Ce domaine a porté les noms de: Ad Motam (1117, cartulaire de Noyers), Mota (début XIIIe siècle, cartulaire de l’archevêché de Tours), Mota
(1277), La Mote de Sonzay (avant 1402, cartulaire de l’archevêché de
Tours), Mote à Sonzay (1455, titre de l’abbaye de la Clarté-Dieu), Mota in Sonzayo
(1485, titre de l’abbaye de la Clarté-Dieu), La Motte Sonzay (1600,
titre de Marmoutier), La Mothe de Sonzay (1639, rôle des fief de
Touraine, rôle de Maillé), La Motte Sonzay (1768), La Motte (XVIIIe
siècle, carte de Cassini), La Motte (1820, Carte de l'état-major), La Motte (1828, 1950, cadastre), Château de la Motte (2013, Carte IGN).
Cette châtellenie relevait du château de
Tours et du duché de Château-la-Vallière. D'après la tradition, le
château aurait été construit en entier par Henri II, ce qui n'est pas en
accord avec la physionomie architecturale de l'édifice. Une partie
parait appartenir, en effet, au XIIe siècle; une autre daterait du règne
de Louis XI. Sur d'autres points, les travaux semblent avoir été
exécutés sous Louis XIV et sous Louis XV. En 1812, on a reconstruit une
tour qui s'était écroulée. Le manoir est environné de douves remplies
par des eaux vives. Dans la seconde partie du XIXe siècle, le château
appartenait à M. Houssard, ancien député et sénateur, membre du conseil
général d'Indre-et-Loire.
Au XIIIe siècle, l'archevêché de Tours
possédait, dans la paroisse de Brèche, un domaine assez important. Parmi
ses vassaux, il comptait le seigneur de la Motte-Sonzay qui, à raison
de la chapelle du château de Sonzay, du bois de Brèche et des
emplacements occupés par les églises de Brèche et de
Saint-Aubin-le-Dépeint, était homme lige de l'archevêque et était
assujetti à 2 mois de garde, chaque année, au palais archiépiscopal.
De plus, ce seigneur devait, lorsqu'il était requis, accompagner
l'archevêque lorsqu'il se rendait près du roi. Mais, dans ce cas, le
prélat payait tous le frais du voyage et donnait à son vassal une
pelisse de vair et une paire de chausse d'escarlate.
Au début du XIIe siècle, le fief,
sans justice, appartenait à Pierre de Sonzay; en 1277, à Simon de
Beaugency; vers 1350, à Étienne Bouchard; en 1383, à Guillaume de
Montgeroul, marié à Aliette de Rohan. Celle-ci, devenue veuve avant
1402, fonda l'anniversaire de son mari et le sien dans l'église de
Sonzay, à laquelle elle donna des reliques de saint Blaise, qu'elle
conservait dans la chapelle de son château; en 1402, à Jean de Beaumont
(pour une partie du fief); dans le même temps, à Pierre de Bueil, qui
était propriétaire du château; en 1428, à Jean de Bueil; en 1455, à Jean
de Daillon, à cause de sa femme, Renée. Par acte de mai 1455, il donna à
l'abbaye de la Clarté tout ce que lui et sa femme possédaient dans leur
fief de Vouvray-sur-Loir et dans les paroisses de Saint-Christophe et
Saint-Paterne; en 1497, à Renée de Daillon; vers 1500, à Jacques de
Bueil, tué au siège de Hesdin en 1537; en 1507, à Antoine de Loubes; en
1540, à Jean de Bueil; en 1554, à Baudouin de Valory de Destilly; en
1577, à Honorat de Bueil, vice-amiral de France, lieutenant du roi en
Touraine, décédé à Saint-Malo le 14 mars 1590; en 1590, à Anne de Bueil,
fille d'Honorat, mariée à Roger de Saint-Lary, duc de Bellegarde,
lieutenant du roi en Bourgogne, grand-écuyer de France, décédée le 1er
octobre 1632; en 1633, à Honorat d'Acigné, cousin germain d'Anne de
Bueil; en 1666, à Jean-Léonard d'Acigné; en 1734, à Henri, marquis
d'Illiers d'Entragues; en 1745, à Louis-Auguste-Cyr, marquis de Rieux,
marié à Claude-Louise-Jeanne d'Illiers d'Entragues.
Par acte du 6 novembre 1762, le marquis
de Rieux vendit la Motte-Sonzay à Charles-Nicolas Le Pellerin de
Gauville, capitaine au régiment de la marine et chevalier de
Saint-Louis.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le château a abrité l'ambassade de la Roumanie.
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