Historique du nom: La Chauvinière (1617, Archives 37, E119), La Chauvinière (1785, Archives 37, E315), La Chauvinière (XVIIIe siècle, Archives 37, C871), La Chauvignière (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Chauvinière (1800, acte Bergevin/Blois), La Chauviniere (1820, Carte de l'état-major), La Chauvinière (1835, Cadastre D3), La Chauvinière (1935, Cadastre D2), Château de la Chauvinière (2013, Carte IGN).
Ce fief, ayant droit de basse justice, relevait du Plessis-Auzouer, à foi et hommage simple, et 5 sols de service. En 1567, il appartenait à N. Chauvin; vers 1560, à Gaspard de Laugeray; en 1594, à François Mareschau, écuyer, marié à Élisabeth de Laugeray, fille du précédent; en 1616, à un autre François Mareschau, conseiller du roi et juge au bailliage et siège présidial de Tours; vers 1630, à Torquat Mareschau qui comparut le 7 janvier 1668 lors de la grande enquête sur la recherche de la noblesse. Il maintint sa qualité d'écuyer, se disait l'aîné de sa famille, et de son nom connaissait ses neveux, Charles, sieur de Linières, François, sieur du Plessis, et Jacques, sieur de Beauregard.
François Mareschau, seigneur de Corbeil et de La Chauvinière, demeurant à Blois, rendit aveu le 10 novembre 1617 et décéda en 1747.
Fils de feu François Mareschau et de Marie Marguerite Beauchesne, demeurant en son château de La Chauvinière, François Gabriel Mareschau de Corbeil, ancien capitaine au régiment Royal Infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, pensionnaire du roi, épousa, le 22 octobre 1763, Marie Élisabeth de Rancher. Il comparut en personne à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789 mais mourut à La Chauvinière le 30 août 1791, à l'âge d'environ 64 ans. Il fut inhumé le lendemain par le curé Mangin de Château-Renault, avec le consentement de celui du Boulay, et assisté par ceux de Saint-Laurent-en-Gâtines, des Hermites et de Monthodon, en présence d'Alexandre Mareschau, ancien commandant au régiment Royal Infanterie, et Torquat Mareschau, ses frères.
Le 29 mars 1800, en l'étude de Me Bergevin à Blois, Marie Catherine Mareschau, demeurant en cette ville, vendit Beauregard à Villedômer et La Chauvinière, pour 22.500 francs et une rente viagère de 250 francs à verser sa vie durant à Louise Riche, épouse Benoît à Tours. Il y avait deux acquéreurs: M. et Mme Lassaussaye pour les trois quarts, et Christophe Réméon et Marie Marguerite Lassaussaye, son épouse, pour un quart. Ce furent ces derniers qui revendirent La Chauvinière, le 12 mars 1801, pour 10.600 francs, à M. Diard, marchand de bois. Un partage entre ses cinq enfants, le 18 octobre 1822, attribua La Chauvinière et le Bordage de Graffard à Emile Louise Françoise, femme de Louis Leroy, moyennant une soulte de 806,45 francs au profit de l'une de ses sœurs, Mme Couturier. Mme Leroy décéda laissant trois enfants dont deux mineurs. En février 1837, La Chauvinière fut estimée à 35.218 francs et le bordage de Graffard à 17.345 francs. L'adjudication eut lieu le lundi 29 mai 1837 au profit de Lucien Alexandre Le Caron de Fleury pour 63.100 francs. Il déclara avoir agi tant pour son compte que pour celui de Jean Louis Loreau, inspecteur des domaines. Par acte sous seings privés passé entre eux le 15 décembre 1838, on voit que les fonds et les sols allaient à Loreau, alors que Le Caron de Fleury se réservait les arbres et les démolitions.
Émile Loreau ayant reçu La Chauvinière en partage de la succession de ses parents le 6 octobre 1873, la vendit, le 31 août 1879, à M. et Mme Jambois. Le 11 juin 1881, elle passa au ménage Ameyre-Lorge et le 23 octobre 1896 à Gustave Fleurquin. Le 20 avril 1899, Paul Aron, négociant en tissus, et son épouse Gabrielle Franck, de Rambervillers (Vosges) firent l'acquisition de La Chauvinière qui allait rester dans leur famille jusqu'en 1976. Le 7 juillet 1976, Émile Aron, docteur en médecin à Tours et ancien doyen de la faculté de médecine de cette ville, vendit le domaine à Guy Louis Dieudonné Antoine, Prince de Faucigny Lucinge, l'un des représentants d'une maison originaire de Savoie.
Une chapelle, qui est citée dans un titre de 1785, dépendait du logis seigneurial.
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