Ce domaine a porté les noms de: Fons de Monceio (1209, charte de fondation par Sulpice d’Amboise), Monceium (1226), Monceium (1228-1239, chartes de l’abbaye de Fontaines-les-Blanches), Monceio (1242, charte de Moncé), Moncé-lez-Amboise (1785).
Ce fut une abbaye de l'ordre de
Citeaux. Ce monastère fut fondé en 1209 par Sulpice d'Amboise qui donna,
dans ce but, le lieu appelé Fons de Monceio. Il n'eut d'abord
que le titre de prieuré. Les premières religieuses furent: Hermengarde
du Plessis, Perronnelle de Méré, Agnès de Linières et Pelerine. Leurs
habitations et leur chapelle étaient en bois. En 1212, un bourgeois de
Tours, nommé Hermenard, bâtit à ses frais un cloître et une église, qui
fut consacrée par Maurice, évêque du Mans, le 7 juin 1223.
En 1242, Renaud de Précigny donna aux religieuses une rente en grains, à prendre sur ses terrages et son moulin d'Augé.
En 1288, Jeanne, comtesse d'Alençon et de Blois, donna au monastère 200 charretées de bois à prendre dans ses forêts.
Le prieuré de Moncé fut érigé en abbaye,
à la demande de Louis XIV, par le pape Innocent X, en 1652. En 1684,
l'établissement comptait 40 religieuses.
En 1762, le revenu de l'abbaye était
évalué à 9.000 livres. Elle possédait: la ferme du Buisson, le lieu du
Bois-des-Dames (30 arpents), la métairie du Bois-d'Enha, paroisse de
Limeray, affermée pour 330 livres et 2 livres de cire (bail du 12 mai
1784); le moulin de Moncé, la ferme de Guildais, paroisse de Montreuil
(bail du 4 juin 1772); la ferme des Fougerets, paroisse de Limeray (bail
du 15 janvier 1786); la ferme de la Petite-Rivière, paroisse de Limeray
(bail du 21 juin 1787); le lieu de la Taponnerie, paroisse de
Saint-Ouen (bail du 8 décembre 1784); la métairie des Ormeaux, paroisse
de Négron (bail du 11 septembre 1785); la ferme des Nonains, paroisse de
Chissay (bail du 24 octobre 1772); la métairie du Peu, paroisse de
Chaumont (bail du 2 novembre 1780); la métairie de Villerogneux,
paroisse de Villerbon, en Blésois (bail du 17 mai 1785); la métairie de
Marmeray, en Vendômois (bail du 10 décembre 1781); 500 livres de rente,
assignées sur la seigneurie de Chaumont; 35 livres de rente sur les
bouchers d'Amboise; la dîme d'Auzouer, indivis, avec le curé de
Saint-Nicolas de Blois; 45 arpents de terre, paroisse de Civray; la dîme
de Pocé et de Saint-Ouen; le droit de pêche sur la Cisse, près du pont
de la Ramée.
Les prieures et abbesse de Moncé furent:
- Ermengarde du Plessis, 1223
- Marguerite Vernant, 1284
- Denise d'Aguzon, 1306
- Jeanne de Freteval, 1309
- Floride de Pontlevoy, 1319
- Perrennelle, 1415
- Jeanne Charpine, 1467
- Catherine de Commiers, 1472
- Catherine d'Aspremont, 1491
- Anne Larcher, 1503
- Oline Le Gaye, 1505
- Catherine d'Aspremont, 1506
- Jeanne Guenand, 1534
- Françoise de Lavardin, 1556
- Perrennelle de Grosbois, 1563
- Marthe Larcher, 1576, décédée en 1593
- Anne Larcher, 1593-1613
- Marie-Marthe d’Épinoy, 1652, première abbesse
- Marie-Élisabeth de Bouillé, 1676-1682
- Madeleine Dorat, nommée le 14 janvier 1684
- Charlotte Joubert de la Bastide de Châteaumorand, 1706-1709
- Marie-Louise de Montgommery, 1712. Précédemment, elle était religieuse à la Madeleine de Trainel. Elle était fille de François, comte de Montgommery, et de Marie-Louise de Gresson.
- Marie-Madeleine de Bonsens des Épinets, 1721. Elle était fille de Claude Bonsens, seigneur de Courcy, et de Guillemette-Gabrielle du Poulpry.
- Cunégonde de Maillé-Carman, 1731. Elle était fille d'Henri de Maillé, marquis de Carman, baron de Lequelen, et de Marie-Anne du Puy de Murinais.
- Renée-Élisabeth de la Rue de Villette, 1741
- Marie-Françoise Le Marié d'Aubigny, décédée le 23 septembre 1775. Elle fut inhumée dans le chœur de l'église.
- Louise-Marie de Trézin de Cangé, morte le 25 août 1786.
- Marie de Roucy, décédée le 8 novembre 1790.
Le fief de l'abbaye de Moncé relevait du château d'Amboise.
Le château de Moncé actuel date du XIXe
siècle. De l'abbaye, il ne reste qu'un bâtiment du XVIIe siècle et un
pigeonnier du XVIe siècle. Il fut successivement habité par Jacques Levillain, Henri et Paul de l’Épinois, M. Le Calvez et Michel-Georges Micberth.
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