, aussi, que la célèbre Mata Hari y demeura de mars 1910 à mars 1911.
Il existait, dans le logis seigneurial, une chapelle qui est mentionnée dans le Registre de visite des chapelles du diocèse de Tours (1787). Le fief de l'Archidiacré relevait de La Dorée.
En 1906, il fut découvert, en ce lieu, une cachette de fondeur de bronze (fin de l'âge du bronze). Il comprenait une cinquantaine d'objets de petite taille dont les fragments de haches à douille, des bracelets, des épées, des faucilles, des scies, des rasoirs ainsi que deux anneaux et un bracelet de 7,5 centimètres de diamètre. Ces objets devaient être refondus par le bronzier pour en faire de nouveaux.
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